Mali : «IBK» a gagné l'élection présidentielle et doit reconstruire le pays

Il sera le nouveau président du Mali. Sans surprise, Ibrahim Boubakar Keïta, grand favori du deuxième tour après son arrivée en tête du premier tour a remporté cette élection de transition pour le Mali. L'ancien Premier ministre, largement en tête des premières estimations, a reçu la visite de son adversaire Soumaïla Cissé, économiste et ancien ministre des Finances. «Je suis allé le voir (Ibrahim Boubacar Keïta) pour le féliciter et lui souhaiter bonne chance pour le Mali», a expliqué à l'AFP Soumaïla Cissé.

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Ce geste amical de Soumaïla Cissé marque la fin d'une campagne parfois riche en rebondissements. Durant l'entre-deux tours, «IBK» avait reçu le soutien surprise de Dramane Dembélé, troisième de l'élection. Après les résultats du premier tour, le parti de Dramane Dembélé avait appelé à voter pour Soumaïla Cissé. Mais lors d'une conférence de presse, tenue à Bamako, Dembélé avait détrompé son parti : «J’appelle à voter au second tour pour Ibrahim Boubacar Keïta. Avec IBK, nous sommes à l’Internationale socialiste, nous partageons les mêmes valeurs», avait lancé Dembélé.

Pour mémoire : Présidentielle au Mali : la participation moins importante au deuxième tour.

Fort de ce soutien et tenant d'une ligne parfois présentée en France comme «gaullienne» – «IBK» parle volontiers de la «certaine idée» qu'il se fait du Mali –, l'ancien Premier ministre a pu bénéficier du statut de rassembleur. Une figure rassurante alors que le pays sort de longs mois d'une crise qui a culminé avec les victoires militaires des séparatistes du nord du Mali. «Nous avons eu peur de disparaître, nous avons rapetissé durant tous ces mois, a-t-il dit dans un entretien au quotidien Libération. Rendez-vous compte : durant des semaines, nous ne savions même pas si la famille de ma femme, originaire du Nord, était toujours vivante», avait expliqué «IBK» durant sa campagne. Économiquement, le candidat, qui entend s'inscrire dans une «tradition socialiste», propose le développement d'un «Etat stratège et fort» avec la mise en place d'une Agence du Management public.

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La victoire du favori ne fait désormais aucun doute. «Après près des deux tiers des bulletins dépouillés, IBK arrive très largement en tête», a d'ores et déjà affirmé lundi à l’AFP une source proche de la Commission nationale de dépouillement, qui centralise les votes de l’ensemble du territoire malien. La participation pour ce deuxième tour s'est élevé à 45 % soit 3 points de moins que pour le premier tour du 28 juillet. Ce chiffre aura été insuffisant pour que Soumaïla Cissé bénéficie de voix supplémentaires et mette en difficulté «IBK». Malgré quelques soupçons de fraudes émis dans le camps de Cissé, les observateurs européens évaluent positivement les opérations de vote «à hauteur de 99 %» des bureaux.

Pour mémoire : Mali : IBK et Soumaïla Cissé s'affronteront lors du deuxième tour.