Les billets du mulot
ParisDepeches héberge un mulot véhément et vous propose les billets d'humeur, les coups de gueule et les états d'âme du rongeur masqué.
Le risque pris par Anne Hidalgo, maire de Paris, en gardant les anneaux des Jeux olympiques sur la Tour Eiffel est de vouloir faire durer un événement qui est un spectacle, réussi, certes, mais a une vocation bien plus élevée.
Les Jeux olympiques sont intemporels. Ils changent de lieu et de nation organisatrice. De nation sans doute plus que de ville organisatrice. Si l'on retient les Jeux de Tokyo, de Montréal, de Munich, pour les dater, à l'étranger, il est évident sur place, dans le pays, que la Nation en a assuré le succès cette année-là, pas la ville. Coller des anneaux sur la Mairie de Paris serait une appropriation, les garder sur la Tour Eiffel, c'est un message au monde, indigne à l'intérieur, prétentieux et inconvenant à l'étranger. Lorsqu'on transmet un flambeau, on ne prétend pas en garder la lumière.
Paris, "ville-lumière", n'a pas besoin de cela. La Tour Eiffel non plus, avec son phare au dernier étage...
Chacun cherche ce dont il a besoin...
publié le 27/09/2024
Ce dimanche, Marine Le Pen, sur BFMTV, tente : "Ce serait contraire à la déontologie journalistique"... Merci d'en être soucieuse, quelques minutes après avoir expliqué : si vous ne croyez pas ce qu'il y a dans les journaux, vous vous rapprocherez de la vérité... Une rengaine populiste sinon complotiste... Cela dit, BFMTV la présente comme en direct "sur ses terres à Hénin-Beaumont". Première remarque : Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais, ce sont surtout les terres de Steeve Briois, qui a été élu maire (Rassemblement national) depuis 2014. Son grand-père était mineur de fond, avec une carte de la CGT, son père ouvrier et sa mère comptable. L'implication de Steeve Briois (adhérent à 16 ans au Front national) a permis à Marine Le Pen de "s'implanter" là et d'y être élue. Mais Marine Le Pen, "ses terres", ce sont les Hauts-de-Seine, Neuilly-sur-Seine ou Saint-Cloud, où habite son papa... Cette conception de la politique relève d'ailleurs plus de la féodalité que de la démocratie.
publié le 08/09/2024
Le Mulot est étonné par cette annonce sur Twitter. Le nouveau Premier ministre est âgé, certes, 73 ans nous dit-on, mais la dépénalisation de l'homosexualité, cela date de 1791.
Ce contre quoi Michel Barnier aurait voté, c'est une annulation d'une mesure de Vichy qui interdisait tout acte sexuel avec des mineurs mâles. On avait supprimé la mesure pour les filles ( de 15 ans à leur majorité) mais pour les garçons, les actes sexuels avec les 15/18 ans restaient illégaux et punissables. Ce que l'on supprima sous Mitterrand.
Il n'y a pas eu de dépénalisation de l'homosexualité en 1981. C'est une légende socialiste...
publié le 05/09/2024
Je sors de mon trou tant il y a du bruit dehors !
Des bruits de bombes qui tombent sur des civils pris dans l'étau de guerres qu'on n'imaginait plus possibles après les ravages du siècle d'avant. Le droit international sombre, torpillé par les nationalismes, les ambitions territoriales, les revanches historiques.
Et que fait l'Onu ? L'organisation qui a vocation à faire respecter ordre et équilibre entre les nations regarde, impuissante, ces tragédies et leurs sinistres cortèges.
L'Onu n'est plus qu'un "machin", pour reprendre l'expression du général de Gaulle. Elle devient la copie conforme de la Sdn. Une Société des nations qui ne put rien empêcher.
Le mulot, qui se demande s'il a bien fait de sortir de son trou.
publié le 15/02/2024
C'est un drôle de pays neutre !
Il fabrique des armes, les exporte mais ne veut pas que les pays qui les achètent en fassent l'usage qu'ils veulent !
La Suisse se gave ! En 20 ans, les ventes d'équipement militaire à l'étranger ont quasiment triplé. Avec la guerre en Ukraine, l'industrie d'armement tourne à plein régime, les pays de l'OTAN étant, bien sûr, les principaux demandeurs. On comprend que, devant la menace russe, ils aient décidé de se réarmer, l'Allemagne en tête. Mais un problème se pose : une loi suisse interdit la réexportation de matériel militaire vers un pays en guerre. Autrement dit, ces armes ne peuvent pas être mises à la disposition des Ukrainiens pour les aider à se défendre face à l'envahisseur. Berne a ainsi refusé à l'armée allemande d'expédier à Kiev des milliers d'obus pour des chars antiaériens. Le Danemark et l'Espagne se sont heurtés à de semblables obstacles.
La neutralité suisse est "non négociable" a rappelé la tête pensante de l'UDC, le parti souverainiste et nationaliste qui est aujourd'hui la première formation politique dans le pays. Mais au-delà des frontières, l'incompréhension, voire la colère, commencent à monter. La neutralité ne peut pas être le cache-sexe d'une irresponsabilité qui vaut complicité avec un envahisseur arrivant aux portes des démocraties européennes, Suisse comprise.
Le Parlement helvétique va mettre en discussion de possibles aménagements à cette fameuse loi. Une autorisation exceptionnelle pour le cas ukrainien est, toutefois, jugée improbable, vu le paysage politique du pays. Quant à la population elle-même, elle est partagée à 50-50.
La neutralité de la Suisse sera, de toute façon, de plus en plus problématique. Le pays a souffert de la mondialisation de la finance. Il souffrira, comme les autres, de la voracité des grandes puissances.
Le mulot
publié le 02/03/2023
En juin dernier, il voulait devenir Premier ministre avant l'heure et pousser le président tout juste réélu dans une impasse. Voilà que maintenant il veut se substituer à Emmanuel Macron comme "maître des horloges". En défendant auprès des Insoumis l'idée d'un blocage de l'Assemblée nationale par une avalanche de faux amendements afin d'empêcher les députés (qu'il n'est plus !) d'arriver au terme de l'examen de la réforme des retraites et notamment de voter sur l'article 7 prévoyant le passage de 62 à 64 ans, il s'arroge le droit de jouer avec le temps.
Les autres partenaires de la Nupes sont sommés d'enlever leurs montres. Les syndicats sont priés d'attendre le top départ du leader de LFI. Les uns comme les autres se plaignent, protestent. Ils voient bien que l'action dilatoire de Jean-Luc Mélenchon peut entraver une dynamique protestataire qui n'était pas apparue depuis des années dans le pays.
Le pire, c'est qu'à l'intérieur même de LFI, tout le monde n'est pas d'accord sur le positionnement des aiguilles. Des ténors de ce parti, écartés de la direction, contestent d'ailleurs le mode de fonctionnement de cet inattendu horloger qui entend régler l'heure de notre vie politique sans se soucier des délais imposés par les institutions.
Peut-être verrons-nous bientôt sortir du mécanisme un petit oiseau. Il ne nous saluera pas d'un coucou, coucou, coucou, mais d'un cocu, cocu, cocu…
Le mulot
publié le 20/02/2023
J'ai essayé une nouvelle fois de suivre les débats à l'Assemblée nationale sur la réforme des retraites.
Je n'ai vu qu'un défilé d'Insoumis défendant leurs faux amendements avec la colère d'enfants biberonnés au lait de la révolution...
Il en reste 16 000 ! Et la date butoir est le 17 février. Le temps presse !
A quand l'examen de l'article 7 ? Quand pourrons-nous décompter les voix sur le point de blocage du projet : le passage de 62 à 64 ans ?
Il serait invraisemblable de voir cette réforme atterrir dans les bras des sénateurs sans le vote des députés.
