François Hollande est arrivé en Centrafrique
Publié le Par Roxane Bayle
François Hollande - Flickr
Le président de la République française est arrivé à Bangui ce matin, pour soutenir les troupes engagées en Centrafrique.
Le Chef de l'Etat est donc à Bangui, ce matin, où il a été accueilli, dès sa descente d'avion, par la présidente centrafricaine par intérim Catherine Samba-Panza. Il doit s'entretenir plus tard avec elle sur l'avenir politique de ce pays, où des élections doivent se tenir au plus tard en février 2015.
Il s'est tout d'abord entretenu avec le ministre de la Défense, Jean-Yves le Drian et le commandant de l'opération Sangaris, le général Francisco Soriano avant de passer en revue les troupes : "L'enjeu de cette visite est de faire le point de ce qui a été accompli depuis trois mois et de fixer les prochaines missions" a-t-il dit dans un discours. S'adressant aux soldats mobilisés depuis près de trois mois, il a rappelé l'objectif principal de l'opération, "rétablir l'autorité de l'Etat, renouer le dialogue et éviter à tout prix la partition du pays", tout en ajoutant que "d'ores et déjà, des milliers de vies ont été sauvées grâce à vous".
Il devrait également rencontrer les responsables religieux du pays qui tentent d'arrêter l'escalade de la violence entre chrétiens et musulmans.
Des "difficultés considérables sur le terrain"
La mission des 1600 soldats de l'opération Sangaris, devant être à l'origine brève, a été reconduite mardi par le Parlement français, à la vue des "difficultés considérables" rencontrées par les troupes sur le "terrain". 400 soldats supplémentaires sont arrivés jeudi.
Ces soldats ont comme mission de rétablir la sécurité et la paix au sein d'un pays en plein chaos, depuis le renversement du régime de François Bozizé par une coalition rebelle, la Séléka, en mars 2013. Depuis, la vie en Centrafrique est rythmée par les violences, le plus souvent interconfessionnelles. Elles ont entraîné un exode massif de la population : "Les Centrafricains doivent participer à la reconstruction de leur pays. Nous faisons déjà beaucoup. Maintenant, on est passé dans des opérations de sécurité intérieure où il faut qu'on implique davantage la gendarmerie et la police centrafricaines" expliquait le général Soriano dès jeudi.