Le crash du Concorde revient devant les juges.
Publié le Par Jennifer Declémy
Joachim Bertrand/AFP
Aujourd'hui devant la cour d'appel de Versailles les condamnés dans l'affaire du crash du Concorde reviennent devant les juges.
Le procès en appel qui s'ouvre aujourd'hui à Versailles doit juger d'une question cruciale : Continental Airlines est-elle la seule responsable de ce crash qui a causé la mort de 113 personnes? En première instance à Pontoise les juges avaient décidé que oui.
En 2000, le Concorde s'était écrasé dans le Val-d'Oise après avoir roulé sur une lamelle de moteur tombée d'un DC10 de Continental, et en 2010 le tribunal de grande instance de Pontoise avait condamné la compagnie américaine à 200 000 euros d'amende et 15 mois de prison avec sursis. Les trois prévenus français, accusés d'avoir sous-estimé les incidents précurseurs, ont eux été relaxés.
Une QPC a été déposée par le fonctionnaire de l'aviation civile en charge du suivi de l'avion, tandis que l'avocat de l'ancien patron du programme Concorde a demandé un renvoi du procès en raison de l'hospitalisation de son client.
Lors de la relaxe des prévenus français, les parties civiles n'ont pas apprécié mais les juges avaient estimé que le renforcement des réservoirs n'aurait sans doute pas pu éviter l'accident. Lors de ce nouveau procès l'avocat du Continental va tenter de prouver que la lamelle incriminée n'est pas responsable de l'éclatement des pneus et va citer des personnes qui témoignent dans ce sens.
L'avocat de Continental, qui estime que les juges français ont relaxé en première instance les prévenus français uniquement pour préserver les intérêts de leur pays, est déterminé à totalement inverser le jugement de première instance et faire relaxer son client.