Certes, le gouvernement a joué avec le temps, mais l'extrême gauche s'est jetée dans le piège. La démocratie parlementaire en sort perdante.
Le seul qui y gagne, c'est le Rassemblement national, tapi dans les travées.
Le mulot
publié le 13/02/2023
Je me désespère !
J'ai regardé ces dernières heures les débats à l'Assemblée nationale.
J'ai dû battre en retraite tant j'ai été submergé d'invectives, de propos calomnieux, d'interruptions vengeresses.
Comment peut-on examiner, avec intelligence, un texte de loi dans les conditions d'une foire d'empoigne où la force verbale doit prendre l'avantage sur le raisonnement au point de l'annihiler.
Ici, dans cet Hémicycle, il n'y a plus de Nation, mais un concours d'ego. C'est à qui se fera le mieux entendre !
Pendant ce temps-là, en Ukraine, il y a une nation, un peuple, qui se bat pour la liberté que nous devons choyer et qu'il nous est interdit de galvauder.
La République deviendra bientôt muette sous les horions.
Le mulot
publié le 10/02/2023
La réforme des retraites a un effet collatéral : la panique chez LR.
Les responsables de ce parti, pourtant à bout de souffle, s'envoient des crochets à chaque coin de ring. Eric Ciotti ne parvient pas à arbitrer, chose d'autant plus difficile qu'il a pris lui-même des gants de boxe.
Ce serait presque comique s'il n'y avait pas au bout du combat un vainqueur à désigner entre le gouvernement, les oppositions et les manifs dans la rue.
Attendons de voir ! Mais ce qui est sûr, c'est que déjà les Républicains se sont balancés un uppercut au visage.
Cela va saigner et personne n'ira les ramasser s'ils se retrouvent au tapis, K.-O., après la dissolution de l'Assemblée faute d'avoir soutenu une réforme qu'ils défendaient auparavant eux-mêmes.
Le Mulot
publié le 08/02/2023
Les terribles événements qui se sont produits au Brésil font écho, deux ans après, au coup de force contre le Capitole, à Washington.
Les populistes, des ultra conservateurs aux activistes d'extrême droite, aiment la démocratie quand ils gagnent les élections. Lorsqu'ils les perdent, ils crient à la manipulation, au trafic des votes et jugent que la démocratie n'a pas été respectée. Curieuse, scandaleuse, conception de la vie politique. Le Droit, oui, mais seulement pour moi ! Les autres sont des comploteurs, des tricheurs. Conclusion : si Trump gagne une fois, il ne peut que gagner la fois suivante. Même évidence pour Bolsonaro.
Autrement dit, l'alternance est impossible, inconcevable, et conduit naturellement à la dictature vaguement habillée en démocratie.
Pourvu que ces atteintes profondes à la liberté ne traversent pas l'Atlantique ! Il y a, en France des porteurs de gilets couleur Brésil qui, nourris aux fake news de toutes sortes, ont montré qu'ils étaient prêts à agir contre les institutions de la République avec la même rage, dans le même délire anti-démocratique.
Le mulot
publié le 09/01/2023
Une nouvelle fois, Jean-Luc Mélenchon n'arrive pas à digérer sa défaite à l'élection présidentielle.
Il vient d'avoir une idée lumineuse : entrer à Matignon faute de pouvoir accéder à l'Élysée. "Je demande aux Français de m'élire premier ministre" en votant, aux législatives de juin, pour une majorité de députés insoumis et de membres de l'Union populaire, a-t-il déclaré hier sur le plateau de BFM-TV.
Précision importante : il envisage le scénario quel que soit le vainqueur du 24 avril et "ne s'en (ira) pas" s'il est le gagnant de ce troisième tour. Ce sera à Emmanuel Macron ou à Marine Le Pen, s'ils n'acceptent pas cette cohabitation, de faire leurs valises à peine installés !
Je retrouve le Mélenchon délirant et irresponsable dont j'ai plusieurs fois dénoncé le comportement. Le voici prêt à plonger le pays dans un effroyable chaos en annulant, de fait, le résultat du second tour de la présidentielle.
Les Français, dans leur sagesse, n'admettraient pas de telles configurations politiques. Comment peut-on imaginer un attelage Macron-Mélenchon ou un attelage Le Pen-Mélenchon ? Le pays connaîtrait une longue et terrible succession de désastreuses ruades…
Le Mulot
publié le 20/04/2022
Ses adversaires politiques se lamentent en chœur : Emmanuel Macron est candidat à sa réélection, mais refuse le débat.
Rappelons, d'abord, que, sous la Vème République, un président en exercice n'engage le fer qu'au second tour d'une élection présidentielle, si, bien sûr, il y accède, ce qui n'est pas écrit, même si semblent l'indiquer des sondages dont, à ParisDépêches, comme à Ouest-France et selon certains experts en sociologie électorale, nous avons dit tout le mal qu'il fallait en penser.
La frustration de certains, côté LR notamment, ne doit pas conduire à la remise en cause de la légitimité d'un mandat. Le président du Sénat, qu'on a connu plus intelligent dans le passé, a voulu la contester d'avance alors que les électeurs ne se sont pas encore déplacés. Gérard Larcher s'est tiré une flèche dans le pied. Il en a reçu une autre en pleine tête : "Un président du Sénat ne devrait pas dire ça !", lui a lancé Emmanuel Macron, avec un clin d'œil à l'ouvrage (dévastateur) de Gérard Davet et Fabrice Lhomme qui visait François Hollande, un autre "ami" de l'actuel hôte de l'Élysée.
Tout aussi grave : les débats que les Français ont eu la possibilité de regarder sur leurs écrans de télé n'ont été, pour l'heure, que de lamentables pugilats. Que doit-on retenir de l'affrontement Pécresse-Zemmour ou, plus récemment, du combat Jadot-Zemmour ? Des animateurs, pourtant habitués aux estocades dans l'arène politique, se retrouvent débordés et finissent désespérés devant le spectacle offert. Il va y en avoir d'autres comme cela ? Halte au feu ! Imagine-t-on un président de la République, en charge d'une grave crise mondiale, reposer le téléphone avec Poutine pour encaisser en direct les objurgations de candidats qui ne maîtrisent pas leurs nerfs et font leur show médiatique.
Moyennant quoi, du reste, ils montreraient sans doute qu'ils n'ont pas la stature… présidentielle.
Le Mulot, qui, avec les interviews des uns et des autres et en lisant attentivement les programmes, saura débattre avec lui-même avant d'aller voter.
publié le 18/03/2022
Qu'il était grand, qu'il était beau, Jean-Luc Mélenchon, ce dimanche, dans son meeting "immersif" et "olfactif", avec projections vidéo, scénographie à la gloire de la planète bleue et de la mer (qu'il espère pustulée d'éoliennes, au demeurant) ! Une démonstration de modernité, enthousiaste et soigneusement mise en scène. Il l'a dit : l'avenir, avec moi, s'offre à vous.
Mais sur le fond, c'est une toute autre odeur que l'on respire. Le programme de Superinsoumis date de 2017, avec quelques adaptations mineures et une "planification écologique" destinée à emmerder (désolé, c'est le mot à la mode !) les Verts. En y regardant de plus près, il est même permis de se demander s'il n'a pas été écrit par des idéologues de gauche de la fin du XXème siècle. Avec des re-nationalisations, une attaque classique contre les profits des entreprises, une augmentation du SMIC propre à déstabiliser le système productif, la retraite à 60 ans, etc. Rien de neuf, véritablement. À la place du parfum, on a les relents d'un anticapitalisme au gros rouge.
Même le… communiste Fabien Roussel se révèle plus innovateur et hardi que Mélenchon, en prenant en compte les problèmes de sécurité des Français et en parlant bifteck. Il est plus proche des gens et ne s'égare pas dans un futurisme de pacotille qui s'envolera comme "brise marine".
