Tokyo Express (2)/Merci Clarisse !
Publié le Par Jacques-Henri Digeon
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Médailles, podiums, performances, confirmations, déceptions, bonnes et mauvaises surprises,médaille inattendue, désillusions etc... C'est la loi du sport et le lot des Jeux olympiques. Le rendez-vous de Tokyo vu par le petit bout de la lorgnette.
Et pour commencer ce deuxième rendez-vous ''olympiques'', l'image. La belle image. Ce sera peut-être la plus belle de ces Jeux, la plus forte, la plus émouvante, la plus essentielle de l'esprit olympique mais aussi du Sport. Quelle que soit la discipline, quelle que soit la compétition, le sport est avant tout un jeu où l'adversaire n'est pas un ennemi mais un partenaire et les affrontements des dépassements de soi. Cela avec pour règle première de respecter l'adversaire.
Cette image donc, c'est celle de ClarisseAgbégnenou. La judokate française a déjà tout gagné : cinq titres mondiaux, et européens. Ne lui manquait que celui qu'elle considère comme le plus beau : le sacre olympique qu'elle avait manqué il y a maintenant cinq ans à Rio. Un échec, une blessure qu'elle ne parvenait pas à cicatriser. Ironie du sort, elle retrouvait en finale Tina Trstenjak, sa rivale de toujours, sa rivale couronnée au Brésil. Mardi, son waza-ari a été une délivrance. Cinq ans qu'elle ressassait Rio. Mais plutôt que de lever le poing ou le bras pour célébrer son succès, elle enlaça sa ''moitié'' en pleurs avant de se relever et de la prendre dans ses bras et de la soulever. Comme un hommage, comme -allez donc savoir- pour la remercier de l'avoir battue à Rio et de l'avoir contrainte à travailler encore et toujours pour atteindre son but suprême. Une image d'une incroyable puissance émotionnelle comme seul le sport peut en procurer. Aux athlètes mais également à nous spectateurs. Merci , mille fois merci Clarisse !
Carton rouge. Après l'Euro, le football français vient de prendre une deuxième et retentissante claque. Avec une seule victoire à l'arrache (4-3) pour deux cinglantes défaites (1-4 et 0-4), les Bleus olympiques sont rentrés au pays. On ne leur jettera pas pour autant la pierre, Sylvain Ripoll ayant dû, malgré les renforts de Gignac, Thauvin et Savanier, composer une équipe de ''bric et de broc'' après les refus des présidents de Ligue 1 de libérer des joueurs, trop préoccupés de leur intérêt personnel avant la reprise du championnat. Alors chapeau quand même à ces ''olympiques'' et carton rouge à ces clubs plus soucieux (comme d'hab') de leur portefeuille que de faire honneur au foot français...
Amis suisses. A l'image de Mathieu Van der Poel, éliminé sur chute de la course VTT, Pauline Ferrand-Prévot, s'est gaufrée d'entrée de parcours perdant ainsi toutes ses chances de prendre sa revanche de Rio et de faire valoir son étiquette de numéro une mondiale. Quant à la prometteuse Loana Lecomte, elle a un moment fait illusion... Et comme à l'Euro de football, la Suisse ''nous'' a sonné les cloches en réalisant le triplé. Des amis les Helvétiques ? Tu parles...
Bémol. Lors de notre précédent olympique, on s'est ''ému'' de la lente dégringolade du tennis français. Autant pour nous : Ugo Humbert et Jérémy Chardy ont atteint les quarts avec à la clé une victoire en 1/8e sur Tsitsipas, le finaliste de Roland-Garros pour Humbert. Hélàs, les deux ont échoué pour une place dans le dernier carré, synonyme de médaille. Dommage, mais bravo quand même...
Beau perdant. Et pour finir la phrase trop souvent entendue de nos nombreux beaux perdants : «J'ai tout donné mais j'ai fait une grosse ereeur (…) Au total, je ne retire que du positif de ces Jeux. C'est une chance d'avoir pu vivre cette compétition , d'avoir vécu cette expérience au village et c'est une fierté d'avoir bien navigué le jour J... » Du canoéiste Martin Thomas, meilleur chrono en demi-finale et... Refrain connu...
(Sources : L'Equipe, Le Parisien/Aujourd'hui, France Télévisions, sites internet).