SportHebdo : les Anglais ne savent pas tout

 

Derbys. Premier de cordée, le Paris SG qui, malgré la résistance de Lyon jusqu’à deux journées de la fin, a remporté son troisième titre consécutif de champion de France. C’était attendu, mais chapeau quand même en attendant le triplé avec les Coupes de la Ligue et de France. Mais, plus haut représentant du sport francilien, le PSG n’est plus tout à fait seul dans l’échelle du foot français. Après seize années de galère, le Red Star, champion de National, retrouvera la saison prochaine la L2. Pour le Paris FC, c’est après… 32 années dans l’ombre que la porte de la L2 vient de s’ouvrir la semaine dernière. Avec Créteil, on comptera donc trois clubs franciliens professionnels au deuxième niveau du foot français. C’est vrai qu’on est loin de Londres et de ses… 13 clubs pros. Avec un peu de chance, la prochaine Coupe de la Ligue pourrait nous offrir quelques bons derbys parisiens.

 

Investissement. « Les investisseurs ont besoin d’un peu plus de sécurité. »  C’est la raison donnée par Frédéric Thiriez, son président, pour expliquer la décision de la Ligue de football professionnel de limiter à deux  les descentes et montées  entre L1 et 2 dès la saison prochaine. En clair, il faut rassurer les argentiers des clubs en leur promettant que leurs euros seront bien au chaud. Surtout en L1. Parce qu' à quoi servirait-il d’investir en L2 vu la difficulté encore plus grande d’accéder à l’élite. Et puis, au delà de cet aspect financier, Frédéric Thiriez oublie la nature même de l’esprit de compétition. Avec une descente de moins, où sera l’intérêt des clubs du ventre mou de L1, rassurés d’éviter la sanction. Quant aux clubs de L2, ambitieux d’une aventure au sein de l’élite, ils pourront rêver longtemps. À quand une seule descente ? Ou, pourquoi pas, aucune ?

 

Règlement. L’équipe Sky a beau se vanter de réinventer le cyclisme en développant de nouvelles méthodes de management et d’entraînement, elle semble encore ignorer la vraie culture du cyclisme. Au Giro, Richie Porte, son leader, a montré une nouvelle fois les limites du team britannique. Rien n’interdit à des coureurs d’équipes différentes de collaborer dans une échappée ; ni à deux équipes de se relayer pour rattraper des fuyards. Même, passer un bidon à un rival fait partie des bons usages… Mais se faire dépanner d’une roue par un  membre d’une autre équipe, même compatriote… C’est : entente illicite interdite et contraire à l’esprit du cyclisme. Et deux minutes de pénalité ! Depuis ce jour, l’Australien, a dû passer des nuits blanches à apprendre le règlement, seul dans son luxueux mobil home. La preuve, à force de réviser, il a pris trente minutes ! Et a abandonné…

 

Ouf ! On devrait bientôt connaître le successeur de Philippe Saint-André au poste de sélectionneur du Quinze de France après la Coupe du Monde de l’automne. Jusqu’à peu, Guy Novès faisait figure de grand favori. Mais depuis que les auditions des candidats ont commencé, la cote de l’entraîneur toulousain s’est quelque peu effritée au profit de Raphaël Ibanez qui pourrait être épaulé par Fabien Galthié et Yannick Bru. Mais dans cette course au Quinze de France, c’est bien la candidature de Clive Woodward, champion du monde en 2003 avec l’Angleterre, qui a surpris. Vous imaginez un Anglais pour entraîner « nos petits » (comme disait Couderc) ! Son discours, dit-on, a séduit le comité de sélection, qu’il a vanté l’excellence de notre rugby… Merci l’ami ! Mais obstacle infranchissable : Sir Woodward ne parle pas notre langue. Et encore moins « avé »  l’accent… Ouf ! 

 

Ils l’ont dit. « Le cyclisme, c’est mon jouet, et comme tous les enfants, on peut se lasser de ses propres jouets » : d’Oleg Tinkov, propriétaire russe de l’équipe cycliste de Contador. « C’est une honte que le club descende en Ligue 2. Ce sera une tache indélébile sur mon CV » : D’Antoine Kombouaré, l’entraîneur du RC Lens sur le départ. « À chaque fois que j’ouvrais une porte, je croyais que mon successeur allait rentrer dans mon bureau  » : de René Girard, l’entraîneur du Lille OSC qui sera remplacé par Hervé Renard. « Il me tarde de savoir si je peux bien jouer. Mardi, j’ai l’impression d’être une chèvre, samedi, je peux me sentir mieux. » : de Gaël Monfils avant Roland-Garros. « Je vais finir par lui arracher les moustaches à ce Frédéric Thiriez. Il se fout du monde » : de Luis Fernandez à propos des nouvelles règles (lire  plus haut « Règlement ») de montées et descentes en L1-L2 . Sources : L’Equipe, Aujourd’hui, So Foot).