Faut-il s'inquiéter pour le PSG ?
Publié le Par Jacques-Henri Digeon
PSG
A moins d'une semaine du choc aller des huitièmes de finale de la Ligue de champions au Parc des princes contre le Bayern Munich (mardi 14 à 21 heures) faut-il s'inquiéter pour le PSG après son élimination (1-2) de la Coupe de France par Marseille ?
Bien sûr, avec ce Paris SG, tout est toujours possible. On l'a souvent vu par le passé médiocre et au petit trot en championnat et redevenu conquérant en match européen. Il est vrai qu'avec un Messi et Neymar au mieux de leur talent, le PSG est capable d'un match à l'autre de retrouver tout ce qui fait sa force. Seulement voilà, là il y a de quoi s'inquiéter après sa piètre prestation au Vélodrome. Voilà pourquoi en quelques points technico-physico-tactique.
Paris n'aime pas être bousculé. Si les Munichois ont regardé le match de Coupe, ils auront vite compris qu'ils devront ''rentrer dedans''. En clair, agresser (dans le bon sens du terme) leurs adversaires et surtout les priver le plus possible de ballons. Car il n'y a rien de plus dangereux que de regarder les Parisiens faire tourner. On l'a vu lorsque les Marseillais baissaient de rythme, Paris reprenait l'initiative. Comme dans les deux fins de mi-temps. Mais quand l'équipe de Tudor pressait et jouait ''haut'', Paris reperdait ses repères... et les pédales.
L'équipe battue par l'OM (photo PSG - C. Gavelle).
Méformes passagères ou non. Physiquement l'équipe de Christophe Galtier a été dépassée. Collectivement mais aussi individuellement. On n'en aura pour preuve que le la prestation des deux stars de l'équipe. Même si on l'a vu parfois venir épauler sa défense, Neymar n'a rien réussi de bon. Certes, il a un tir sur le poteau et un une-deux avec Messi. Mais c'est trop peu. Pire, le Brésilien n'a pas réussi un seul dribble dont il a le secret. Il est vrai que Mbemba l'a collé aux crampons et empêché de faire la différence. Certains observateurs argumentent sur l'état de sa cheville qui le freine dans ses mouvements. Même constat pour l'Argentin qui a perdu beaucoup trop de ballons et fait trop pas mal de mauvais choix. Peut-être ressent-il un passage à vide consécutif à l'après-Mondial...
Mbappé, le chaînon manquant. Il est clair que l'absence de Kylian Mbappé, pour cause de problème musculaire à la cuisse est un sérieux handicap. Plus peut-être que les prestations au ralenti des Neymar et Messi. L'international français, de par sa vitesse et sa faculté à partir de loin constitue un danger permanent pour l'équipe adverse qui doit souvent plus mettre deux ou trois gardes du corps sur le paletot. On l'a vu au Mondial. Absent contre Marseille, il devrait l'être encore au Parc mardi prochain même si certains le voient rétablis et surprise de dernière heure. Et malgré toute leur bonne volonté Vitinha ou Ekitike sont loin du registre du meilleur footballeur français et l'un -sinon ''le''- des meilleurs joueurs du monde.
Ramos mi figue... Reste la défense. Globalement, elle a bien résisté aux Marseillais même si elle a dû faire face à pas moins de douze tirs des Marseillais (statistique Opta pour L'Equipe). Mais c'était parfois au petit bonheur ou en raison manque de réussite des locaux. Cela dit, le cas Ramos interpelle. L'Espagnol en impose, c'est certain et son duo avec Marquinhos fonctionne. Mais mercredi, les deux tours centrales ont peiné. Ramos a manqué de vitesse et de réactivité face aux élans phocéens ; il a d'ailleurs provoqué le penalty . Quant au Brésilien, il n'a pas pas été trop judicieux dans ses relances. Mais répétons-le, la fougue des Marseillais les a considérablement perturbé. D'autant plus inquiétant que l'attaque du Bayern vient de se retrouver avec huit buts en deux matches et un Coman étourdissant...
Donnarumma l'atout. Finalement le seul à sortir du lot mercredi a été Donnarumma. S'il a été pris à contre-pied sur le penalty d'Alexis Sanchez et surpris sur le boulet à mi-hauteur de Malinowski, le gardien italien a eu quelques parades décisives sans lesquelles l'addition aurai tété plus lourde pour Paris. S'il ne commet pas d'étourderie, comme ça peut lui arriver, le dernier rempart du PSG sera un atout majeur.
Messi serait touché aux ischio-jambiers et manquerait le match contre Monaco, peut-être même celui contre le Bayern, selon L'Equipe (photo PSG-Gavelle).