SportExpress/La Rose, ça pique...

Rose. Il l'avait pourtant affirmé haut et fort, un tantinet hautain et quelque peu suffisant : « L'Angleterre sera la plus grande équipe que le rugby mondial connaîtra » avait-il dit en substance il y a plusieurs mois. Sans oublier qu'il n'avait pas son pareil pour minimiser les revers de son équipe affirmant même parfois « qu'on a été meilleur qu'eux mais que... » Mais que « on était sur la bonne voie... » En fait de bonne voie, Eddie Jones est plus que jamais sur une voie de garage pour ne pas dire sur un siège éjectable*. Et comment pourrait-il en être autrement après un automne calamiteux eu égard à la réputation de l'équipe anglaise. Jugez en : défaite ''historique'' à Twickenham contre l'Argentine, défaite face à l'Afrique du Sud, match nul inespéré avec les All Blacks et deux victoires, sur le Japon et sur l'Australie que même l'Italie a battu. Ajoutez à ce triste bilan, un seul Tournoi gagné depuis 2017... Malmené par la presse britannique, critiqué pour ses choix et ses méthodes, peut-être discuté au sein même du Quinze et enfin moins soutenu par la fédération anglaise, l'entraîneur australien aurait dû mettre des gants dans ses déclarations. La Rose, ça pique...

*Décision prise dans la journée de ce mardi. Voir la photo. On peut comprendre "saqué".

Hymnes. Christian Prudhomme, le patron du Tour de France s'en frotte déjà les mains. La Grande Boucle 2024 qui s'achèvera par un chrono à Nice pourrait réserver un final aussi spectaculaire que celui de 1989 qui avait vu Greg LeMond l'emporter pour huit secondes devant Laurent Fignon. Et se réjouit également d'imaginer que Remco Evenepoel, le prodige (et nouveau champion du monde) belge, s'imposer le jour de la fête nationale de son pays et de faire résonner la Brabançonne sur les bords de la Grande Bleue. Et pour la Marseillaise, on repassera ?

Remco Evenepoel (photo ASO).

Promesses... Cyclisme encore. Avec la probable descente en 2e division (il lui faut trouver 4 millions pour ne pas disparaître) de l'équipe cycliste B&B Hotels-KTM. Jérôme Pineau, le manager, n'a pas pu réunir le budget nécessaire au World Tour. Didier Quillot, l'ex-directeur général de la fédération de football, au carnet d'adresses long comme le bras, lui avait pourtant promis monts et merveilles. En vain. Et pire, après avoir conclu un contrat d'image avec la Ville de Paris, Pineau avait lâché la Région Bretagne pourtant terre de cyclisme s'il en est. Echappée terminée...

La phrase. « Cinq ans ! A chaque fois, on nous dit : ''Après l'élection à la Mairie''. Puis : ''Après l'élection du Président''. On a perdu cinq ans. On aurait pu construire un nouveau stade. Regardez les autres clubs... Nous on a besoin de je ne sais combien d'accord. On n'avance pas... » (entretien du président du PSG dans L'Equipe de 2 décembre). Nasser Al-Khelaïfi n'est pas tendre avec la Mairie de Paris qui remet régulièrement en cause les discussions pour l'achat du Parc par le PSG. Il est vrai qu'Anne Hidalgo a peut-être d'autres chats à fouetter en particulier ''ses'' Jeux olympiques...

Le chiffre. Inflation oblige, le budget des Jeux de Paris 2024 est à la hausse. 400 millions de ''mieux'' que la prévision initiale. Soit 8 milliards ! L'Etat qui avait déjà mis 1,5 milliard va rajouter une centaine de millions. Cela dit, inflation ou pas, vous en avez déjà vu des Jeux (où qu'ils soient) qui ne dépassent pas le budget prévu...
 

Keylor Navas et Antonio Rüdiger (copie d'écran).

Le dessin. Un peu de Mondial et de PSG pour conclure, avec le dessin de Lasserpe dans L'Equipe. Sous le titre ''Keylor Navas auteur de 7 arrêts face à l'Allemagne'', le dessinateur croque l'émir du Qatar qui s'adresse à un président du PSG tête basse : « J'ai trouvé ce gardien excellent, Nasser... Et si on le recrutait au PSG ? » Pour la petite histoire, on précisera que le Costaricien n'est que numéro 2 dans les cages du club parisien alors qu'il est considéré comme un des meilleurs gardiens du monde...
 

Epopée. Et pour conclure, une petite note d'optimisme pour le SCO Angers qui se morfond à la dernièreplace de Ligue 1. Sofiane Boufal et Azzedine Ounahi sont de l'épopée historique du Maroc au Mondial du Qatar. Après l'exploit de l'élimination de l'Espagne aux tirs au but. Si seulement leur enthousiasme pouvait redonner un peu plus de peps au club angevin qui n'a pas la vie trop douce en ce moment...
(Sources : L'Equipe, Le Parisien/Aujourd'hui, Ouest-France).