Le mulot, qui se demande combien a pu coûter ce spectacle...
publié le 17/01/2022
Notre profession saura à quoi s'en tenir si jamais Éric Zemmour arrive à l'Élysée : les journalistes, excepté celles et ceux qui s'inclineront bien bas devant le nouveau maître avant de boire ses paroles, seront ghettoïsés, envoyés dans des centres de rééducation (qui ne ressembleront en rien aux actuelles écoles de journalisme), afin d'être libérés des idéologies de gauche et du "politiquement correct", d'apprendre enfin à parler et écrire français et d'espérer ainsi être aimés des Français.
Car, il l'a dit dans sa conférence d'anti-presse de lundi, "le peuple ne vous aime pas, mes bons amis" !
Je suis surpris de constater, dès lors, que plusieurs millions de Français, chaque jour, s'informent auprès de nombreux quotidiens, nationaux ou régionaux, écoutent les journaux télévisés de grandes chaînes, allument à plusieurs reprises des radios… Ils sont masochistes les Français pour ainsi accepter les souffrances que leur inflige ces mal-aimés ?
J'oubliais : il y a des exceptions à la règle. En lisant "Valeurs actuelles" et en regardant CNEWS, le peuple peut prendre un bain d'information pure, labellisée Z. Le peuple ou une catégorie de gens ? Le mot "peuple" a bon dos. Il est pratique. On ne le mesure pas. Il peut se loger dans tous les discours politiques, même ceux des dictateurs et des autocrates.
Mais peut-être est-ce un apprenti dictateur ce candidat ?
Le mulot
publié le 13/01/2022
Un afflux de visiteurs est attendu ce mardi à Colombey-les-Deux-Églises pour rendre hommage au général de Gaulle. C'est le 51ème anniversaire de la mort du Grand Homme.
De nombreux petits personnages de notre vie politique contemporaine vont se bousculer devant sa tombe : le chef du gouvernement, Jean Castex, accompagné de plusieurs ministres, les candidats du Congrès LR, avec le patron de leur parti, Christian Jacob (l'occasion d'une belle photo de famille !), Florian Philippot, le leader des "Patriotes", Nicolas Dupont-Aignan, le président de "Debout la France", Laurent Jacobelli, chargé de représenter Marine Le Pen (qui, pendant ce temps-là, s'efforcera de mettre le gaullisme dans sa bouteille à… Bayeux)…
La fin de cet intense trafic (mot que vous pouvez prendre dans les deux sens) ?
Pas du tout ! Le PS klaxonne. Anne Hidalgo, qui a pris beaucoup de retard sur sa route de campagne (présidentielle, évidemment), sera également présente pour "remettre l'histoire à sa place et le rôle que les étrangers y ont joué".
Et Zemmour ? Le pétainiste qui a écrit : "Ma droite, c'est le général de Gaulle", un "grand réconciliateur" ? Il ne sera pas là. Tant mieux ! Il aurait fallu envoyer des agents de la circulation et peut-être les CRS.
Le mulot, effaré !
publié le 09/11/2021
L'atmosphère de cette pré-campagne présidentielle devient irrespirable, presque mortifère. Tout le monde tire sur tout le monde. Emmanuel Macron, puisqu'il est en place à l'Élysée et doit présenter un bilan de son quinquennat, est la cible privilégiée de ces multiples attaques, mais il n'est pas le seul à être visé. Le dernier personnage à dézinguer à tout va : François Hollande. L'ancien président de la République, dans l'ouvrage qu'il vient de faire paraître, "Affronter", passe à la sulfateuse tout le corps politique, en oubliant de retourner le canon de l'arme contre lui-même. Car, si la gauche est dans un état lamentable, il en est le premier responsable.
Du coup, j'ai cherché un peu d'air frais, un endroit où me réfugier. Et je l'ai trouvé, grâce à un… humoriste. Christophe Alévêque vient de créer le club des vieux cons… modernes ! Pour rassembler les gens qui ont le goût du dialogue, pas de la fusillade verbale, qui veulent critiquer, pas insulter, qui se posent sincèrement des questions sans avoir en poche de prétendues solutions, en somme, des cons qui refusent d'être cons. L'article premier de sa charte me plaît beaucoup : "Le Vieux Con moderne n'a pas d'âge. Il a le sexe qu'il veut. Il n'a pas de couleur de peau définie, d'orientation politique, sexuelle ou religieuse particulière. Et il t'emmerde."
Un hymne à la libre pensée ! Le refus d'une société "où existerait un couvre-feu moral", a-t-il précisé dans une interview au "Point". Idéologues et autres flics de la pensée ne seront pas admis dans cette association.
C'est bien là le danger. Comment vraiment les reconnaître à l'entrée du club ?
Le mulot
publié le 20/10/2021
Il est pour le moins étrange, en ces temps de pandémie, de voir le pays de Descartes et de Pasteur transformé en champ de bataille sur la question des vaccins. Comme si la science n'en était plus une et ne méritait guère le respect. Scepticisme avoué quant à l'efficacité, croyance tenace en de futurs et graves effets secondaires, accusations de manipulation par Big Pharma , déferlement devenu, hélas, habituel, de fake news, complotismes variés (et variables), soupçons de machination politique et même résurgence de l'antisémitisme… Il y en a pour tous les délires, toutes les peurs.
Le diable est dans le vaccin, vous ne voyez pas ?
Eh bien, je ne vois pas ! Et plusieurs milliards d'hommes sur cette planète ne le voient pas !
Une tribune parue dans Le Monde m'a alerté : "Notre société française souffre d'un déficit d'acculturation scientifique majeur", observent l'anthropologue Katia Andreetti et le député (MoDem) Philippe Berta. Ils préconisent le lancement d'états généraux de la culture scientifique et technique pour mettre la science à la portée de tous. Alors que l'émotion semble devenir la force motrice chez beaucoup de Français et que la pensée magique multiplie les pieds de nez à la réalité scientifique, il est plus que temps, en effet, de faire œuvre de pédagogie.
Certes, la recherche médicale n'est pas un long fleuve tranquille. Elle avance et parfois recule. Elle ne peut fuir le débat, ce qui trouble les esprits, introduit le doute. Mais qui reprochera aux épidémiologistes et autres spécialistes de ne pas maîtriser d'entrée une épidémie dont on ne connaît toujours pas l'origine et de ne pas éteindre sur le champ les incendies d'un virus qui mute sans cesse selon vents et climats ?
Sans doute y a-t-il un problème de communication venant de l'État. Les annonces se suivent, se contredisent, se chevauchent, dans un désordre qui nous désempare. Raison de plus pour garder la tête froide. Une tête scientifique !
Le mulot
publié le 19/08/2021
Alors que le dernier rapport du GIEC déclenche l'alarme sur le climat, la Chine rouvre des mines de charbon pour répondre à une forte demande d'électricité.
La reprise économique, d'abord. L'écologie, on verra plus tard !
Voici un nouveau signe de l'incapacité des États à prendre réellement en compte le réchauffement de la planète. C'est d'autant plus grave que la Chine est le premier émetteur mondial de gaz à effet de serre. À elle seule, elle peut faire capoter toutes les tentatives de réduction des émissions polluantes effectuées ailleurs.
L'hypocrisie est encore au rendez-vous : Pékin assure que l'autorisation de réouverture de quinze mines de charbon, en Mongolie intérieure et au Xinjiang notamment, n'est valable que pour un an. On aimerait le croire. La Chine a promis de parvenir à la neutralité carbone en 2060. Qu'en sera-t-il de cette promesse ? Il risque d'y avoir beaucoup de charbon produit, puis brûlé, d'ici là !
Évidemment, Pékin met en avant les besoins de sa population et rappelle que des dizaines de millions de Chinois ont dû supporter de longues coupures de courant fin 2020. C'est invivable, non ? Il faut bien retourner au charbon…
Voilà pourquoi je ne crois guère à un effort mondial, massif, rapide, pour sauvegarder notre planète. L'Homme joue avec sa propre vie, son propre avenir en tant qu'espèce.
