Grèce : les propos de Christine Lagarde indignent
Publié le Par Jennifer Declémy
En déclarant n'avoir aucune pitié pour le peuple grec, la directrice du FMI, Christiane Lagarde, suscite une volée de bois verts pour la cruauté de ses propos.
C'est une interview qui déclenche beaucoup d'encre parmi la classe politique française, dont beaucoup s'indignent de la teneur des propos tenus par Christine Lagarde, directrice du FMI, et qui a osé déclarer se préoccuper davantage des enfants d'Afrique que ceux de Grèce, un pays où le taux de suicide ne cesse de grimper, où le salaire minimum est à 500 euros par mois pour un niveau de vie équivalent à celui de la France et où, tout simplement, la misère gangrène le pays tout entier.
"Les grecs devraient commencer par s'entraider collectivement" et payer les impôts, selon l'ancienne ministre française qui oublie certainement que les plus riches d'entre eux, sont ceux qui ne paient pas d'impôts et que la population grecque, celle qui est violemment touchée par la crise, n'a aucune emprise sur cette situation dûe en grande partie à la corruption et l'incapacité de la classe politique grecque durant des décennies.
Hier, ce sont Jean-Luc Mélenchon et Laurence Parisot, pourtant peu connus pour afficher des convergences d'opinion, qui se sont déclarés choqués par de tels propos, et ce matin, c'est au tour du centriste François Bayrou de s'indigner d'une telle déclaration, estimant à juste titre que "il y a, dans la société grecque, dans le pouvoir grec et son organisation, des responsabilités, mais il n'est pas vrai que ce soit le peuple grec qui soit responsable de ce qui lui arrive. Il a été entrainé dans un aveuglement (...) Les gouvernements de gauche et de droite sont éminemment responsables de la situation qui a été créée".