Rugby/Tournoi/Amère défaite des Bleus

Et Twickenham explosa ! Jamais peut-être on avait entendu un ''Sweet Chariot'' aussi puissant, d'une ferveur à en faire résonner tout Londres. Et la pelouse, les ''Blancs à la Rose'' explosèrent de joie probablement comme jamais. Même une victoire sur les Blacks ou les Irlandais n'aurait déclenché une telle détonation... Pensez donc, la correction (10-53) reçue il y a deux ans par ces diables de Français a été ''vengée'' en ce samedi pluvieux devenu historique pour le rugby anglais.
26-25 ! Un point a suffi au bonheur de toute une nation rugbystique pour battre , on vient de le dire ces satanés Bleus mais aussi, pour la relancer après une année 2023 sans autre succès probant que ceux contre le Japon.

Pour le Quinze de France, cette défaite est peut-être l'une des plus amères de sa longue histoire. Et cela par son entière responsabilité. Car, rarement dans un choc entre deux nations majeures (excepté bien sûr la correction de 2023...) on n'avait vu une équipe manoeuvrer autant son adversaire, lui imposer sa force de pénétration, le priver de ballons. Notamment dans la période initiale. Mais ce n'est pas le tout de ''bouffer'' de l'Anglais et ne lui laisser que des miettes, encore faut-il réussir le service. Et là, les Français ont plus que pêché. Traduction : ils ont gâché tant d'occasions par des erreurs dans la gestuelle, comprenez qu'ils ont banané par des en-avant, des prises de balles ratées, des coups de pied au petit bonheur, une dizaine d'occasion d'essais. On ne vous contera pas le détail, vous pourriez ne pas y croire.

Tant et si bien qu'au repos, après avoir enfin ouvert la marque d'un superbe mouvement Dupont/Penaud/Bielle-Barrey à la demi-heure de jeu, les troupes de Galthié se firent surprendre par une des rares incursions anglaises dans leur camp. 7-7 au repos, ce n'était pas cher payé pour des Anglais chanceux, il faut bien le reconnaître.

Scénario un tantinet identique en seconde période, à la différence que les Anglais s'enhardirent se disant peut-être que vu le gâchis d'en face ils allaient enfin connaître un bon jour. Ils eurent le mérite d'y croire jusqu'au bout sentant bien que s'ils ne doutaient pas leurs adversaires, eux, était dans un jour ''sans''. Et donc arriva ce qu'on n'aurait jamais pu imaginer pour une équipe privée de ballons et continuellement retranché sur la défensive : une dernière sanction pour les Bleus, un ballon gagné et l'essai d'une victoire sur ces diables de Frenchies qui fera date dans l'histoire du rugby anglais.

Un mot pour conclure, Ramos, d'habitude si rayonnant, n'eut pas son rendement ; il rata même une pénalité facile en début de rencontre. Dupont fut moins conquérant et Jalibert pêcha par quelques mauvaises options. Mais il est vrai que face à la puissance défensive des Anglais qui quadrillèrent efficacement le terrain, il aurait fallu un gros brin de réussite et moins de maladresses.

Londres (Stade de Twickenham) Angleterre bat France 26-25 (mi-temps 7-7)
Angleterre
4 essais : Lawrence (36e), Freeman (57e), Baxter (70e), Daly (80e)
3 transformations : M. Smith (37e, 71e, 80e)
France
3 essais : Bielle-Barrey (29e, 74e), Penaud (62e)
2 transformations : Ramos (30e, 75e)
2 pénalités: Ramos (49e,55e)