Si la COP 26, à Glasgow, en novembre prochain, pouvait me faire mentir !
Le mulot
publié le 10/08/2021
Plus besoin d'envoyer des espions à Vienne ou au Caire ! Et James Bond peut faire la grasse matinée dans les bras d'une blonde incendiaire !
Grâce au logiciel israélien Pegasus, vous pouvez prendre le contrôle intégral d'un téléphone portable et en extraire n'importe quelle donnée. Il peut même, et toujours de manière furtive, activer le micro et la caméra. Texte, son, image ! Que demander de plus ?
D'évidence, c'est extrêmement grave pour la liberté et la sécurité de tout responsable, politique ou autre, de tout journaliste, de tout avocat… On peut allonger la liste. En fait, tout le monde peut surveiller tout le monde, espionner tout le monde. Non seulement dans ses activités professionnelles ou ses actions publiques, mais aussi dans sa vie privée. De quoi court-circuiter les négociations internationales, ouvrir un champ immense à toutes les formes de pression et de chantage. Comme si les fameuses GAFAM n'avaient pas déjà parfaitement ciblé les naïfs internautes que nous sommes pour en faire des clients captifs.
C'est bien un cheval ailé, devenu fou, qui circule, invisible et sans bruit de sabots, au-dessus de nos pauvres têtes.
Mais dix-sept médias, partie prenante de cette dénonciation et de ces révélations, ont prouvé qu'en se réunissant pour réaliser une longue et minutieuse enquête, ils peuvent piéger le plus secret des agents. Pegasus n'a pas résisté à leurs investigations. Le bon sens populaire dirait que "tel est pris qui croyait prendre" !
Dans la mythologie gréco-latine, le célèbre cheval ailé finit par être maîtrisé par un certain Bellérophon, avec l'aide d'Athéna. Quelle instance internationale pourra jouer ce rôle ? Est-ce, du reste, possible, sachant que l'espionnage durera tant que le monde sera monde et que les États chercheront toujours à savoir ce qui peut-être les menaces au-delà de leurs frontières ?
Le mulot
publié le 21/07/2021
Près d'un million de Français se sont précipités, pendant et après le discours d'Emmanuel Macron, sur les sites leur permettant de réserver un créneau de première injection de vaccin !
Ce n'est pas un coup de "boost", mais un véritable coup de pied au cul. Beaucoup de non-vaccinés se disaient qu'ils avaient encore le temps de réfléchir, d'attendre, que ce président, spécialiste du "en même temps", se réfugierait dans la demi-mesure. Pas de chance : il vient de renverser la table ! Ils auraient pourtant dû se méfier : Emmanuel Macron est aussi un homme de défi, de pari.
Résultat : des millions de Français vont devoir se bousculer au portillon pour avoir la précieuse et libératrice piqûre. Libératrice ?
C'est précisément en jouant sur la liberté d'aller et de venir en train, en bus, en avion, d'entrer dans un cinéma, un théâtre, un lieu de loisirs, puis un bar, un restaurant et, plus dur encore pour certaines familles, d'effectuer une visite à l'hôpital ou de retrouver un proche dans une maison de retraite, que le président de la République exerce une formidable pression. C'est une obligation déguisée. C'est malin…
Le danger, on le voit. Le diable sera dans les détails, dans l'application concrète, réaliste, des mesures annoncées. La grogne pourrait monter dans le pays alors que le total déconfinement, fin juin, avait, comme à l'été 2020, donné aux Français des envies d'espace, de fête, d'insouciance, comportement normal en période de vacances.
Ils vont maudire le variant Delta. Mais certains n'hésiteront pas à reporter leur rancœur sur le président lui-même.
Le mulot
publié le 13/07/2021
Sitôt connus leurs excellents résultats aux élections régionales, les trois têtes de la droite dans les Hauts-de-France, en Île-de-France et en Auvergne-Rhône-Alpes se sont placées sur le terrain de la présidentielle de 2022.
Xavier Bertrand a tout de suite dit aux deux autres : "Formons une grande et belle équipe de France !". Il est persuadé qu'elle est en mesure de l'emporter, menée par un capitaine… qui ne peut être que lui-même. Il n'a pas précisé quels postes occuperaient Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez. En défense, en attaque ou plus modestement, sur le banc de touche comme soigneurs ou entraîneurs… adjoints. Quant aux autres, comme Bruno Retailleau par exemple, d'évidence, ils ne peuvent jouer qu'en équipe B.
Il n'est pas sûr que Valérie Pécresse, même si elle adopte le même vocabulaire sportif, soit d'accord avec un schéma de jeu qui l'empêcherait d'atteindre son but. Ces élections régionales ont fait émerger "une équipe de France, mais pas un homme providentiel", a-t-elle indiqué, avant d'ajouter : "On ne peut plus jouer solo". Sous-entendu : une star du ballon rond ne peut pas gagner à elle seule face à des adversaires qui seront d'autant plus redoutables qu'ils ne pourront pas revenir sur cette pelouse avant cinq ans.
Quant à Laurent Wauquiez, il ne parle pas encore d'équipe de France. Il reste prudent et joue même les sages dans un vocabulaire hippique. "Je ne veux pas d'une espèce de course de petits chevaux de bois où, à peine on a sauté une haie, on passe à une autre", a-t-il jugé en observant qu'il avait su, mieux que d'autres, remonter le couloir droit du terrain en prenant des voix au Rassemblement national. Il y pense, donc, à ce match. Mais il consulte encore la liste des joueurs et se demande comment il pourra se rabattre vers le centre pour placer une tête victorieuse.
C'est peut-être lui le plus malin. Il faut se méfier des annonces précipitées et des pronostics flatteurs. J'en connais onze qui viennent de se heurter brutalement à un mur…
Le mulot
publié le 29/06/2021
Ils sont formidables, ces Japonais !
Soucieux d'offrir des Jeux en toute sécurité en cette période de pandémie, leur comité d'organisation a décrété la suppression de "l'ambiance festive".
Concrètement, les malheureux spectateurs devront se plier à des règles strictes : toute personne ayant une température corporelle supérieure à 37,5 degrés (lors de deux contrôles distincts, par dessus le marché !) se verra refuser l'entrée, ainsi que tout individu toussant ou ne portant pas de masque. Et pas de remboursement possible en cas de refus !
On pouvait espérer qu'une fois ces barrages franchis, les heureux élus pourraient acclamer les champions olympiques, leur demander des autographes, agiter bruyamment drapeaux ou fanions. Non pas ! Ne seront autorisés que les simples applaudissements. Après la compétition du jour, chers spectateurs, veuillez - je suppose - rentrer chez vous en ordre et en silence.
Comme beaucoup de Japonais manifestent déjà leur hostilité à l'organisation dans leur pays de cette compétition mondiale, il y a de fortes chances pour que les athlètes s'affrontent devant des stades ou des enceintes presque vides et certifiées "sans enthousiasme". Ce seront des jeux télévisés ! Rien de plus !
Il n'y a que des Japonais à pouvoir ainsi se faire harakiri…
Le mulot
publié le 23/06/2021
Comment un président de la République, démocratiquement élu, peut-il se permettre de se déplacer en France alors que nous sommes en période électorale ? Comment peut-il oser traverser des territoires où de fiers candidats aux élections régionales et départementales distribuent des tracts, arpentent les marchés et tiennent de républicains discours à un peuple qu'ils tentent de sauver d'une prévisible catastrophe identitaire, sécuritaire, économique, écologique, sanitaire (là, c'est plus difficile depuis quelques jours !)… ?
Trop, c'est trop, disent notamment des présidents de Région qui, en réalité, veulent prendre leur élan pour la présidentielle de 2022 !
