SportHebdo : à chacun sa com’
Publié le Par Jacques-Henri Digeon
Unaï Emery consulte, Jean-Michel Aulas tweete grave, Oleg Tonkov râle et Franck Ribery ferait mieux de se taire… A chacun sa com’ ! L’actualité du sport vue autrement avec également, Jeux obligent, un petit tour à Rio.
Séduction. Le nouveau coach du Paris SG est un fêlé de la Toile. Unaï Emery a son site perso géré par trois personnes et compte près de 115.000 followers sur Twitter et 80.000 amis sur Facebook. Rien que du classique, nous direz-vous ! Mais là où le Basque fait fort, c’est qu’il propose aux fans du Paris SG de former leur équipe pour le match à venir. Rassurez-vous, il ne s’en inspirera pas mais ceux qui se rapprocheront le plus de son onze de départ gagneront des cadeaux… made in PSG bien sûr ! Une manière élégante et ludique de séduire et de se mettre les supporters dans la poche… N’empêche que si l’équipe déçoit, les ultras du Parc des Princes sauront bien lui faire savoir…
Excès. Quand ce n’était Paris et ses stars, c’était Marseille et son président. Mais maintenant que l’OM cherche un remède, Jean-Michel Aulas n’en a plus que pour le PSG. Et que le PSG, il a trop d’argent, et que le PSG, il échappe à l’impôt, et que le PSG, il veut tout, et que le PSG, il fausse le championnat, et que le PSG, il décridibilise le football français… (« Le dumping financier tue la compétition, l’excès de l’argent du PSG tue l’aléa sportif »…La saison n’est pas encore commencée que le président lyonnais multiplie les tweet et les ‘’exclamations’’ vers le PSG… A chacun ses excès… La déroute de l’OL au trophée des Champions (1-4) va t-elle calmer le Lyonnais ?
Bureaucrates. On vous l’a déjà dit, Oleg Tinkov le patron de la (future ex ?) équipe cycliste Tinkoff n’a jamais la langue dans sa poche. Nouvelle preuve : il a déclaré que les sanctions prises pour dopage des sportifs russes étaient une « vengeance politique contre la Russie ». Et de s’étonner que le Russe Zacharin, vainqueur de la 17e étape du récent Tour de France soit privé des Jeux par l’ Union cycliste internationale pour un contrôle positif en 2009, alors que l’Espagnol Valverde, suspendu deux ans en 2010, est du voyage à Rio… Pour une fois, il n’aurait pas tout à fait tort… « L’UCI est juste une bande de bureaucrates » a-t-il tweeté !
Simple. Il n’en rate pas une ! Dans la dernière semaine de juillet lors d’un match de préparation contre l’Inter, Franck Ribery s’est montré plusieurs fois vindicatif à l’encontre de son équipier Felipe Melo. Ce qui n’a pas plu du tout à Carlo Ancelotti qui lui a fait sèchement savoir. Mais le plus drôle, c’est que quelques jours avant, l’impayable Francky, un peu lèche-bottes, avait vanté les mérites de l’Italien, en profitant au passage pour régler des comptes avec l’ex-coach Pep Guardiola qui, selon lui, « parlait trop alors que le football est simple ». Rummenigge, le président du Bayern n’a pas apprécié non plus. Eh ! Franck, met là en veilleuse et joue ! Tout simplement…
Et pendant ce temps à Rio…
Cascade. Claques pour les Yavbou du volley face à l’Italie et la bande à Parker contre l’Australie, des Experts qui s’y croient trop vite et qui cravachent devant les Tunisiens, le duo Mahut-Herbert qui se plante d’entrée, le judo toujours ippon, l’escrime qui ne touche rien, Agnel qui prend l’eau et va ranger son maillot, les jeunes Bleues du sept (rugby) qui coincent en quart… Même les invincibles du 4x100 ont dû céder l’or aux Américains… Une cascade de déceptions et toujours pas de samba pour les troupes françaises à Rio. Heureusement les Braqueuses du basket y croient jusqu’au buzzer, les handballeuses font le job et Alaphilippe se bat même pour du chocolat. Au 3e jour, le compteur bleu est bloqué à une d’argent…
Mots de Jeux. « A Athènes, je voulais l’or. A Pékin, je voulais quelque chose qui n’avait jamais été fait. A Londres, je voulais entrer dans l’histoire. Et maintenant, je veux représenter l’Amérique (…) C’est beaucoup plus que gagner des médailles », de Michael Phelps, le porte-drapeau des Etats-Unis avant les Jeux et avant sa dix- neuvième médaille d’or au 4x100. « Le risque existe toujours (de se refaire mal). Si tu restes à la maison dans ton canapé tu prends moins de risques que dans la rue », de Rafael Nadal qui, malgré son poignet douloureux, jouera le simple et les deux doubles. « C’est la pire défaite de ma vie et de ma carrière », de Novak Djokovic, battu par Del Potro au 1er tour et sorti du court en pleurs.