Ukraine : la situation reste catastrophique à Kiev

Cela fait maintenant trois mois que des manifestants issus de l'opposition sont rassemblés sur la place du Maïdan, à Kiev, la  capitale de l'Ukraine. Mardi, les policiers ont tenté de les en déloger, donnant lieu à des affrontements d'une rare violence, qui ont fait 25 morts et 241 blessés dans les deux camps opposés.

"On ne partira pas d'ici, c'est un îlot de liberté" a déclaré l'un des leaders de cette opposition, Vitali Klitschko, également ancien champion de boxe : "Le pouvoir a déclenché une guerre contre son propre peuple" a-t-il ajouté avant de partir à la rencontre du président Viktor Ianoukovitch. Ce dernier a durci le ton envers les manifestants, qui, pour lui, ont "franchi les limites".

L'UE réfléchit à des sanctions

Les leaders européens ont fermement condamné ces violences en Ukraine : la Pologne veut appeler l'Union Européenne à prendre des sanctions contre ce pays de l'Est. Laurent Fabius a justement confirmé qu'il y aura des sanctions, à l'issue du sommet franco-allemand, se tenant aujourd'hui à l'Elysée : "On ne va pas rester dans l'indifférence" déclare-t-il. Quant à la Suède, elle accuse Viktor Ianoukovitch, via la voix de son ministre des Affaires étrangères, Carl Bildt, d'avoir "du sang sur les mains".

Le gouvernement ukrainien a lui annoncé l'envoi de l'armée, plus exactement des troupes aéroportées, sur place.
 

Le ministre de la Défense ukrainien vient de confirmer l'envoi de l'armée (unités aéroportées) à #Kiev.

— Alexis Prokopiev (@aprokopiev) 19 Février 2014