Tour Express (1)/Sémantique et dopage...

C'est parti pour le Tour. Après trois jours au Danemark, le peloton a regagné l'Hexagone où les choses sérieuses vont commencer avec les pavés du Nord mercredi et la Planche des Belles Filles vendredi. En attendant, retour sur cette entame nordique en petites phrases et en chiffres piochés dans la presse écrite et audiovisuelle.

Des mots...

Sans regret. En matière de dopage, on a tout entendu chez les sportifs pincés par la patrouille. Mais çà, c'est nouveau. En 2007, le grimpeur danois Michael Rasmussen, alors Maillot Jaune, était exclu du Tour par son équipe (Rabobank) ciblé par son curieux emploi du temps et ses absences aux contrôles inopinés. Quinze ans après, alors devenu consultant, il n'éprouve ni remord, ni regret. Morceaux choisis dans L'Equipe qui l'a rencontré.
« En général, je dis que j'ai presque gagné le Tour, que j'étais le meilleur... »
« Difficile de dire que les Français sont plus propres quand Alaphilippe gagne deux fois les Mondiaux... »
Et pour finir en beauté, un bel exercice de sémantique: « Mes seuls regrets c'est d'avoir impliqué des gens dans ma consommation de produits d'optimisation de performance... » Qu'en de termes ''élégants'', ces choses là sont dites...

Première. « Ca me dérange d'être une curiosité (…) Il n'y a que les journalistes qui m'en parlent. » Et pour cause : l'Italienne Franscesa Mannori est la première femme à avoir été nommée présidente du jury des commissaires. Certes, le cyclisme « reste encore un sport machiste » dit-elle mais elle reconnaît avoir la confiance de ses pairs et n'avoir jamais ''encaissée'' de réflexion. Le monde change... (L'Equipe, 30 juin).

Chapatte pur jus. Modeste coureur cycliste, Robert Chapatte a été un journaliste comme on n'en fait plus avec le verbe facile, haut et sans barrière. C'est Patrick Chêne, ex-commentateur du Tour sur France Télévision, qui a confié à L'Equipe (29 juin) qu'il avait beaucoup appris de son aîné. Et d'évoquer son illustre aîné : «  Lui, quand il disait d'un mec qui ne voulait par rouler ''il est menteur comme un soutien-gorge'', ça sortait tout seul ! ». Imaginez les réactions aujourd'hui face à une tel élan verbal...

Emotion. Pour quelques millimètres, Dylan Gronewegen a remporté la troisième étape devant le Maillot Jaune Van Aert. C'est sa cinquième victoire sur le Tour mais surtout la première en World Tour depuis 2020, depuis la chute qu'il avait provoqué en Pologne et qui avait failli coûter la vie à son compatriote Fabio Jakobsen. Ironie de l'histoire, ce même Jakobsen s'est imposé lors de la 2e étape la veille. Pour les deux néerlandais, l'émotion était de mise...


… et des chiffres

500. 25 points au classement UCI et 500 francs suisses, c'est l'amende dont a écopé Wout Van Aert, le leader du Tour. Motif : il a jeté des déchets de son ravito hors de la zone prévue. S'il récidive, ce sera une minute de pénalité. Et pour une troisième infraction, ce sera hors-course. Le cyclisme ne rigole pas avec la propreté et l'écologie...

Un leader pris en faute, Wout Van Aert (photo ASO - Charly Lopez).

128. Maillot à pois depuis la veille, le Danois Cort Nielsen (photo de tête) s'est offert un beau record à l'applaudimètre. Samedi, il a roulé tout seul en tête de la course pendant 128 kilomètres et a été acclamé par les millions de spectateurs sur le bord de la route. « Quand tu es seul, tu as le temps de regarder autour et les gens font des choses dingues. Je savais que je ne m'ennuierai pas avec le public autour », a t-il commenté.

43. En secondes, c'est l'écart qui sépare le premier français du leader. Et c'est Christophe Laporte, de l'équipe Jumbo. Derrière, on trouve Romain Bardet à 52'', David Gaudu à 57'' et Thibaut Pinot à 2'7''... Quant à Anthony Turgis, il clôt le classement général a déjà 17'8''...

(Sources : L'Equipe, Le Parisien/Aujourd'hui)

Dylan Groenenwegen, vainqueur de l'étape du 4 juillet (photo ASO - Charly Lopez).