Monde Sport

Paris2024/On a aimé, on n'a pas aimé

Publié le  Par Jacques-Henri Digeon

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Les Jeux de Paris sont terminés. En quelques flashes, voilà une sélection de ce que nous avons apprécié et de ce qui nous a déplu. En toute subjectivité...

Ca n'engage que votre serviteur... Des images, des belles images, des grands moments de sport et de sportivité, un grand rassemblement populaire, un  enthousiasme de tous les instants, une ferveur incroyable, le tout dans le décor somptueux de Paris, Versailles et même Tahiti. Les Jeux de Paris, c'est terminé et pourtant on aurait aimé que ça dure. Pour le plaisir et l'unité. Alors, plutôt qu'un bilan chiffré et trop exhaustif, nous avons préféré retenir quelques images, celles qui nous ont marqué et qu'on gardera longtemps en mémoire. C'est subjectif mais qu'importe. On a aimé et on n'a pas aimé...
 

On a aimé...

 

 


On a aimé la cérémonie d'ouverture pourtant tant décriée les semaines et même les mois d'avant. Car même si Aya Nakamura devant l'Institut de France accompagné de la Garde Républicaine a pu interroger, même si Dyonisos-Philippe Catherine et les drag-queens ont pu choquer, on a quand même aimé cette cérémonie d'ouverture qui, pour la première fois, sortait du confinement des stades et surtout a glorifié Paris, capitale mondiale de la Culture, de l'art, du Progrès et de l'Avant-Garde.

On a aimé le podium du tennis de table par équipe mixte, les selfies et les sourires et les félicitations que se sont échangées les pongistes des deux Corées, du Nord (médaillés d'argent) et du Sud (médaillés de bronze), deux pays en tension permanente depuis des années, en compagnie des concurrents chinois sur la plus haute marche. C'est le Sud-Coréen Lim Jong Hoon qui a pris, devant deux dirigeants Nord-Coréens aux regards médusés, l'initiative de cette photo rare. Le signe d'une grande unité du monde sportif. Merci...
 

 

Une belle image relayée par la télévision chinoise.


On a aimé la grande émotion de Novak Djokovic après sa victoire en deux sets sur Carlos Alcaraz à Roland-Garros. Le Serbe a beau avoir tout gagné sur circuit mondial (24 Grand Chelem, Masters, Coupe Davis), il a éclaté en pleurs, s'agenouillant sur la terre battue du court "Philippe-Chatrier", laissant apparaître un tremblement de tout son corps, avant, toujours le visage bouleversant, de tomber dans les bras de ses proches. « Cela dépasse tout ce que j'avais imaginé et espéré pouvoir vivre et ressentir » a t-il avoué. A nous faire frissonner...

On a aimé le cran, le panache ou la belle inconscience (appelez ça comme vous voulez) de Melody Julien en tête du marathon féminin du 10 au 18e kilomètre. Avant que la première côte du parcours n'ait raison de ses jambes et de souffle. Absorbée par le peloton des favorites, elle terminera dans les profondeurs du classement (74e) à un peu moins de 20 minutes de la Néerlandaise Haassan. Mais elle pourra raconter qu'elle a été leader du marathon olympique de Paris...
 

 

 

 

Enfin, et surtout, même si une postulante au poste de Premier ministre en a profité pour aller se faire connaître à travers quelques régions de France, on a aimé le silence des politiques de tous bords pendant toute la quinzaine et on a souri devant le silence des grincheux de tous poils qui prédisaient les pires des catastrophes sur Paris et l'organisation. Que ça nous a fait du bien !
 

 

… et on n'a pas aimé



On n'a pas aimé les critiques de mauvaise foi ou excessives de la cérémonie d'ouverture de la presse et de quelques personnalités britanniques qui se sont moqué de la mauvaise météo (ils en connaissent un brin...) mais encore ceux qui ont dénoncé « l'immoralité commise contre le monde chrétien » (Erdogan), « une honte ! » (Trump) ou « un des moments les plus honteux de cette cérémonie » du prince Charles-Philippe commentant la scène où une chanteuse lyrique interprétait Marie-Antoinette décapitée depuis une fenêtre de la Conciergerie. Esprits chagrins...

On n'a pas aimé les commentateurs (journalistes et consultants) de France-Télévision (dont on soulignera l'excellente couverture) hurlant aux performances des sportifs français, se comportant parfois comme de vrais supporteurs. La palme revient au journaliste hurlant puis en pleurs, à la limite de l'apoplexie, lors du triomphe de Pauline Ferrand-Prévost au cross du VTT. Sans oublier celui du judo, chauvin par excellence. On l'a même entendu donner des conseils au judoka voire l'exhorter dans son micro à rester debout, le tout ponctué de « « Allez, allez... » Il ne faut pas confondre enthousiasme et chauvinisme...
 

L'arrivée de Pauline Ferrand-Prévost, sur France2 (copie d'écran).


On n'a pas aimé, l'élimination pour faux-départ du concurrent du Mozambique lors de la première série du 100 m au Stade de France. Certes, il est sorti de ses starting-bloks bien avant le coup de pistolet mais fallait-il l'éliminer. Bien sûr, c'est le règlement mais ne faudrait-il pas l'assouplir notamment lors des séries voire des quarts de finale. Un peu d'indulgence quand même...

On n'a pas aimé l'aller-retour en Guadeloupe de Teddy Riner pour célébrer sa troisième médaille d'or et le titre par équipe. Peut-être aurait-il dû attendre la fin des Jeux pour faire le voyage. Un leader comme lui dont les moindres faits et gestes son connus et scrutés devrait se garder de tels excès. Veiller à l'empreinte carbone, c'est aussi de sa responsabilité. Mais qu'il se rassure, il reste un très grand champion...


On n'a pas aimé la mauvaise image livrée par les footballeurs. Car même si Thierry Henry et ses Bleuets (ses "Fous" les a-t-il baptisés) nous ont enthousiasmé (rien à voir avec leurs aînés de l'Euro...), les footballeurs n'ont pas fait honneur à l'esprit olympique. Les tricheries, constestations, provocations, exagérations, mauvais gestes et même échauffourées (Argentins, Brésiliennes entre autres) ont été le lot de certaines rencontres, loin du fair-play et du respect qui règnent dans les autres disciplines. Alors, question : le football doit-il rester sport olympique ?
 

Le match France-Argentine a laissé un mauvais souvenir (photo dr).


Et pour conclure, contrairement à celle de l'ouverture de la Seine au Trocadéro, on n'a pas aimé la cérémonie de clôture au Stade de France et surtout le spectacle trop lent, sans liens (on n'a pas dû comprendre...) et sans rythme. Même si ce n'est pas ma tasse de thé, David Guetta (trop exigeant, ont justifié les concepteurs...) et Jean-Michel Jarre, deux "stars" mondiales, auraient peut-être apporté plus de peps. Mais ce n'est que notre avis. Quant à la descente en rappel de Tom Cruise, bof ! Johnny l'avait fait bien avant lui...

 







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