Chaude…Comme cette soirée de Ligue 1. Après sa frustrante expulsion à Chelsea, Ibrahimovic aurait tellement voulu s’offrir un coup du chapeau (3 buts) et offrir la victoire au PSG à Bordeaux. Mais l’arbitre, certes pas heureux, lui a refusé ce plaisir en même temps qu’un nul ou une victoire de Paris, finalement battu (2-3). Si on peut comprendre la déception du Suédois, on ne peut accepter (malgré les excuses… du club) sa colère ponctuée d’un « Je n’ai jamais vu un arbitre aussi nul dans ce pays de m… ». Quatre heures plus tard, c’était aux Marseillais de s’en prendre à l’arbitrage pour un but refusé alors que le ballon, ralenti pour preuve, avait franchi la ligne de but des Lyonnais. Et le choc OM-OL finissait à 0-0, avec quand même un point de pris au PSG. Cette soirée s’annonçait chaude. Elle fut explosive. Et comptera au décompte final, c’est sûr.
Crunch. C’était le match piège : l’Italie avait résisté une heure aux Anglais, marqué trois essais à Twickenham avant de s’imposer en Ecosse. En manque d’identité, les Français avaient perdu en Irlande et contre Galles… Une nouvelle défaite et … Dimanche, le Quinze de France s’est imposé (29-0) à Rome. Ouf ! Un match sérieux, des buteurs efficaces, une défense hermétique et une mêlée conquérante ont étouffé des Italiens méconnaissables, transparents et sans niaque. Samedi prochain, Dusautoir et ses hommes défieront l’Angleterre. S’ils ont retrouvé un peu de confiance, il leur faudra pourtant montrer autre chose et surtout beaucoup, beaucoup plus pour espérer déstabiliser l’ogre anglais au jeu autrement plus rapide, plus imaginatif, plus varié, plus costaud, plus réaliste, en deux mots plus complet et moderne. Vivement le « Crunch » de samedi !
Spectacle. Il y avait longtemps que l’on n'avait vu ça. Même le Tour de France ne nous a pas offert ces dernières années une empoignade aussi captivante. Samedi, sous la pluie et dans le froid de l’arrière-pays niçois entre Vence et la Promenade des Anglais, les favoris ont offert un superbe spectacle avec attaques, défaillances, coup de bluff, chutes et victoire en solitaire. Ce fut d’abord la descente infernale du leader Kwiatowski qui laissa sans réaction Porte et Thomas. Puis le coup du boomerang et sa défaillance, les deux Sky rejoignant et lâchant à leur tour l’importun polonais dans la dernière ascension avant… de chuter l’un et l’autre dans la plongée sur Nice. Et cerise sur le gâteau, l’opportuniste Tony Gallopin a su profiter de ces rivalités pour s’en aller tout seul à 30 kilomètres de l’arrivée où il endossera le maillot de leader. Du cyclisme comme on l’aime !
Méthode. Et il est où le « Special One » ? Lèvres pincées, faussement décontracté, l’œil vexé, José Mourinho, a eu beau admettre, façon « beau joueur », la supériorité du Paris SG et minimiser le carton rouge d’Ibrahimovic, sa réputation de meilleur entraîneur du monde en a pris un coup. En fait, c’est peut-être sa méthode (toute en excès) qui a perdu Chelsea : rabaisser systématiquement l’adversaire, affirmer sa supériorité, s’étonner de la mansuétude de l’arbitre, contester à tout va, s’énerver, vociférer, haranguer, gesticuler, etc… Sans parler de l’énorme pression (devenue négative ?) sur ses joueurs et de probables « consignes », certains (comme l’impayable Diego Costa) se vautrant en hurlant à l’agression au moindre contact… Un catalogue qui ne reposait mercredi sur aucun aspect technique ou tactique. Special One ? Non, plutôt Special Der !
Culture. La Commission indépendante (CIRC) pour la réforme du cyclisme vient de rendre son rapport. Et elle n’y va pas par quatre chemins. D’abord, elle a conclu au laisser-aller et aux petits arrangements de l’Union cycliste internationale (UCI) vis-à-vis du dopage de l’ex- président Verbruggen au début des années 2000. Mais plus inquiétant, c’est que cette commission considère que « la culture du dopage continue d’exister dans le cyclisme ». Et de s’étonner de l’inquiétante maigreur de certains cyclistes. Nouveauté : elle laisse également entendre qu’apparaîtrait maintenant la tricherie technique avec, comme exemple, des moteurs dissimulés dans les cadres ! On comprend alors que l’ardent défenseur d’un cyclisme propre, Vincent Lavenu, manager de l’équipe AG2R qui vient de voir un de ses coureurs pris à l’EPO, s’interroge sur son avenir dans ce milieu.
Ils l’ont dit. Relevées dans la presse cette semaine ces petites phrases qui font le charme du sport. « Je ne suis qu’une petite championne… », de Marie Dorin, double championne du monde de biathlon en sprint et poursuite. « Je suis un peu l’extraterrestre de la marche… », de Yohann Diniz, après son record du monde du 20 km. « Je demande pardon… », de Carlo Ancelotti après la défaite (3-4) du Real Madrid à domicile devant Shalke 04 en Ligue des champions. « Je ne cours pas après ma jeunesse… », de Muriel Hermine qui, à 51 ans, va replonger dans la compétition aux championnats du monde seniors de natation synchronisée. Et enfin la plus émouvante : « La vie va reprendre, mais tu ne sais pas comment… », d’Alain Bernard quelques jours après le drame qui a coûté la vie en Argentine à Florence Arthaud, Camille Muffat et Alexis Vastine.