SportExpress/Quand le foot danse la valse

Après la ''Valse à mille temps'' de Brel, voilà la valse à trois temps de Rennes. Imitant Montpellier qui a viré Der Zakarian et Saint-Etienne qui en a fait de même avec Dall'Oglio, c'est au tour du Stade Rennais de participer au concours de valse. Valse d'entraîneurs s'entend... Et dans cette ''Danse avec les coaches'' le club breton fait mieux que ses compères. A la fin de l'automne, c'est Julian Stéphan qui a fait les frais de l'improvisation des dirigeants rennais, lesquels l'ont remplacé par le Sud-américain Sampaoli dont ils croyaient qu'il allait les faire jouer un vrai tango argentin.
Mais là, encore, la famille Pinault, propriétaire du club, s'est pris les pieds dans le tapis et l'a disqualifié après moins de trois mois de participation. Pour le remplacer, Rennes a fait appel Habib Beye, l'ex-pro fort d'avoir permis au Red Star d'accéder du National à la Ligue 2 après avoir fait ses preuves comme... consultant foot sur Canal+ en conclusion de sa carrière de footeux.
Des références un peu justes, avouons-le. Mais qui sait, en foot, tout est imaginable*. En tous cas, réputé pour ses références dans le domaine de l'art et ses collections de tableaux de grands maîtres, le groupe Pinault pourrait se faire une réputation de collectionneur d'entraîneurs de ballons ronds...
Dans le même registre, L'Equipe s'est souvenu d'un compliment de John Textor, proprio de l'Olympique lyonnais à la mémoire courte, à propos de Pierre Sage, l'entraîneur qu'il vient de licencier et qui avait pourtant requinqué l'OL la saison dernière : « C'est la personne la plus intelligente avec laquelle j'ai parlé de football. » Doit-on croire que l'intelligence et ballon rond ne vont pas ensemble.
*Effet psychologique, aiment à répéter les footteux, Renne a gagné le week-end dernier...

Excès d'hiver. Ca tombe comme à Gravelotte ! Mais il ne s'agit pas de chutes de pluie mais bien de débordements, dérives et excès divers et d'hiver dans le monde de plus en plus excité du football. ''Florilège''. 59 holligans sans billet du PSG en garde à vue à Stuttgart ; 16 et 14 mois de prison requis pour deux supporteurs du FC Nantes qui avaient pris à partie (le mot est faible) en 2023 un père marseillais et son fils de six ans, avec gros malaise cardiaque pour le papa ; 8 matches de suspension pour Benoît Tavenot, l'entraîneur de Bastia qui avait trainé à terre un joueur de Paul ; trois mois de suspension pour Medhi Benatia, dirigeant marseillais, et un ferme pour Olivier Létang, président de Lille, les deux pour leur ''pétage de plomb'' à l'encontre d'un arbitre. Et pour conclure cette jolie revue, on attend les sanctions à l'encontre de l'OGC Nice et d'une banderole d'ultras « Le soleil se couche sur la ville de Nice, la chasse aux rats peut commencer » lors du match contre l'OM.

Inénarrable Luis. Régulièrement, nous publions des extraits des déclarations de Luis Enrique. L'entraîneur du PSG n'a pas son pareil pour noyer le poisson. Extraits (relevés dans L'Equipe) de sa conférence de presse après la victoire à Stuttgart.
« Nous avons eu le pire tirage des 36 équipes...» : et dire que le PSG se prétend être un grand d'Europe...
« Notre équipe a, tout au long de cette compétition, été extrêmement régulière » : et parfois régulière dans l'ennui et l'inefficacité...
« Nous voulons aller le plus loin possible dans toutes les compétitions » : c'est bien le but du jeu, non ?

Et pour conclure...
 

On donnera un mauvais point  au public, pourtant réputé sportif, de Bretagne pour les sifflets et les huées qui ont accompagné les prises de balles de Kylian Mbappé dans le match Brest-Real Madrid de Ligue des champions au Roudourou de Guingamp. Du côté de Brest, on ne lui aurait pas pardonné (selon L'Equipe) d'avoir, en octobre 2023, au stade Le Blé (stade de Brest), harangué le public qui s'en était pris à son équipier Hakimi. Une fête un peu gâchée par quelques Bretons pas très sportifs. Dommage...

(Sources : L'Equipe, Le Parisien/Aujourd'hui, Ouest France, sites internet)