Jean-Marc Ayrault trace la feuille de route environnementale du Gouvernement.

En clôture de la conférence environnementale qui a commencé hier palais de l'Iena, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a fait plusieurs annonces concernant la feuille de route environnementale que son Gouvernement entend suivre durant le quinquennat.

"La crise profonde que nous traversons n'est pas seulement financière et économique, elle est aussi environnementale : les ressources naturelles s'épuisent, la biodiversité recule, la qualité de l'eau et de l'air se dégrade" a constaté l'ancien maire de Nantes qui promet que "nous sommes déterminés à affronter cette crise dans sa globalité (...) l'écologie n'est pas un frein ou une contrainte, mais un puissant levier de croissance de la compétitivité des entreprises".

Première annonce : dans le budget 2013, le Gouvernement entend augmenter la taxe générale sur les activités polluantes "portant sur les polluants atmosphèriques. La fiscalité écologique est trop souvent perçue comme une menace pour le pouvoir d'achat des ménages et la compétitivité des entreprises" estime le Premier ministre qui a également annoncé "la baisse progressive des taux de défiscalisation des biocarburants [qui] interviendra à compter de 2014 jusqu'à leur extinction au 31 décembre 2015". Le niveau du malus automobile devrait aussi augmenter.

D'ici décembre un nouvel appel d'offres va être lancé pour la construction et l'exploitation de deux parcs d'éoliennes en mer, "c'est un investissement important, mais c'est un très grand atout pour l'industrie française" fait valoir Jean-Marc Ayrault qui a également fixé aux chercheurs et industriels l'objectif de disposer dans 10 ans de véhicules consommant 2 litres d'essence aux 100km car "c'est ainsi que nous diminuerons notre consommation d'hydrocarbures et que nous réduirons l'impact sur la santé publique".

Un "guichet unique de la rénovation thermique" des logements va en outre être lancé pour conseiller les ménages "souhaitant mettre leur habitation aux nouvelles normes énergétiques". Enfin, l'interdiction de l'épandage aérien des produits phytosanitaires "en l'absence de solutions alternatives" et le maintien du moratoire sur la mise en culture de semences OGM ont également été annoncés.