Ukraine : Vladimir Poutine s’exprime, l’UE au chevet de Kiev
Publié le Par Antoine Sauvêtre
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Vladimir Poutine s’est officiellement prononcé sur la situation en Ukraine ce mardi 4 mars. Il dénonce un « coup d’Etat » et confirme Viktor Ianoukovitch comme seul « président légitime ». De son côté l’UE veut aider Kiev à payer sa dette à l’entreprise russe Gazprom.
La conférence de presse du président russe était particulièrement attendue ce mardi 4 mars. Quelques heures auparavant, le président américain Barack Obama avait fait part de la « suspension des liens militaires » avec Moscou pour mettre la pression sur Vladimir Poutine. Mais le discours de ce dernier n’aura pas permis d’apaiser les tensions. Il a d’abord dénoncé le « coup d’Etat » dont a été victime l’Ukraine, avant de réaffirmer que Viktor Ianoukovitch était le « seul président légitime » sur le territoire ukrainien.
Protéger « ses » citoyens
Une avancée cependant, le président russe a annoncé le retrait des troupes moscovites postées à la frontière russo-ukrainienne. Mais en milieu d’après-midi, un reporter de BFM TV témoignait toujours de la présence des soldats russes. Si le président russe a affirmé que l’envoi de troupes en Crimée n’était « pas nécessaire pour le moment », il assure vouloir protéger « ses » citoyens « par tous les moyens ». Par ailleurs, il réclame une autodétermination de la péninsule ukrainienne et confirme que les soldats présents sur place ne sont pas russes, mais sont « des forces locales d’auto-défense ».
L’Occident défend l’Ukraine
De son côté, l’ancienne premier ministre Ioulia Timochenko a appelé les Occidentaux à sanctionner économiquement Moscou estimant que « le dialogue direct est impossible après l’agression militaire que vient de subir l’Ukraine ». Aucune sanction de ce type n’a été évoquée par les différentes autorités occidentales. Si Washington évoque des sanctions probablement « actées dans la semaine », on ne sait pas s’il s’agit de sanctions financières. Londres s’y est opposé. En revanche, le secrétaire d’Etat américain John Kerry, arrivé à Kiev ce midi, a confirmé l’aide d’un milliard d’euros des USA auprès des autorités ukrainiennes. L’UE aidera, de son côté, le pays a rembourser la dette de 2 milliards de dollars due à la société russe Gazprom.
« Groupe de contact »
Malgré ses « pressions » d’un côté comme de l’autre, les premiers signes d’ouverture d’un dialogue semblent se dessiner. A la demande de la chancelière allemande Angela Merkel, Vladimir Poutine aurait accepté de discuter avec « un groupe de contact »occidental, qui pourrait se réunir pour la première fois dès ce soir à Paris. Le premier ministre ukrainien par intérim a, lui, évoqué des « contacts timides » avec Moscou. « Les premiers pas ont été faits », résume-t-il.