SportExpress/Des vagues à la banque
Publié le Par Jacques-Henri Digeon
Banque populaire
Une banque-sponsor dans la tempête, une série interrompue, un zéro pointé à la télé, des rumeurs de boycott aux Jeux et du racisme encore et toujours. L'actualité sportive vue au-delà du simple résultat.
Vagues. Parce qu'elle n'a pas pu naviguer sur les épreuves de qualification en raison de son congé maternité et que le règlement a changé, Clarisse Crémer, pourtant 12e et 1re femme de la dernière édition, ne pourra peut-être pas participer au Vendée Globe 2024. Son sponsor a en effet décidé de la laisser à quai et de faire appel à un autre skipper. Bien sûr, on peut poser la question de savoir si, pour ces épreuves "mixtes", il faut désormais un règlement spécial pour les femmes. Auquel cas, soyons un peu excessif, chaque concurrent pourrait invoquer une multitude de raisons pour demander une dérogation. Mais bon, dans le cas de Clarisse Crémer, le sponsor, qui est aussi l'un des partenaires phares de Paris 2024, aurait pu faire preuve d'un peu de jugeotte avant de s'en séparer un peu violemment, il faut en convenir. Aux dernières nouvelles, le patron de la Banque Populaire* n'aurait guère apprécié cette brusque mise sur la touche et la tempête médiatique qui a suivi et s'impliquerait personnellement sur ce dossier qui risque de faire quelques vagues au sein du service com'.
*Nicolas Namias est président du directoire.
Série. Treize défaites de rang, c'est le triste record du SCO Angers en Ligue 1. Au point que Ouest-France s'est ''amusé'' la semaine dernière à imaginer quels autres records le club angevin pourrait battre : plus petit nombre de points en une saison, plus grande série sans succès, plus grand nombre de défaites, pire bilan à domicile, etc... On ignore si l'article a vexé les footballeurs angevins, toujours est-il que s'ils n'ont pas marqué à Lorient, ils ont quand même ramené le point du match nul du Morbihan. Mais d'autres records sont encore en jeu : plus petit nombre de victoires, plus mauvaise défense...
Zéro. Zéro pointé à Stade 2 pour son résumé du championnat du monde de cyclo-cross. Emission de magazine certes mais aussi émission de résultat et d'images. Et pour ce Mondial, remporté par Mathieu Van der Poel, le petit-fils de Poupou, on n'a rien vu ou tout comme : quelques rares secondes de la course et surtout beaucoup de micros de spectateurs-supporteurs sans intérêt comme beaucoup de micro-trottoirs, l'arme fatale des reportages télévisés. Et pas un mot et encore moins d'images sur l'épreuve des espoirs féminines avec trois Françaises dans le top 10, du bronze en juniors féminines et juste une citation pour la démonstration victorieuse du junior Léo Bisiaux. Ça méritait mieux, non...
Wout van Aert et Mathieu van der Poel sur le podium (photo Eurosport).
Et encore...
Boycott. Les athlètes russes ou biélorusses seront-ils au Jeux de Paris ? Les avis sont partagés. L'Ukraine, va sans dire, est totalement contre. Mais Pologne, Lituanie, Norvège et Danemark pourraient se solidariser avec le pays envahi et boycotter Paris 2024. Une chose est sûr, les Français ne boycotteront pas "leurs" Jeux...
Cohabitation. A peine le chèque signé d'Eagle Football par John Textor que déjà le président Jean-Michel Aulas "vise" le nouveau proprio de l'Olympique lyonnais en lui attribuant la responsabilité d'un mercato hivernal pas franchement réussi avec trop de tergiversations pour faire venir un demi défensif. Une cohabitation qui promet...
Usage. Dernièrement, lors du premier tour du petit tournoi des Canaries, Benoît Paire, habitué des coups d'éclat, a quitté le court vaincu et sans serrer la main de son adversaire ni celle de l'arbitre comme c'est l'usage. Il ne va quand même pas dire que c'est à cause du covid comme il en a pris l'habitude pour expliquer sa descente aux enfers...
Racisme. Il n'y a pas qu'en foot. Des relents de racisme existent aussi en basket. Lors d'un match de Nationale 2 à Charleville-Mézières, le joueur de Metz Loïc Akono a été traité de ''bonobo'' (« Relève toi, Bonobo ») par un abruti spectateur. Il a alors décidé de quitter le parquet et a même failli être sanctionné d'une faute technique par un arbitre. Désolant !
Loïc Akono annonce vouloir une sanction pénale contre le spectateur, identifié depuis (photo FranceTélévisions).
(Sources/ L'Equipe, Le Parisien/Aujourd'hui, Ouest-France, sites internet).