Visite présidentielle : Hollande jongle au milieu du conflit israélo-palestinien
Publié le Par Antoine Sauvêtre
Parti socialiste - flickr
En visite hier en Israël, François Hollande était aujourd’hui chez son voisin palestinien. Le président de la République a dû trouver les mots pour plaire aux deux Etats en conflit.
C’est un passage obligé mais aussi compliqué pour un président de la République française. Après Israël, François Hollande était aujourd’hui en Cisjordanie. Et il a choisi de dire ce que chacun voulait entendre. A Ramallah, le chef de l’Etat a déposé une gerbe au mausolée du dirigeant historique de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat. Puis il s’est entretenu avec son homologue palestinien Mahmoud Abbas avant de réclamer « l’arrêt total et définitif de la colonisation » israélienne dans les Territoires occupés « pour parvenir à un accord » entre Israël et la Cisjordanie. « Nous sommes à vos côtés et en même temps nous sommes conscients que c’est dans ces derniers moments que tout peut se bloquer », a-t-il continué, faisant référence à la récente démission de la délégation palestinienne aux négociations de paix.
Dans le bouillant dossier israélo-palestinien, François Hollande souhaite se placer en observateur. « La France fait confiance à Israël et à l’Autorité palestinienne pour trouver l’issue », mais réaffirme qu’il faudra que chaque camp fasse « des gestes ». Pour lui, un accord ne sera possible que s’il existe « deux Etats pour deux peuples, avec Jérusalem comme capitale des deux Etats. »
La veille, à Tel –Aviv, le président avait pris le soin de ne pas évoquer le cas de la Palestine. Aux côtés de son homologue israélien, Shimon Pérès, le président français a préféré parler du projet d’arme nucléaire de l’Iran, que l’Etat hébreu redoute. « Nous n’admettrons jamais que l’Iran puisse détenir l’arme nucléaire. Parce que c’est une menace pour la sécurité d’Israël, mais aussi pour le monde. » Dès son arrivée, François Hollande avait fait sensation en prononçant sa phrase d’introduction en hébreu. Une première pour un président français. « Tamid esha’er haver shel Israel » qui signifie « je resterai toujours un ami d’Israël. » Comprendre : les ennemis de nos amis ne sont pas forcément nos ennemis.