Emmanuel Macron devrait, selon eux, rester enfermé à l'Élysée.
Qu'il se promène dans un endroit ou un autre, qu'importe, puisque les élections des 20 et 27 juin se déroulent partout dans le pays et qu'il lui est donc impossible de trouver le plus petit endroit pour y échapper. Autrement dit, le président de la République ne doit plus rien faire pendant la dernière année de son mandat. Sitôt qu'il pointera le nez dehors, ces grands démocrates diront : "Il est en campagne !".
Emmanuel Macron veut faire de la lecture une grande cause nationale, aider les bibliothèques, promouvoir la langue française…
Ils s'en moquent ou protestent.
Puisqu'on vous dit que "Macron est en campagne !"
Le plus triste, c'est que les médias se sont mis au diapason, en ponctuant parfois la phrase d'un point d'interrogation qui avait valeur de point d'exclamation. Comme si c'était finalement la seule information à retenir.
Mais si le président de la République restait enfermé à l'Élysée, les mêmes, exactement les mêmes, diraient : "Il ne fait plus rien"… "Il lui reste pourtant presque une année pour s'occuper de la France"… "Il ne va pas vers le peuple"… "Il méprise toujours les territoires"…
Le personnel politique français est schizophrène !
Le mulot
publié le 18/06/2021
Les travaux pour l'aménagement d'un champ éolien en baie de Saint-Brieuc commencent et, pour "l'inaugurer", un navire de forage a déversé une nappe d'huile de 100 litres, causant une nappe de près de 16 km de long !
Voilà qui va mettre d'excellente humeur les pêcheurs bretons qui réclament depuis le début l'abandon de ce projet auquel ils n'ont pas été associés. Imaginez 62 éoliennes plantées dans un parc marin où la célèbre coquille Saint-Jacques a élu domicile et est suivie, avec un soin jaloux, par les autorités maritimes !
Quand enfin l'État comprendra-t-il que ce moyen d'obtenir une énergie renouvelable se heurte à des problèmes de faisabilité et n'aboutit qu'à de faibles rendements, sans parler de l'impact esthétique désastreux des éoliennes sur nos paysages de campagne et nos sites côtiers ? Il voit bien, pourtant, que les associations anti-éoliennes se multiplient à travers le pays et que le rejet de la population est de plus en plus fort.
Moi, je parie que ce nouveau parc aura beaucoup de mal à s'implanter. N'oublions pas les épisodes précédents de colère bretonne et notamment, la mobilisation de "Plogoff" dans les années 1980. L'État voulait installer une centrale nucléaire à la pointe de la Bretagne. Il avait dû renoncer face aux nombreuses et puissantes manifestations des habitants.
Sortez vos éoliennes de cette baie !
Le mulot
publié le 15/06/2021
"À voir ce que l'on fut sur terre et ce qu'on laisse,
Seul le silence est grand ; tout le reste est faiblesse.
(…)
Fais énergiquement ta longue et lourde tâche
Dans la voie où le sort a voulu t'appeler,
Puis, après, comme moi, souffre et meurs sans parler."
C'est avec "La mort du loup" d'Alfred de Vigny qu'Axel Kahn nous a donné sa leçon d'humilité et de sagesse.
En annonçant sur les ondes de France-Inter qu'il quittait la présidence de la Ligue contre le cancer parce que lui-même était "rattrapé par la patrouille", mais sans pathos, sublimement éclairé par l'amour des siens et de l'humaine condition, il m'a profondément ému.
Le célèbre cancérologue va "essayer d'optimiser ce temps qui (lui) reste." Il aime la vie et répète qu'il a été "intensément heureux". Lui qui ne croit en aucune vie après la mort, reste fier et droit dans son ultime combat.
Respect pour ce loup !
Le mulot
publié le 19/05/2021
Selon la formule historique du général de Gaulle, un quarteron de généraux en retraite dénonce dans Valeurs actuelles le "délitement" de la France. Si rien n'est entrepris, affirment-ils, "le laxisme continuera à se répandre… provoquant au final une explosion et l'intervention de nos camarades d'active dans une mission périlleuse de protection de nos valeurs civilisationnelles et de sauvegarde de nos compatriotes…".
Un appel au putsch ? Comme au bon vieux temps de la guerre d'Algérie ?
Je suis tenté de le croire puisque dans le texte je trouve les mots "intervention", "camarades d'active" et "mission". Ou alors, les mots n'ont plus de sens !
C'est extrêmement grave. Je comprends l'émoi de plusieurs responsables de gauche et la réaction (un peu tardive quand même) de Florence Parly, la ministre des Armées.
Plus grave encore : Marine Le Pen est tout de suite montée dans la jeep, en invitant ces fiers combattants à se joindre à elle "pour prendre part à la bataille qui s'ouvre, qui est une bataille certes politique et pacifique (ah, bon ?), mais qui est avant tout la bataille de la France". Bataille de la France ou guerre civile ? Je ne sais plus très bien.
Mais ce que je perçois, hélas, c'est le danger que représente le Rassemblement national, capable, selon les termes mêmes employés par sa présidente, de s'engager dans une aventure qui menacerait les fondements de la République.
Le mulot
publié le 26/04/2021
On avait commencé par les personnes les plus âgées, les plus fragiles, et l'ensemble du personnel médical : l'échelonnement de la vaccination contre le coronavirus apparaissait logique. Puis, l'exécutif, en liaison avec les autorités de santé et en essayant de s'adapter aux connaissances scientifiques les plus récentes sur l'épidémie, a commencé à établir d'autres priorités.
Des créneaux "dédiés" viennent d'être réservés aux enseignants et policiers de plus de 55 ans. Mais ce n'est sans doute qu'un début. Ce lundi matin, Elisabeth Borne, ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion, n'a pas hésité à dire sur France Inter : "C'est important de donner un accès prioritaire à la vaccination aux professions les plus exposées. Ca peut être les éboueurs, les conducteurs de bus, les agents d'entretien ou les assistantes maternelles. On travaille depuis des mois sur la liste des travailleurs de la deuxième ligne"…
Entre les tranches d'âge, la première, la deuxième ligne (à quand la troisième ?), les restrictions imposées ou recommandées en fonction des vaccins et de leurs effets, on est totalement perdus !
La seule priorité qui compte, c'est l'arrivée en flux important et continu de vaccins, avec une vaccination de masse. Autrement dit, vivement que tous les Français soient prioritaires !
Le mulot
publié le 19/04/2021
La maire écolo de Poitiers, Léonore Moncond'huy, veut supprimer à terme les subventions allouées aux aéroclubs de sa ville. "Nous considérons que l'argent public ne doit plus financer les sports basés sur la consommation de ressources épuisables", a-t-elle justifié, en ajoutant que "l'aérien ne doit plus faire partie des rêves d'enfant"…
Rêves brisés par ailes brisées !
Une nouvelle fois, par pure idéologie, une mairie "verte" s'attaque à des symboles. Après le sapin de Noël de Bordeaux, le Tour de France devenu "machiste" et "polluant" à Lyon et d'autres interdits, les écologistes créent des polémiques aussi ridicules qu'inutiles. Pendant ce temps-là, ils ne voient pas les graves répercussions de décisions locales sur la vie nationale, comme l'affaire de la mosquée de Strasbourg, dont la construction est soutenue par une fédération liée à la… Turquie.
Léonore Moncond'huy tente maintenant d'élever le débat. Trop tard. Elle s'est crashée !
Et gageons que le Petit Prince de Saint-Exupéry reprendra vite son envol dans nos rêves de gosse.
Le mulot
publié le 04/04/2021
La Mafia napolitaine est très en colère.
