Tournoi : le Quinze de France s’oublie en Ecosse

Et bien voilà : il faudra encore attendre pour que le Quinze de France retrouve les joies de la victoire. A Edimbourg, ce dimanche après-midi, l’Ecosse a infligé à la France sa huitième défaite en onze mois en s’imposant 32-26 à l’issue d’un match qui fut longtemps incertain. Et surtout à l’avantage des troupes de Jacques Brunel qui menèrent au score pendant plus d’une heure.

En fait, si c’est grâce à leurs envois de jeu tous azimuts dans les dernières vingt minutes que les Ecossais se sont imposés, c’est aussi parce que les Français ont soudain perdu le sens du jeu qui leur avait souri pendant toute la première période. Et lorsque Laidlaw égalisa d’une nouvelle pénalité à la 63^e minute, les Bleus s’oublièrent, retombèrent soudain dans leurs doutes et perdirent leur sang froid et cette confiance que l’on croyait enfin retrouvée.

Super Thomas. Ce nouvel échec est d’autant plus amer qu’en première mi-temps, le Quinze de France s’était montré ambitieux grâce à une jeu bien ordonné, à des coups de pied de pression bien ajustés et à des prises de risque enthousiasmantes. A l’image de ce formidable Teddy Thomas, auteur de deux essais plein de fougue, le premier sur un superbe débordement, le second sur un maître coup de pied en lob à suivre pour lui-même.

On se disait alors qu’il y avait quelque chose de changé dans cette équipe et l’Ovalie française pouvait se mettre à imaginer une fin de mauvaise série, même si l’Ecosse répondait du tac au tac. Mais voilà, pour une deuxième période ratée, un rugby oublié et une confiance qui s’effrita au fil des minutes avec tout ce que cela comporte d’hésitations et d’erreurs, les Bleus s’en retournèrent une fois encore la tête basse. En d’autres termes, on pourrait dire que les Bleus se sont ch…dessus…

Prochain rendez-vous dans quinze jours, à Marseille, contre l’Italie. Et là, Jacques Brunel et les Bleus n’auront pas le droit de perdre…

Edimbourg. Ecosse bat France32-26 (Mi-temps 20-14 pour la France).
Pour l’Ecosse : 2 essais (Maitland 13e,  Jones 32e); 2 transformations (Laidlaw 13e 32e); 6 pénalités  (Laidlaw 43e, 48e, 60e, 63e,  70e, 76e)
Pour la France :  2 essais (Thomas 3e, 26e); 2 transformations (Machenaud 3e, 26e);  4 pénalités (Machenaud, 9e, 40e; Serin 46e, 57e).