Monde Politique

Les Suisses votent contre « l’immigration de masse »

Publié le  Par Antoine Sauvêtre

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Romain Pittet - flickr

Ce dimanche 9 février, les Suisses étaient invités à se prononcer par référendum sur une limitation de l’immigration, notamment européenne. Le « oui » l’a emporté difficilement (50,3%). Les relations avec l’Union européenne devraient lourdement en pâtir.

Les Suisses n’apprécient guère la présence étrangère dans leur pays. C’est en tout cas ce que semble démontrer le résultat du référendum invitant les Helvètes à se prononcer pour ou contre une limitation de l’immigration. Selon les résultats officiels, le « oui » l’a emporté par 50,3% des voix.

Conflit UE-Suisse

S’il venait à être validé, les relations entre l’Union européenne et la Suisse, pays non membre, devraient être particulièrement tendues dans les jours à venir. En effet, près de 80 000 immigrés (sur 8 millions d’habitants au total) font leur entrée sur le territoire suisse chaque année. Une grande majorité provenant de pays membres de l’UE : l’Italie (291 000), l’Allemagne (284 200), le Portugal (237 000) et la France (104 000) notamment.
 

Une immigration rendue possible par un accord signé en 2002 avec le reste de l’Europe permettant l’ouverture du marché du travail suisse. Les négociations avaient alors duré près de 5 ans. Aujourd’hui, le résultat du référendum remet donc en cause cet accord puisque le pays devrait rétablir des quotas et contingents. De son côté, l’UE avait prévenu qu’en cas de victoire du « oui », tous les autres accords la liant à la Suisse seraient remis en cause.

L’UDC a remporté son combat

Les défenseurs du « oui » n’étaient pourtant pas nombreux dans les rangs du Parlement suisse. L’UDC (droite populiste), majoritaire à l’Assemblée, en était l’unique partisan. La quasi-totalité des autres partis politiques s’étaient prononcés pour le « non ». Tout comme le patronat, qui prévoyait la fin de la prospérité suisse face à la crise que traverse le reste de l’Europe en cas de victoire du « oui ». Les avertissements n’ont visiblement pas convaincus les citoyens, préférant suivre l’avis de l’UDC. Ce dernier estime que l’immigration européenne est la cause, entre autres, des problèmes de transports en communs surchargés et de la pénurie du logement.
 

Malgré son isolement, l’UDC a remporté son combat, en obtenant la double majorité nécessaire pour l’adoption du texte : celle des cantons suisses et celle des votants. Les deux conditions semblent être réunies. L’entrée des européens sur le territoire devraient donc devenir beaucoup plus complexe. L’entente entre l’UE et la Suisse aussi.







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