Il y a, Covid-19 oblige, de très nombreux véhicules de secours qui circulent dans les rues situées dans les territoires où elle opère. Or, les sirènes des ambulances se confondent avec celles des voitures de police. Du coup, le trafic de drogue en souffre, revendeurs et consommateurs craignant, ici ou là, une descente de la police.
La Mafia a trouvé le remède : elle interdit aux ambulanciers d'activer leurs sirènes. Les pauvres auxiliaires de santé sont menacés ! Ils pourraient se retrouver allongés sur des civières dans des véhicules interdits d'alarme routière...
Evidemment, si les habitants de là et d'ailleurs avaient le courage de résister aux sirènes de la drogue, le problème ne se poserait plus.
Je sais : je rêve...
Le mulot
publié le 15/03/2021
Il fut un temps, pas très lointain, où, du haut de leurs balcons, les Français applaudissaient les professionnels de la santé en les considérant comme des héros.
Va-t-on assister à des réactions totalement opposées ?
Partant du fait que seul un tiers des soignants sont actuellement vaccinés dans notre pays, l'opprobre est soudainement jetée sur eux. Seront-ils insultés demain du haut de nos balcons ?
Les responsables gouvernementaux et les sept ordres des professions de santé n'hésitent pas à les rappeler à... l'ordre. "Un devoir déontologique", disent les uns, "un devoir d'exemplarité", affirment les autres, "la sécurité collective", invoquent d'autres encore.
C'est vraiment injuste de les traiter de la sorte, presque comme des salauds, alors qu'ils se dévouent toujours autant malgré leur grande fatigue. Alors aussi que des informations contradictoires ont circulé sur le vaccin qui leur est destiné et sur ses effets secondaires.
Du calme, s'il vous plaît ! Et surtout, un peu plus de psychologie et de pédagogie.
Le mulot
publié le 07/03/2021
Les blouses blanches vont se succéder sur les plateaux de télé pour pousser des cris d'orfraie !
Le président de la République ose défier tous les pronostics d'aggravation de l'épidémie de coronavirus en dépit des nouvelles alarmantes sur les variants (bientôt de tous pays...) qui exigeraient, paraît-il, un reconfinement "très serré".
Autrement dit, c'est un coup d'arrêt à l'impératif sanitaire, pour ne pas dire, à la dictature sanitaire. Les nombres de contaminations ou d'hospitalisations ou de réanimations ou de morts ne sont pas les seuls à prendre en compte, semble dire le chef de l'Etat. Il lui faut aussi ausculter le corps profond du pays et analyser les données économiques, sociales, psychologiques, qui lui permettent de se mouvoir.
Je suis heureux de voir qu'Emmanuel Macron reprend son rôle de maître des horloges. Bien sûr, s'il voit que la pendule s'affole, il saura laisser la clé aux experts et spécialistes de la chose médicale, mais il faut parfois donner du temps au temps et il convient de ne pas oublier que la prise de risque fait partie de la chose politique.
Le mulot
publié le 30/01/2021
Je n'en peux plus !
J'ai beau changer de chaînes sur mon poste de télé, je tombe à chaque fois sur des médecins, des épidémiologistes, des scientifiques patentés, qui délivrent leurs ordonnances, leurs conseils, leurs avis, sur ce qu'il faudrait faire pour combattre le coronavirus. Au point que leurs têtes vont nous devenir plus familières que celles des responsables politiques.
Le problème est qu'ils ne sont pas d'accord entre eux ! J'entends tout et son contraire dans un défilé ininterrompu de chiffres, de pourcentages, de comparatifs entre les régions et avec les pays voisins. L'arrivée des vaccins (celui d'AstraZeneca est-il dénué d'efficacité chez les plus de 65 ans ?, etc.), les offensives du déjà célèbre "variant anglais" et du "variant sud-africain" donnent chaque jour davantage d'occasions à ces grands spécialistes de croiser le fer devant des téléspectateurs médusés, impuissants.
Cette médecine de plateau télé a des effets ravageurs et ne peut que compliquer la tâche d'un exécutif lui-même en proie au doute.
Alors, mesdames, messieurs les experts de notre santé, reprenez vos blouses et résistez à l'envie d' apparaître dans nos lucarnes !
Le mulot
publié le 27/01/2021
L'assaut contre le Capitole a mis en émoi un certain nombre de pays bien connus pour leur vie démocratique exemplaire.
Les Chinois s'inquiètent de voir le déclin de "la démocratie à l'occidentale", rappelant au passage que "le modèle autoritaire chinois" a, au moins, le mérite d'être "plus efficace" (je n'en doute pas !).
La Russie se désole :"La fête de la démocratie est terminée"... "Elle boîte des deux pieds"... Plus fort encore : "Le système électoral américain est archaïque" (ce qui, selon moi, n'est pas tout à fait faux), car il ne répond pas aux "normes démocratiques modernes" (sic).
Quant au pouvoir iranien, il s'angoisse de constater à quel point la démocratie occidentale est "fragile et vulnérable".
Je suis heureux de voir tant de sollicitude, voire de pitié, et attend avec impatience les remèdes que ces trois-là vont apporter à nos souffrances de piteux démocrates.
Le mulot, soudain prêt à prendre le premier avion pour Pékin, Moscou ou Téhéran...
publié le 08/01/2021
A l'annonce de la contamination d'Emmanuel Macron par la Covid-19, on aurait pu s'attendre à un consensus du monde politique et des médias, souhaitant un prompt rétablissement au chef de l'Etat et marquant leur inquiétude quant aux suites possibles de cette terrible infection.
Or, je constate que, pour plusieurs commentateurs et certains leaders politiques (les Insoumis en tête), c'est d'abord un sujet de polémique. Pourquoi Emmanuel Macron a-t-il mis plus de 6 personnes autour d'une table ; pourquoi n'a-t-il pas respecté les gestes-barrières qu'il exige des Français, etc.
On voit qu'ils ignorent tout des contraintes propres à l'exercice du pouvoir. Aurait-il fallu qu'Emmanuel Macron se calfeutre dans un coin de l'Elysée en attendant que passe enfin l'orage épidémique ?
Décidément, ce pays, où l'on déteste les élites et où l'on vit dans l'obsession égalitaire, est victime d'un terrible virus politicien.
Le mulot
publié le 21/12/2020
Le "Beauvau de la sécurité" lancé par le président Macron a été pour Ségolène Royal l'occasion de lui faire une vacherie.
Interviewée par Sud Radio, elle a plaisanté (?) : "Vous pensez que les gens connaissent Beauvau ? Ils savent ce que c'est qu'un veau, oui. Un veau qui est beau, oui. Même dans la formulation des choses, les gens ne comprennent pas... au fin fond de nos campagnes" qu'il s'agit du ministère de l'Intérieur.
Autrement dit, les ruraux sont des veaux. Et l'ex-Poitevine de conclure sur "une élite complètement déconnectée du peuple"...
Je me demande si ce n'est pas elle qui est complètement déconnectée de la réalité.
Dans nos campagnes, on sait lire et écrire, Madame Royal ! Et quand on a un doute, quand on ne comprend pas, on cherche, on se renseigne.
Le mulot
publié le 09/12/2020
On entre dans le grand royaume d'Absurdie !
Les Français auront le droit, pendant les fêtes, d'aller à la montagne, mais pour seulement "prendre l'air" (dixit Jean Castex). Ils ne pourront pas skier puisque les remontées mécaniques resteront fermées. C'est pourtant au grand air que le virus a le moins de chances d'atteindre nez et poumons.
En fait, ce sont les soirées raclettes et fondues savoyardes qui sont les plus dangereuses. Mais comment les éviter de toute façon !
Le gouvernement patauge dans la "soupe" et Emmanuel Macron ne sait plus comment slalomer entre toutes ces contradictions.
