Laurent Fabius est en Chine.

Pendant la campagne présidentielle les dirigeants chinois avaient refusé de le recevoir, mais maintenant que François Hollande est au pouvoir, son ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, est reçu par les plus hauts dignitaires du régime communiste chinois, pour tenter de développer les relations, notamment économiques et commerciales, entre les deux pays.

Le locataire du quai d'Orsay doit arriver aujourd'hui à Pékin où il sera reçu par son homologue chinois, le premier ministre Wen Jiabao et le future premier ministre, Li Keqiang. Cette visite française doit normalement durer deux jours.

L'objectif pour l'exécutif socialiste est de permettre un meilleur accès au marché chinois pour les entreprises françaises alors que le déficit commercial de la France est gigantesque. Mais les questions politiques comme le Tibet ou les droits de l'homme pourraient également être évoqués, même si le principe de realpolitik devrait prévaloir, comme pour tous les Gouvernements.

Néanmoins, les chinois sont d'ores et déjà méfiants dans la mesure où, en 2008, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, en sa qualité de maire de Nantes, avait organisé une manifestation pro-Tibet pour accueillir le Dalaï-Lama. Et Laurent Fabius lui-même en 1996 avait protesté contre la venue en France de l'ancien Premier ministre en raison des violations en Chine des droits de l'homme. Autant de signaux délicats qui ne vont pas aider à la recomposition des relations franco-chinoises.