USA : François Hollande à la conquête des entrepreneurs
Publié le Par Roxane Bayle
Valsts kanceleja/ State Chancellery -Wikimédia
En visite aux Etats-Unis, François Hollande a fait un crochet par la Silicon Valley, à la rencontre des entrepreneurs français expatriés.
Est-ce une véritable déclaration d'amour aux entrepreneurs de la part du chef de l'Etat ? En visite mercredi dans la Silicon Valley, en Californie, François Hollande était en pleine opération séduction auprès de ces chefs d'entreprises, dont certains se sont distingués dans le mouvement des "Pigeons", contre la hausse qui fut envisagée de la taxation des plus-values sur les cessions d'entreprises. Il a même accordé un "hug" (accolade) à Carlos Diaz, qui était à l'origine du mouvement.
Une série de mesures a été annoncée dans la foulée par le président de la République et la ministre déléguée chargée des PME, de l'innovation et de l'économie, Fleur Pellerin : "La France doit reconnaître le dynamisme de ses entrepreneurs " admet-il devant le public du French Tech Hub, un incubateur d'entreprises financé en partie par le Conseil Régional d'Ile-de-France. Il promet une "nouvelle impulsion" au "financement participatif" dont le dispositif pourrait être "aussi incitatif qu'aux Etats-Unis" en France. Cette plateforme recueillerait "jusqu'à 1 millions d'euros de prêt" a détaillé le président français.
François Hollande se méfie d'Internet
Des "passeports talents" donneraient la possibilité aux entrepreneurs étrangers de recevoir plus facilement un visa français. Entre 5000 et 10000 personnes pourraient en bénéficier selon ses propos. Il a également suggéré au patron du MEDEF, Pierre Gattaz, de développer des embauches comme en Californie, d'une durée de trois ans pour tous les étudiants en fin de cycle.
S'il a chanté les louanges de ces entreprises de l'Internet, François Hollande reste sur ses gardes sur cet outil, comme le rappelait Le parisien. Il développe une véritable méfiance vis-à-vis des nouveaux médias : " Il y a une forme d'addiction à tout ça dont il faut absolument se prémunir" aurait-il déclaré, ajoutant s'interroger sur la véracité des faits sur Internet.