SportHebdo : la grande fête du foot parisien

 

 

Chapeau. Et ce qui devait arriver… va arriver : le Paris SG sera sacré pour la troisième fois consécutive au soir du 23 mai. Depuis samedi, le championnat de L1 est plié. Face à  des Caennais survoltés, les Lyonnais ont craqué. Vaincus par la furia des Normands mais aussi trahis par la pression imposée par un PSG qui, depuis son élimination en Ligue des champions, vole, cartonne et balaie tout sur son passage. Le 6-0 infligé aux Guingampais vendredi a très probablement joué sur le moral des jeunes Lyonnais incapables de réagir au stade Malherbe. Il n’empêche, il faudra bien remercier les Gonalons, Lacazette, Fékir et autre Lopes d’avoir tenu tête au richissime et talentueux club de la capitale et d’avoir fait durer le suspense (et le plaisir) jusqu’à deux journées de la clôture. Chapeau les Gones ! 

 

Pari. Alberto Contador rejoindra t-il les Coppi, Merckx, Anquetil et Hinault (et quand même un peu le Pantani de l’année Festina…) dans la légende? L’Espagnol, qui ne s’imagine pas courir après 2016, vient de lancer le pari de réussir, comme ses illustres prédécesseurs, le doublé Giro-Tour. Aucun autre coureur du cyclisme moderne ne s’y est risqué. Pas même Armstrong en son temps… Et c’est ce qui fait le piquant de ce défi, insensé diront certains. Bien sûr, ce n’est plus le Contador étincelant en montagne, aux attaques foudroyantes, au déhanchement frénétique. Bien sûr, ses 32 ans pourraient le contrarier notamment pour la récupération. Mais s’il a perdu de cette jaillissante spontanéité, il a gagné en maturité et en gestion de ses forces. S’il gagne le Giro, le Tour n’en sera que plus captivant…

 

Vite. Le Red Star jouera la saison prochaine en L2. Après seize années de galères et de reconstruction, le club audonien retrouvera sa place au deuxième niveau du football français. Le Paris FC, son dauphin de National, devrait l’accompagner (il lui manque un point) et porterait ainsi à trois (avec Créteil/Lusitanos) le nombre de clubs franciliens en L2. Mais si le PFC (à Charléty), et Créteil (à Duvauchelle) évoluent dans des enceintes modernes, le club à l’étoile rouge devra probablement trouver d’ici juin un terrain, le vétuste et mythique stade Bauer de Saint-Ouen n’étant pas en conformité avec les impératifs du foot pro. Stade Hidalgo à St Gratien, Jean-Bouin, le stade des rugbymen du Stade Français ?  Ou  même le Stade de France. Il faut faire vite ! Souvenons-nous du feuilleton de Luzenac la saison dernière…

 

 

Dépaysement. Deux figures du sport vont tourner la page. Honneur aux dames et à Victoria Ravva, la volleyeuse de Cannes qui, à  presque 40 ans, a décidé de quitter les parquets. En beauté ! La joueuse d’origine georgienne, a en effet conquis, samedi à la Halle Carpentier, à Paris, un 19e titre national avec les Cannoises aux dépens du Cannet (3-2). Soirée à émotions également pour Marc Planus entré en jeu… à la 91e contre Nantes (2-1) et ovationné au stade Chaban-Delmas. A 33 ans et après 26 ans de fidélité aux Girondins (champion de L1 2009, deux Coupes de la Ligue et une Coupe de France), il a décidé d’aller voir ailleurs. Mais si la « Reine Victoria » souhaite se reconvertir dans le marketing, le Bordelais dit avoir envie d’un « dépaysement total », pourquoi pas dans un pays lointain. Bonne chance !

 

 

Ils l’ont dit. Les petites phrases de la semaine. « Face à Messi, il faut montrer qui est le patron » : de Manuel Neuer, le gardien du Bayern avant le match à Barcelone où Messi lui a fait bien des malheurs… « Nous ne sommes pas meilleurs que les autres, on essaie juste d’écrire notre histoire » : de Neymar en évoquant Messi et Suarez ! « J’était prêt à le (NDLR : Manny Pacquiao) boxer depuis longtemps, mais il fallait laisser se construire le business » : de Floyd Mayweather, qui vient de gagner 100 millions de dollars pour sa victoire. « J’ai perdu ce grain de folie qui m’amenait à courir vite » : du sprinter Christophe Lemaire. « S’il arrive à s’économiser en première semaine, alors tout le monde va avoir un gros problème pour le sortir » : de Jan De Witt, l’entraîneur de Gaël Monfils en évoquant Roland-Garros.(Sources : L’Equipe)