Le Mujao revendique l'attaque contre les intérêts français au Niger et promet d'autres offensives

C'est «au nom de tous les jihadistes du Sahara» que le groupe armé dit avoir agi. Par l'intermédiaire de son porte-parole, le Mujao a revendiqué le double attentat-suicide survenu le jeudi 23 mai. Deux attaques simultanées contre le groupe nucléaire français Areva et l'armée nigérienne – alliée aux militaires français – avaient fait 21 morts.

Walid Abu Sahraoui, du Mujao, a confirmé que l'attaque terroriste était bien une réponse à l'intervention française au Mali décidée en janvier 2013 par François Hollande. Le groupe terroriste a également indiqué que c'est le soutien du gouvernement du Niger à l'action des forces françaises qui a poussé les terroristes à attaquer les intérêts français au Niger et l'armée nigérienne elle-même.

Discours martial à l'Elysée

Le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'ouest met en garde la France et ses alliés et assure que d'autres attaques auront lieu. Des futurs cibles sont même précisées par les terroristes : la Côte d'Ivoire, le Sénégal et le Bénin sont cités par le porte-parole de l'organisation.

Paris a fait savoir que la France allait soutenir «tous les efforts des Nigériens pour faire cesser la prise d'otages». François Hollande a, par ailleurs, promis d'«anéantir» les terroristes ayant visé les intérêts des Français et de leurs alliés. «Il ne s'agit pas d'intervenir au Niger comme nous l'avons fait au Mali, mais nous aurons la même volonté de coopérer pour lutter contre le terrorisme», a précisé le président de la République