François Hollande doit s'occuper de la crise grecque.
Publié le Par Jennifer Declémy
AFP/Fred Dufour
A peine élu, François Hollande multiplie les entretiens avec les dirigeants européens, préparant à la fois son bras de fer avec Angela Merkel mais aussi pour s'entretenir de la Grèce.
François Hollande n'imaginait certainement pas commencer sa présidence en devant gérer une grave crise grecque qui menace son maintien dans la zone euro. Après les élections législatives grecques ce dimanche dernier, et l'incapacité des partis élus à former un Gouvernement faute d'accord, c'est toute l'Union Européenne, dont la France, qui doivent s'occuper de résoudre ce problème sous peine de reprise de la crise de la dette grecque.
Il a reçu hier après-midi le président de l'Union Européenne, Herman von Rompuy, et le sujet principal de discussion a été le sauvetage de la Grèce, sujet dont il discutera également aujourd'hui avec Jean-Claude Juncker, président de l'Eurogroup. Désormais, le problème majeur en Europe est de trouver un Gouvernement qui accepte de mettre en oeuvre le plan d'austérité imposé par la Troïka pour ne pas faire rebondir les marchés qui anticipent déjà une expulsion de la Grèce de la zone euro.
Cette resurgence de la crise grecque, qui s'était arrêtée en décembre dernier, prend de court le nouveau président français et ses partenaires européens qui espéraient passer les prochaines semaines uniquement à parler de croissance. D'ailleurs l'entourage de François Hollande avoue volontiers les problèmes que pose la crise grecque actuelle qui "peut créer une pression supplémentaire sur nos partenaires pour qu'il prenne au sérieux les propositions de Mr Hollande en faveur de la croissance". Si Nicolas Sarkozy avait réussi à s'imposer comme un acteur majeur de l'Europe et s'était considérablement investi sur le cas de la Grèce, le nouveau chef de l'état devra montrer ses muscles dans ce domaine.