Tokyo Express (4)/Krystina, la Belarusse...
Publié le Par Jacques-Henri Digeon
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Les Jeux, ce sont les médailles, les perfs, les bonnes et mauvaises surprises. C'est aussi le regard sur l'insolite. Le rendez-vous de Tokyo vu par le petit bout de la lorgnette
Elle s'appelle Krystina Tsimanouskaya et est Bélarusse. Vous savez, la Biélorussie, pays de l'Est dirigé par Alexandre Loukachenko, celui qu'on appelle aussi ''le dernier dictateur d'Europe''. Et mieux vaut, dans ce pays à direction autoritaire, ne pas contester... Krystina l'a appris à ses dépens. Sprinteuse engagée sur 100 et 200 m, elle a eu le culot de critiquer son entraîneur qui avait décidé de la faire participer au 400 pour palier les forfaits d'athlètes faute à sa fédération d'athlétisme de n'avoir pas organisé de contrôle antidopage appropriés. Du coup, les autorités bélarusses ont décidé de la rapatrier de force au pays. Craignant la prison, Krystina, selon la BBC, a réussi a contacter un média et les autorités policière japonaise pour éviter un rapatriement forcé. C'est finalement la Pologne qui lui a délivré un visa humanitaire avant de la mettre à l'abri dans son ambassade. Bien entendu, du côté des autorités sportives bélarusses (le dirigeant du comité olympique Viktor Loukachenko est le frère du président …), on minimise en expliquant que son forfait est une décision médicale ''en raison de son état mental et psychologique. » Pas sûr que Krystina retourne de sitôt dans son pays.. Elle se rendrait ce mercredi en Autriche, selon l'agence Reuters.
Inscrite à l’épreuve du relais 4x400m aux JO sans même être consultée puis menacée de rapatriement forcé, voici ce qui est arrivé à la sprinteuse biélorusse Krystina Tsimanouskaya : #TokyoOlympics #Tokyo2020 pic.twitter.com/5ZP3afsIKw
AJ+ français (@ajplusfrancais) August 2, 2021
Beau geste. 2,37 m. C'est la hauteur franchie par Essa Barshim et Gianmaria Tamberi. Ils étaient à égalité parfaite au nombre de barres franchies et au nombre d'essais. Du coup, le Qatari et l'Italien ont décide d'en rester là et de se partager la médaille d'or. Un geste d'une grande fraternité sportive. Chapeau messieurs...
Dénouement extraordinaire en saut en hauteur ! Mutaz Essa Barshim et Gianmarco Tamberi sont d'accord pour arrêter le concours : ils sont tous les deux
Eurosport France (@Eurosport_FR) August 1, 2021
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Tricot. Insolite encore. Le plongeur britannique Tom Dailey, couronné d'or en duo avec sa compatriote Matty Lee, a assisté plus tard à l'épreuve féminine. Rien de plus normal. Ce qui a surpris, c'est de l'avoir vu dans la tribune en train de... tricoter.
A part ça...
Dernier carré. Côté français, on en est à 24 médailles dont 8 d'or. Encore cinq jours. Visiblement, après l'échec de Lavillenie, ce n'est pas en athlétisme que les Bleus vont récolter mais il faut croire en Kevin Mayer et ses dix travaux d'Hercule. Basket, hand et volley sont dans le dernier carré. Reste à concrétiser. Le cyclisme, bredouille jusque là, a sauvé l'honneur sur la piste. Reste l'équitation qui n'est jamais revenue bredouille...
Saga Manaudou. En remportant l'argent du 50 m, Florent Manaudou a enrichi la légende familiale. Avec une quatrième breloque olympique, le Marseillais dépasse sa sœur Laure d'un podium. Mais au total, les deux ont collectionné à eux deux pas moins de 37 médailles, Jeux, Mondiaux et Euros confondus. Une vraie saga.
(Sources ; L'Equipe, Le Parisien/Aujourd'hui en France, sites internet).