François Hollande pose ses conditions face à l'Allemagne.
Publié le Par Jennifer Declémy
Alors qu'Angela Merkel refuse catégoriquement de renégocier le traité budgétaire européen, François Hollande lui aussi pose ses exigences sur la table.
François Hollande n'est pas encore officiellement entré dans ses fonctions de président de la république que le dialogue se noue d'ores et déjà avec la chancelière allemande, sur l'épineux sujet du traité budgétaire européen, que le nouveau président socialiste veut à tout prix amender pour y ajouter un volet croissance. Alors qu'Angela Merkel a annoncé en début d'après-midi qu'une telle renégociation était hors de question, l'ancien député de Corrèze a pourtant clairement posé sur la table ses exigences.
Le nouveau président pose ainsi deux possibilités devant la chancellerie allemande : soit l'acceptation de mettre en place des "eurobonds" pour lesquelles le socialiste plaide depuis des mois déjà, soit l'autorisation pour la BCE de renflouer les états européens. "Ils ne peuvent pas imposer deux verrous à la fois, un sur les eurobonds et un autre sur le refinancement direct des dettes par la BCE" estime le nouveau chef de l'état français.
Devant l'opposition d'Angela Merkel connue de longue date, François Hollande pourrait décider de passer par un biais détourné, à savoir une alliance avec d'autres puissances européenes qui sont sur la même position politique que lui. "Le rapport franco-allemand a été exclusif" a-t-il ainsi déploré, appelant à un renouveau des rapports de force en Europe. "Les autorités européennes ont été négligées et certains pays, notamment les plus fragiles ont eu le désagréable sentiment d'être en face d'un directoire" estime le nouveau président qui pourrait se tourner notamment vers l'Italie de Mario Monti, l'Angleterre de David Cameron et l'Espagne de Mariano Rajoy. Une nouvelle recomposition des forces en Europe pourrait dès lors avoir lieu dans les prochains mois si ces pays, et d'autres partenaires, souhaitent s'associer avec François Hollande sur ce sujet de croissance européenne. Ce serait une première victoire, mais elle sera extrêmement difficile à obtenir et parait loin du compte pour le moment.
laporte
08/05/2012 13:49
la seule chose que je souhaite c'est que hollande n'arrive pas a convaincre l'allemagne après l'avoir critiqué, car on a besoin de l'allemagne et hollande n'est pas a la hauteur pour cela.Sarkosy était bien ,il savait négocier mais cet abbruti de hollande non.