SportExpress : c’était du 100 contre 1...
Publié le Par Jacques-Henri Digeon

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Une arrivée "gag" en Belgique, un excité en direct, un président (encore!) qui pète les plombs et la cravache interdite. L’actualité du sport vue au-delà du seul résultat.
Jackpot. A trois contre un, c’était du 100 contre 1. Comprenez qu’en matière de cyclisme, trois coureurs de la même équipe (Visma), échappés avec un autre d’une formation différente, ne peuvent pas laisser échapper la victoire. S’il y avait eu des paris sur ce final d’A travers la Flandre, vous auriez touché le jackpot en misant sur Powless (EF Education). Car plutôt que d’harceler l’intrus dans les dix derniers kilomètres pour le faire craquer, les trois "Frelons" (couleur de leur maillot jaune et noir), un tantinet prétentieux et trop sûrs d’eux attendirent le sprint final que Wout VanAert revendiquait, lui qui n’avait plus levé les bras depuis plus de deux ans. C’était sans compter sur ce quatrième larron américain qui à l’emballage final se joua des trois compères qui franchirent la ligne tête baissée honteux de leur mauvaise fortune. Gag, cadeau, raté d’anthologie, appelez ça comme vous voulez, mais ça nous a fait bien rire...
*Jorgensson (double vainqueur de Paris-Nice), Benoot, Van Aert (spécialiste des Classiques)
NEILSON POWLESS PIÈGE LA VISMA-LEASE A BIKE !
— la chaine L'Équipe (@lachainelequipe) April 2, 2025
Seul face à Wout Van Aert, Matteo Jorgenson et Tiesj Benoot, l'Américain remporte A Travers la Flandre ! #lequipeVELO #DDV25 pic.twitter.com/X2QivkhBzU
Pas gagné… De tous côtés, on n’entend plus que ça, l’air lancinant des autorités du foot et des ministères : comment lutter contre l’homophobie, le racisme, les violences diverses des groupes de supporteurs ? Pas évident quand on sait qu’ils se baptisent "Ultras" avec tout ce terme engendre d’extrémisme, s’attribuent des noms guerriers et se complaisent dans la vulgarité, les insultes et la démonstration de virilité. L’effet de groupe ne facilite certes pas un comportement raisonnable mais pas que… Car il faut aussi compter sur ces individus qui les composent venus au stade pour se défouler. A l’image de celui de ce micro-trottoir en direct de France 2 à l’occasion du Dunkerque-PSG de Coupe de France. A la question de savoir comment il voyait le match, un fan dunkerquois, visiblement excité, s’est fendu d’un très élégant et hurlé « On va les enc... » ! Au grand désespoir de la journaliste qui s’offusqua d’un « non, pas ça à la télé ! ». Ben si, ma bonne dame... En tous cas, le combat est loin d’être gagné.
La phrase...
« Je ne vais pas faire de polémique (ndlr : ils disent tous ça…) mais sincèrement je peux dire à M. Gautier (ndlr : directeur de l’arbitrage à la FFF) que ces réunions mensuelles, je pense qu’il ne me verra plus. Parce que ça ne sert à rien. C’est juste pour nous amuser (…) Scandaleux l’arbitrage de M. Turpin (…) Le mec de la VAR (ndlr : vidéo) devait être comme dans la pub en train de manger un hamburger... » Une fois encore, un dirigeant du foot s’en est pris à l’arbitre. Cette fois, c’est Jean-Pierre Caillot, président du Stade de Reims qui a décollé après la défaite contre Strasbourg. Il est également vice-président de la Ligue professionnelle de foot et membre de la Haute autorité du football à la Fédé. Des casquettes qui ne l’autorisent sûrement -et même encore moins- à ces débordements verbaux. Alors comment s’étonner des violences dans les stades de foot quand le mauvais exemple vient d’en haut...
ÉNORME COLÈRE DE JEAN-PIERRE CAILLOT CONTRE L’ARBITRAGE
— Footballogue (@Footballogue) April 6, 2025
« Le mec de la var devait être comme dans la publicité en train de manger un hamburger… »
(@DAZN_FR) pic.twitter.com/sbdSxDAMvZ
… et le chiffre
0. Les défenseurs du bien-être animal vont se réjouir. Désormais, les coups de cravache sont interdits dans les courses de trot. La cravache ne doit être utilisée que pour « donner un signal » au cheval, le driver effectuant uniquement un mouvement de poignet. Pour les courses de plat et d’obstacles, c’est maximum six et sept coups. Et peut-être bientôt moins. « C’est en adéquation avec notre époque », a commenté, philosophe ou diplomate, le jockey Bertrand Lestrade qui a quand même tenu à préciser que les cravaches n’étaient « pas pour faire du mal mais pour accompagner notre partenaire » et qu’il n’y a plus de blessures depuis longtemps. Une bonne chose certes mais il faut souhaiter que la prochaine étape ne soit pas le combat pour interdire les courses. On a bien supprimé l’épreuve hippique dans le pentathlon moderne…
Les coups de cravache, c'est fini (capture d'écran Twitter).
(Sources : L’Equipe, Le Parisien/Aujourd’hui, Ouest-France, sites internet)