Jean-Luc Mélenchon intrigue l'Europe.

La montée fulgurante de Jean-Luc Mélenchon dans la campagne présidentielle sera un des évènements marquants de cette élection, et la presse étrangère l'a d'ores et déjà remarqué. Elle se déplace déjà aux meetings et déplacements du candidat et dressent des portraits de lui, intrigué par ce candidat qui parle si fort et qui fait resurgir le spectre d'un communisme que l'on croyait éteint.

C'est le rendez-vous de la Bastille qui a véritablement marqué le coup d'envoi de cet intérêt étranger pour le candidat du Front de Gauche par l'affluence qu'on y constata, et la ferveur des participants. C'est donc à partir de ce moment que les correspondants étrangers ont commencé à multiplier les papiers sur l'ancien socialiste, le décrivant soit comme "le pitbull qui aimait la poésie", "l'homme à l'écharpe rouge" ou encore "l'héritier du révolutionnaire Gracchus Babeuf".

Si sa verve surprend toujours, surtout au milieu de tous ses concurrents, dont certains sont beaucoup plus atones, voire inaudibles, ces journalistes évoquent aussi les fréquentes colères du candidat envers cette profession justement. Mais globalement, dans cette ascension les étrangers voient une résurgence de la gauche, le signal d'une possible restructuration de la gauche européenne. En effet, beaucoup de mouvement de gauche radicale en Italie ou en Belgique par exemple sont fascinés par cet exemple et tenteraient bien de construire dans la même chose dans leurs pays. Et la gauche belge apprécie particulièrement ce tribun, et n'a pas hésité à appeler Jean-Luc Mélenchon à venir leur donner un coup de main. Jean-Luc Mélenchon, un phénomène qui s'exporte aussi à l'étranger...