Tokyo Express (5 et fin)/Vivement le BHV à Paris !
Publié le Par Jacques-Henri Digeon
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Les Jeux, ce sont les médailles, les perfs, les bonnes et mauvaises surprises. C'est aussi le regard sur l'insolite. Le dernier rendez-vous de Tokyo vu par le petit bout de la lorgnette
Le sport-co en fête. Ca y est, c'est terminé. Et en beauté pour le sport français avec cinq médailles en sport d'équipe : une argent et une bronze pour le basket, deux d'or pour le hand et une troisième or pour le volley Le sport-co se porte donc bien en France et a marqué de son empreinte les Jeux de Tokyo. Avec des basketteurs de niveau NBA, des jeunes basketteuses en devenir, des handballeurs qui perpétuent la tradition des Barjots, des Experts et autres générations, des handballeuses qui se renouvellent et des volleyeurs qui ont enfin concrétisé leur talent, il n'y a pas de raison que ça ne continue pas jusqu'à Paris. Rendez-vous au BHV* dans trois ans ! Il n'a manqué que le foot. Mais là, c'est une autre histoire et ce sont surtout des dirigeants qui ne voient pas plus loin que leur bout du nez...
*Basket-Hand-Volley
Enigmatique. Luka Doncic, le basketteur slovène, considéré comme l'un des meilleurs du monde sur les parquets, n'a visiblement pas digéré la défaite de son équipe face à la France en demi-finale. Son énigmatique « La FIBA (fédération internationale) doit être heureuse. Ce qui s'est passé ? La FIBA s'est passée ! » laisse penser qu'il n'a pas apprécié certaines décisions arbitrales. On n'en saura pas plus. Très grand joueur mais pas bon joueur...
Consolation. A peine qualifié, déjà éliminé. Après des années de combat, le karaté a finalement été au programme de Tokyo. Et le Français Steven Da Costa a fêté ça avec une médaille d'or. Dommage pour lui, Paris 2024 a préféré le breakdance au karaté. Le comité olympique français s'est peut-être senti un peu gêné aux entournures. Du coup, il a désigné Da Costa porte-drapeau de la délégation pour la cérémonie de clôture. Piètre consolation.
Déception. Selon lui, il avait une très bonne chance d'arbitrer la finale de basket masculin. « C'était un rêve, j'ai travaillé dur pour ça... » a déclaré Yohan Rosso franchement déçu de ne pas être sur le parquet final. La faute à Nicolas Batum qui a contré le Slovène à la dernière seconde envoyant les Bleus en finale. Il s'est consolé en arbitrant la petite finale pour la médaille de bronze. Et a été le premier a supporter l'équipe de France face aux Etats-Unis. Quand même...
Hypocrisie.. Officiellement absents des Jeux car bannis suite au dopage d'Etat, les Russes étaient quand même bien présents à Tokyo sous la bannière du... Comité olympique russe. Une décision quelque peu contestée. Ainsi les volleyeurs français. « Quelle hypocrisie! » a commenté Laurent Tillie rejoint par son compère Antoine Brizard : « On les a joués il y a un mois, c'étaient les mêmes joueurs, ils s' appelaient la Russie... »
Rivalité. Comme en politique ou en sociétal, la rivalité entre Anglais et Français fait partie du décor du sport. La preuve dans l'épreuve de voile (470), le duo anglais, assuré du titre, a réalisé une manœuvre pour le moins curieuse en laissant volontairement passer les Polonaises à la dernière bouée, privant ainsi les Françaises de l'argent. So British...
French. Encore les Anglaises ! Mais surtout pour un clin d'oeil : médaillée d'argent à Rio, Elodie Clouvel n'a pu faire mieux que 6e à Tokyo. L'épreuve féminine de pentathlon moderne a été remportée haut la main par une Anglaise. Comble de l'ironie, elle s'appelle Kate... French !
L'Equipe en Bleu. Source de bon nombre d'informations sportives, bible des sportifs, L'Equipe n'est décidément pas un journal comme les autres. Outre la qualité de sa rédaction, les ''plumes'' de quelques talents, l'originalité de certains sujets, le quotidien sportif n'hésite pas à innover et à surprendre. Jusqu'à changer son titre: ce dimanche 8 août 2021, pour fêter les succès des sports-co, L'Equipe, historiquement en rouge, s'est baptisée ''Les Equipes''. Et en Bleu, s'il vous plaît. Bien joué !