C'est sans doute Angela Merkel qui donnera la piste à suivre. Elle veut imposer aux 27 la fermeture des stations de ski, car elle n'oublie pas les contaminations au Covid-19 liées à l'hiver précédent. La partie est loin d'être gagnée. L'Autriche ne veut pas ranger les skis. Quant à la Suisse, qui ne fait pas partie de l'U.E., elle a déjà ouvert dix stations. Vous voyez, vous, un Suisse résister à l'attrait de l'or, même s'il est blanc ?
Le mulot
publié le 27/11/2020
Il ne veut pas être en retard.
Dimanche soir, Jean-Luc Mélenchon a "proposé" sa candidature pour l'élection présidentielle de 2022. "Il faut allumer une lumière pour qu'on (qui "on" ?) se dise qu'il y a un bout du tunnel", a expliqué le chef des Insoumis.
Je suis rassuré : il y a un éclaireur. Les autres, à gauche et chez les écolos, doivent sans doute désespérément chercher une lampe.
Mais ce qui m'inquiète, c'est que Jean-Luc Mélenchon, en indiquant qu'il lui faudrait pour confirmer sa candidature 150 000 signatures de parrainage, a assuré qu'il se sentirait dès lors "investi par le peuple"...
Ah bon, le peuple français se réduit à 150 000 personnes ! Ne faudrait-il pas y ajouter quelques millions pour en avoir une authentique photographie ?
Suis-je bête ! Bien sûr qu'il obtiendra beaucoup plus de signatures l'ex-candidat de 2017. Je m'attends même à un triomphe. Le compteur va exploser. Comme ça, Jean-Luc Mélenchon pourra gaillardement repartir au combat.
Rusé, hypocrite... Je vous laisse choisir le qualificatif.
Le mulot
publié le 09/11/2020
Je comprends le désarroi, la colère, des artisans et commerçants obligés de baisser le rideau à cause du reconfinement. Qu'ils protestent, pétitionnent, interpellent le gouvernement, c'est normal ! On est dans une démocratie.
Mais l'attitude de certains maires est inadmissible. Au prétexte de soutenir leurs administrés (en réalité, pour se donner bonne conscience et faire bonne contenance !), ils pondent des arrêtés municipaux autorisant la réouverture des commerces non alimentaires, alors qu'ils savent très bien que les préfets devront intervenir et que, s'ils persistent, ils se retrouveront devant le tribunal administratif. Résultat : des commerçants vont s'imaginer pouvoir ouvrir et s'exposeront à des amendes.
C'est du populisme et de l'hypocrisie. Un mélange nauséabond.
Le mulot
publié le 01/11/2020
Aujourd'hui, pratiquement tous les experts et praticiens tirent le signal d'alarme :
il ne faut pas attendre d'hypothétiques résultats dans les quinze jours qui viennent !
C'est presque la panique à bord. Les chiffres de contamination deviennent affolants. Le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, affirme qu'on en est désormais à environ 100 000 cas par jour, soit l'équivalent de la population d'une grande ville française. C'est dire !
Les couvre-feux actuels ne suffiront pas. Le virus galope alors que les mesures contraignantes avancent cahin-caha.
Que le gouvernement décide et vite ! Pas de demi-mesures ! Des armes lourdes !
le seul temps qui reste est celui d'une nécessaire et rapide concertation entre les spécialistes de l'épidémie, l'Etat, les responsables politiques et les collectivités territoriales. Pour que la panique se mue en une réaction franche, puissante, durable, qui puisse rencontrer l'adhésion des Français.
Une véritable contre-attaque !
Nous sommes bien en guerre.
Le mulot
publié le 26/10/2020
La covid-19 pourrait faire une mauvaise farce aux Britanniques. Ils sont menacés, à Noël, de ne pas trouver leur traditionnelle dinde dans l’assiette.
Les professionnels de la volaille glougloutent de colère : ils font face à « une pénurie d’ouvriers ayant les qualifications nécessaires pour l’abattage et le traitement » de ces sacrifiées de la fin de l’année. Il leur faut au moins 1 000 travailleurs venant d’Europe de l’Est pour fournir les 9 millions de dindes capables de satisfaire l’appétit des « rosbifs ». Or, les Polonais et leurs voisins slaves se sentent très mal accueillis (c’est un euphémisme !) en Grande-Bretagne, depuis l’affaire du Brexit, et prennent plus volontiers la voie de la sortie plutôt que celle de l’entrée. Le British Poultry Council, dans une manœuvre désespérée, réclame donc une exemption des mesures de quarantaine pour ces travailleurs. Il faut réagir et vite.
C’est donc la double peine !
Mais j’y pense ! Les Britanniques, vu les restrictions actuelles pour les réunions privées, auront-ils le droit de se réunir en famille pour se partager un gros volatile ? Pourront-ils faire de grandes tablées ? La dinde ne serait-elle pas, dès lors, un vecteur indirect du coronavirus ?
La triple peine ? ! Les Britanniques totalement dindons ? Je n’ose y penser.
Le mulot
publié le 22/10/2020
On rit jaune pour dissimuler une gêne ou un malaise. Telle est la signification de cette expression française. Mais il va falloir lui donner le sens… opposé quand on parlera de la Chine.
Oui, la Chine rit jaune en dissimulant sa joie profonde devant la situation internationale créée par le coronavirus, cette sale bestiole qu’elle a nourrie en son sein, qu’elle est parvenue, elle, à maîtriser et qui, depuis des mois, ravage des continents entiers.
Quel spectacle hilarant ! Les Etats-Unis, assommés par la Covid-19 (plus de 200 000 morts !), au bord de la guerre civile, avec une campagne électorale devenue folle et un président atteint par le « virus chinois » (dixit Trump lui-même), ce qui ne pourra qu’affaiblir l’Amérique dans son bras de fer commercial avec la grande puissance asiatique ; une Europe qui se débat dans la pandémie, navigue à vue, ne sait plus quoi faire, quoi imaginer, pour combattre l’ennemi invisible surgi d’un marché de Wuhan, et qui, affaiblie elle aussi, aura du mal à résister aux avances et infiltrations chinoises ; des pays entiers, en Amérique latine notamment, qui sont en pleine panique ; l’Inde frappée de plein fouet alors qu’elle amorçait son décollage économique…
Les démocraties et l’Occident, d’une manière plus générale, se font damer le pion par un régime dictatorial où aucune tête ne doit dépasser, où les contraintes sanitaires sont absolues et où l’industrie redémarre à coups de pied dans le...
Avez-vous vu tous ces Chinois qui se rassemblent pour faire la fête alors que pour nous elle prend le visage de l’interdit ?
Le mulot
publié le 05/10/2020
Une fable de La Fontaine me revient en mémoire : Le Lion et le Moucheron !
Je trouve qu'elle s'applique parfaitement à Donald Trump qui vient d'être atteint par le coronavirus alors qu'il n'a pas cessé, au fil des mois et malgré une mortalité catastrophique aux Etats-Unis, de le mépriser.
Cela commence ainsi :
"Va-t'en, chétif insecte, excrément de la terre !
C'est en ces mots que le Lion" (Voyez la crinière !)
Parlait un jour au Moucheron.
L'autre lui déclara la guerre."
C'est l'avorton qui remporta la victoire et notre célèbre fabuliste dut, comme à son habitude, mettre un peu de morale en conclusion :
"Quelle chose par là nous peut être enseignée ?
J'en vois deux, dont l'une est qu'entre nos ennemis
Les plus à craindre sont souvent les plus petits ;
L'autre, qu'aux grands périls tel a pu se soustraire
Qui périt pour la moindre affaire."
Le président américain n'est pas (ou pas encore ?) à l'article de la mort, mais il aurait dû se méfier davantage de "l'invisible ennemi" (vers 23)...
Le mulot
publié le 03/10/2020
On ne s'étonne plus guère, hélas, des violations du droit international perpétrées par les autocrates. Poutine a montré le chemin en dépeçant l'Ukraine d'une partie de son territoire. Erdogan entreprend des manoeuvres navales en Méditerranée orientale pour un accès au pétrole et au gaz, en réalité, pour redonner de l'espace à sa... "patrie bleue".
