France Sport

Tour Express (2) : rendez-vous au Ventoux

Publié le  Par Jacques-Henri Digeon

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ASO P. Ballet

Régulièrement, pendant trois semaines, Paris Dépêches vous raconte le Tour de France par ses mini-bilans, ses petits côtés, ses anecdotes, ses chemins détournés et ses bons mots. Deuxième rendez-vous en ce jour de relâche pour les 193 rescapés.

Au sprint. Bilan express de la première semaine de course. C’est le Tour des Britanniques avec trois succès de Cavendish, un pour Cummings, Yates 2e au général et l’Irlandais Dan Martin 3e et, bien sûr, Froome en jaune dès l’entrée dans les Pyrénées. Un Froome étonnant qui attaque dans une descente et pédale en position œuf… Parmi les favoris, Contador a rendu les armes, Quintana ne quitte pas la roue de Froome (mais quand attaquera t-il ?) et Aru est pour le moment discret. Mais les dix premiers se tiennent en une minute… Et ils sont où les Français ? Excepté Coquard au niveau des grands dans les sprints et Bardet 6e au général, on attendait mieux. Pinot avait les jambes et le moral mais n’a pas encore compris ce qu’il lui arrivait (il a quand même le Maillot à pois). Barguil, dur au mal,  s’accroche. Quant à Alaphilippe, un moment 2e du général, il est rentré dans le rang et va continuer d’apprendre. Prochain grand rendez-vous, sur le mont chauve, au Ventoux, jour de la Fête nationale !
Abandons. Aucun abandon pendant la première semaine de course. Explications : des coureurs de mieux en mieux préparés, une météo idéale et surtout un début de Tour beaucoup moins nerveux que les années précédentes. Conséquences : moins de chutes donc moins de bobos. Il aura donc fallu attendre  le huitième jour pour enregistrer le premier abandon, celui du Danois Morkov (Katusha), qui lui, avait justement lourdement chuté dès le premier jour et qui finissait régulièrement attardé. Et dimanche, ce fut au tour notamment de Contador, de ‘’mettre la flèche’’ n’ayant jamais totalement récupéré de ses deux chutes en deux jours de la première semaine. Mais seulement cinq manquant à l’appel au jour de repos, ça en dit long sur la santé des coureurs.
Arrêt-WC.  Les commissaires sont très à cheval sur le règlement. Mais également sur le comportement des coureurs. Ils ont dû ainsi sévir dans l’une des premières étapes en infligeant des amendes aux coureurs qui satisfaisaient un besoin naturel sans trop se cacher du public. Coût de la pénalité : 100 francs suisses. Quant à Romain Sicard et Cyril Gauthier, ils n’ont pas eu à payer en francs suisses : dans la  5e étape, qui arrivait au Lloran, mercredi, ils ont rapidement payé la note en allant se soulager, discrètement eux, au moment où Van Avermaet et De Gendt accéléraient. Quant à Tom Dumoulin, vainqueur dimanche à Arcalis, mais victime samedi de maux de ventre, il a pu trouver refuge dans un camping-car pour se soulager.  Les gentils  propriétaires gagneront un maillot dédicacé. S’il les retrouve !
Cru. Oleg Tinkov,  le patron de l’équipe  qui porte son nom (mais avec deux F), est connu pour ne pas avoir la langue dans sa poche (voir ci-dessous, Ils ont dit). Mais il ne se distingue pas qu’avec son parler cru. Il aime aussi la bonne chère et le (très) bon vin. Il a profité de son séjour sur le Tour de France pour faire une visite chez un caviste réputé situé sur le parcours et agrémenter sa cave de quelques grands crus. Quelques jours plus tard, -et cela n’a rien à voir- on l’a vu sur le bord de la route se laver à l’arrosoir en tenue d’Adam après une sortie à vélo. Mais là, il n’y avait pas de commissaires ! Tout est permis pour ce milliardaire qui continue de souffler le chaud et froid sur l’avenir de son engagement dans le cyclisme…

Les bons mots…

De Bryyan Coquard, au matin de la 6e étape, jeudi dernier : « Aujourd’hui, il y a deux matches France-Allemagne. J’espère remporter le premier. ». Il a échoué mais les footeux ont réussi…
D’Eddy Merckx , à propos du nombre de victoire d’étapes de Cavendish (29) qui pourrait menacer le total record (34) du champion belge : « Ca ne me touche absolument pas (…). Ca n’a rien à voir avec moi. Il peut en gagner cinquante que ça n’y changera rien. Il ne gagnera jamais cinq fois le Tour de France. » Et vlan ! Non mais, c’est qui le roi…
De Thibaut Pinot, avant la première étape pyrénéenne, vendredi dernier : « Tout donner jusqu’au sommet comme si c’était l’arrivée. » Le Français a tout donné mais plus d’une minute derrière le groupe des favoris avant de craquer dans les Pyrénées…
De Christopher Froome, expliquant son attaque dans la descente de Peyresourde : « Je n’avais pas prévu de le faire. C’était juste pour prendre un peu de plaisir dans les premiers lacets. Mais je me sentais bien… » Avec lui, le vélo c’est comme un jeu…
De Romain Bardet : « Parfois je tiens mon rôle de leader, non pas à contrecoeur mais ce n’est pas ce qui m’enchante le plus de suivre, suivre, suivre (…) Rester passif, c’est tour ce que je déteste. » Vivement les Alpes qu’il attaque…
D’Oleg Tinkov : « Son abandon ne me paraissait pas nécessaire. Après tout, ce n’est pas grave, il reste Sagan, Majka, Kreuziger pour nous apporter des satisfactions. » On comprend mieux Contador qui a renoncé blessé et fiévreux mais probablement aussi usé de la ‘’drôle’’ d’ambiance de son équipe… (Sources : L’Equipe).







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