Pied de nez. Comme en 2013, Toulon et Clermont disputeront la finale de la Coupe d’Europe. Avec cette finale, ce sera donc la cinquième fois que deux clubs français seront face à face (Toulouse-Perpignan, 2003, Toulouse-Stade Français, 2005 et Toulouse-Biarritz, 2010) au stade ultime de la Champions Cup. Dimanche, au terme d’un match tendu, de très haut niveau et indécis jusqu’à la dernière minute face aux Irlandais du Leinster (25-20), les Toulonnais ont rejoint les Clermontois, victorieux (13-9) la veille des Saracens après une formidable résistance. Le 2 mai prochain, les hommes de Bernard Laporte viseront l’exploit de remporter le trophée trois fois consécutivement face à des Auvergnats qu’ils avaient battus d’un tout petit point (16-15) à Dublin. Mais quelle qu’en soit l’issue, ce choc franco-français aura une saveur particulière : il se disputera à Twickenham, le temple du rugby de nos « amis » anglais. Un beau pied de nez !
Rafle. Paris-Bercy, le Masters de Londres, l’Open d’Australie, Indian Wells, Miami et maintenant Monte-Carlo ! C’est l’incroyable rafle de Novak Djokovic. En clair, le Serbe a remporté tous les tournois disputés depuis novembre. Dimanche, sur le rocher monégasque, il a dominé le Tchèque Berdych en trois sets. Mais plus que ce succès, c’est la manière dont il a empêché Nadal, la veille, de remporter un 9e titre dans la Principauté. D’une efficacité désespérante pour son adversaire avec une longueur de balle exceptionnelle, des retours de services phénoménaux et des angles venus d’ailleurs, il a dominé l’Espagnol, auteur pourtant de quelques coups de génie dont il a le secret. Et plus encore, Djokovic a marqué des points importants en vue de Roland-Garros, le tournoi parisien étant le seul Grand chelem manquant à son palmarès. Juin s’annonce passionnant à la Porte d’Auteuil.
Mémoire. Pour un peu, « ils » voudraient revenir au temps de l’information de complaisance… Parce que les caméras et micros ont révélé les propos injurieux de joueurs envers l’arbitre et même traité la France de « pays de m… » et que ces mêmes joueurs ont été sanctionnés par les instances du football, les clubs de Marseille et Paris ont décidé de boycotter Canal+ pour les rencontres de L1. Ils ne manquent pas d’air les dirigeants de ces deux clubs les plus télévisés. Et ils ont surtout la mémoire sélective. Se souviennent-ils seulement que c’est Canal qui a contribué à la popularisation du football et qui a porté un nouveau regard sur les retransmissions avec des méthodes innovantes de reportage. Oublient-ils encore que la chaîne payante a injecté des milliards dans le football français et qu’elle lui verse plus de 400 millions d’euros l’an. PSG et OM, c’est gros budgets mais …petites têtes !
Coucou ! Coucou le revoilou ! Souvenez-vous, Jean-Pierre Louvel, le président du Havre AC et de l’Union des club professionnels de football (UCPF) qui s’est fait mener en bateau (au Havre, c’est normal…) par un soit disant repreneur pendant près de six mois, le dénommé Christophe Maillol dont les Havrais n’ont jamais vu le moindre centime… Et bien, Monsieur Louvel revient sur la scène en annonçant qu’il va bientôt « annoncer quelque chose » mais qu’il ne peut pas en dire plus… On en sait un tout petit peu plus car selon Aujourd’hui (édition du 9 avril), une grosse somme d’une vingtaine de millions d’euros se ferait attendre et la date limite d’achat serait pour la fin avril. D’où la réponse du président havrais. Mais le pire, c’est que ce dernier ne cache pas qu’il reçoit encore des propositions de… Maillol et qu’elles seront étudiées ! Au Havre, chat échaudé ne craint vraiment pas l’eau froide…
Lignes. Il s’en passe des choses en dehors des lignes d’eau. À en croire Amaury Leveaux, tout n’est pas limpide dans l’eau des bassins. C’est ce que le champion du monde du 4X100 (Barcelone 2013) et médaillé olympique (2008, 2012) raconte dans son autobiographie. « Sexe, drogue et natation, un nageur brise l’omerta » (Fayard) nous plonge dans un autre monde que celui du sport. S’il raconte son ascension sociale grâce à la natation, il évoque aussi l’envers du décor des nageurs (lui compris), leurs excès en tous genres hors compétition, les soirées plus que festives avec « en prime » la consommation pour certains de cocaïne. L’extrait publié dans Le Journal du Dimanche (du 19 avril) donne un aperçu glacial de ces pratiques. « Les supporters de l’équipe de France seraient surpris de découvrir tout ce qui se passe en coulisses… », résume Leveaux. À lire… et pas qu’entre les lignes…