Mais il est tout aussi inquiétant de voir de grandes démocraties fouler aux pieds le droit international. Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, tente de revenir partiellement sur l'accord signé avec l'Union européenne sur le Brexit en jouant avec la frontière irlandaise. De son côté, Donald Trump, comme si l'extraterritorialité du droit américain s'appliquait en toutes circonstances et à toute la planète, proclame unilatéralement un retour des sanctions de... l'ONU contre Téhéran.
Avec de telles violations, je me demande combien de temps encore des signatures au bas d'un traité ou d'un accord commercial auront une valeur juridique.
Sale temps pour les diplomates et les négociateurs de tous pays !
Le mulot
publié le 21/09/2020
On pouvait penser que les nouveaux maires écolos allaient faire entrer un peu d'air pur et frais dans les grandes villes qu'ils avaient conquises et que l'on oublierait (un peu) les velléités punitives qui étaient attachées à ce mouvement (taxes sur les carburants, etc.).
Au lieu de cela, ils prétendent nous donner des leçons et veulent nous punir.
Le maire de Lyon, Grégory Doucet, affirme que le Tour de France est "macho et polluant" et qu'il faut le remiser comme un vieux clou. Le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, s'en prend lui aux sapins de Noël, "arbres coupés et morts", qui, au-delà d'un contexte religieux très édulcoré, font briller les yeux des petits et des grands.
Pour résumer, ces nouveaux édiles veulent nous priver de toute joie, nous écarter de toute tradition, au nom de principes tordus sortis de leur fausse bible.
Les Français ne supporteront pas longtemps les comportements de ces pseudo-prophètes. Qu'ils profitent bien de leurs mandats. Ce seront à coup sûr les premiers et les derniers.
Le mulot
publié le 12/09/2020
En republiant les caricatures du prophète Mahomet, à l'ouverture du procès historique des attentats de janvier 2015, Charlie Hebdo ne se laisse pas aller à la provocation ou n'étanche pas une soif de vengeance, comme le suggèrent certains commentateurs.
Riss, le directeur de l'hebdomadaire satirique, rappelle à point nommé l'importance de la liberté de conscience, de la liberté de la presse. "Nous ne nous coucherons jamais. Nous ne renoncerons jamais", écrit-il.
C'est un rappel salutaire, c'est un appel à garder "l'esprit Charlie" dans un monde où l'intolérance et la violence en tous domaines, religieux ou non, menacent les démocraties.
Merci, chers confrères !
Le mulot
publié le 02/09/2020
En permettant à Philippe de Villiers de rassembler 9.000 personnes pour sa "Cinéscénie" du 15 août, le préfet de Vendée a commis une grave erreur.
Les conditions sanitaires instaurées par le fameux parc étaient peut-être irréprochables, mais la règle reste la règle : la limitation, fixée à 5.000 personnes, qui vient d'être prolongée jusqu'au 30 octobre, ne saurait connaître de dérogation, sauf à en annuler la portée nationale. Pourquoi d'autres préfets, s'appuyant sur cet exemple, n'accorderaient-ils pas de telles exceptions dans leurs départements si des rassemblements apportaient soi-disant les mêmes garanties anti-Covid ?
Ce faisant, la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, qui a déjà les plus grandes difficultés à tenir en laisse le monde du spectacle, se trouve dans une position intenable. Quant à Emmanuel Macron, accusé a priori de faiblesse vis-à-vis du Vicomte, il se serait bien passé de cette "surprise".
Il va rester longtemps en place le préfet de Vendée ? Je serais lui, je demanderais déjà à Philippe de Villiers un rôle de Chouan dans le prochain spectacle.
Le mulot
publié le 17/08/2020
Pendant le confinement, les Français ont fait bloc. Ils se sont unis face à un ennemi aussi terrible qu'invisible : le coronavirus.
En ce début de mois d'août, j'ai la douloureuse vision d'une nation qui se divise sous la menace d'une "deuxième vague", d'un "rebond"… On ne sait plus très bien. Le port du masque est prôné ici, contesté là… On ne sait plus quoi penser. Les spécialistes de l'épidémie courent les plateaux de télé en se contredisant, en minimisant, en dramatisant… On ne sait plus qui croire.
Le résultat : les faits divers et les agressions directement imputables à l'épidémie sont en forte hausse. Certains de nos concitoyens, craignant d'être rejetés ou privés de vacances, changent les plaques d'immatriculation de leurs véhicules. Les citoyens se regardent avec méfiance, le bas du visage dissimulé (ou pas) par un masque. On voit surgir un conflit intergénérationnel : les "jeunes" qui en ont marre des recommandations et des interdictions, contre les "vieux" qui veulent être protégés et respectés. L'Etat patine, hésite. Les collectivités territoriales patinent, hésitent. Et pendant ce temps-là, les fake news débordent sur les réseaux sociaux…
Allons-nous tous devenir fous ?
Le coronavirus est-il en train de gagner la bataille en superposant à la crise sanitaire une crise psychologique et sociale ? Comme si la crise économique, qui fait déjà des ravages, ne suffisait pas ?
Il est temps pour les Français de retrouver calme et discipline, de retrouver l'unité qui leur a permis au printemps de contre-attaquer avec succès face à l'ennemi.
Le mulot
publié le 06/08/2020
Météo-France nous l'annonce : le mois de juillet a été le plus sec depuis 1959. Et 68 départements ont déjà pris des mesures de restriction d'eau. Avec le réchauffement climatique, le phénomène ne peut que s'aggraver.
Pointés du doigt, les agriculteurs affirment qu'ils font beaucoup d'efforts pour réduire le gaspillage. Ils veulent surtout des retenues afin de stocker l'eau en hiver pour en trouver l'été. Mais il est reconnu que ces aménagements artificiels augmentent la sécheresse des milieux naturels en aval. De fausses solutions donc.
Quand, enfin, l'agriculture française comprendra-t-elle qu'on entre, bon gré mal gré, dans une nouvelle ère, qu'il lui faut changer ses méthodes, ses cultures.
Sinon, en France, comme ailleurs sans doute, seront livrées de vraies batailles de l'eau. Déjà les contentieux se multiplient. En Deux-Sèvres, par exemple, on parle carrément de "guerre des bassines".
Le mulot, inquiet.
publié le 03/08/2020
Avec la nomination, dimanche, des secrétaires d'Etat, le gouvernement Castex compte désormais 43 membres. C'est pléthorique !
Il s'agissait de récompenser des députés "méritants", nous fait-on savoir. Je crois plutôt qu'il fallait calmer une majorité de plus en plus turbulente et s'assurer la fidélité des élus du Modem.
L'autre argument invoqué : envoyer des signaux forts sur le social, l'éducation, l'écologie, les territoires... Mais quand on envoie trop de signaux en même temps, ils se perdent ou s'annulent les uns les autres.
Je constate simplement que les pratiques du "nouveau monde" ressemblent fortement à celles de "l'ancien".
Le mulot
publié le 27/07/2020
Est-ce l'incendie de la cathédrale de Nantes qui lui a donné l'idée de renaître de ses propres cendres ?
Ségolène Royal a cru bon de reprocher à Roselyne Bachelot son "bilan carbone", la ministre de la Culture ayant sauté dans un avion pour se rendre au chevet de l'infortuné édifice.
Ségolène Royal n'a pas réussi à entrer dans le gouvernement Castex et ne sait plus comment attirer sur elle la lumière avant l'échéance présidentielle de 2022. Pitoyable !
Quant aux bilans, on peut lui demander quel a été le sien comme ambassadrice des Pôles ou comme présidente de la Région Poitou-Charentes...
Le mulot, agacé.
publié le 19/07/2020
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