SportHebdo/Affaire d'Etat ? Pfff...
Publié le Par Jacques-Henri Digeon
dr
C'est l'affaire de la semaine : le Quinze de France est décimé par le ''variant anglais'' et ça devient une affaire d'Etat. Allons, soyons raisonnable... A part ça, c'est l'actualité sportive vue au travers des mots et des chiffres...
C'est l'affaire de la semaine : le Quinze de France est décimé par le "variant anglais" et ça devient une affaire d'Etat. Allons, soyons raisonnable... A part ça, c'est l'actualité sportive vue au travers des mots et des chiffres...
Des mots...
« Qu'il retourne faire toubib et démissionne. » Ca, c'est Eric Champ, ancien international, qui s'en prend à Serge Simon, vice-président de la Fédé de rugby, et surtout ''Covid Manager'' du Quinze de France.
« Si jamais rien ne se passe, si on ne recherche pas cette chaîne de contaminations (…) alors l'autorisation qui a été donnée (de disputer le Tournoi) peut-être retirée. » Là, c'est Roxana Maracineanu, ministre déléguée aux Sports, qui sort de sa réserve habituelle et exige une enquête.
Une affaire d'Etat, qu'on vous dit ! Et on vous passe les réactions des clubs du Top 14, fournisseurs des internationaux...
Bon d'accord, il y a eu probablement des éclats dans la bulle. Un Galthié qui serait allé voir
son fils jouer à Jean-Bouin, des joueurs qu'on aurait vu manger des gaufres à Rome, une gentillette ''bringue'' à Marcoussis (mais que serait le rugby sans ça...) après la victoire en Irlande, un un Bleu du ''Sept'' qui aurait été positif, ou, que sais je encore, un préparateur physique qui aurait ouvert la porte au virus.. Sans oublier des joueurs revenus à Marcoussis après deux jours ''at home''.
Une affaire d'Etat ? Pfff... Le monde sportif a beau prendre des mesures drastiques pour se protéger, il ne faut pas oublier que ce foutu covid, devenu variant anglais (il ne manquait plus que ça..) ,est sournois, encore ingérable et capable de tous les coups de pied en douce. Alors, oui, il y a peut-être eu des écarts, une gestion hasardeuse, une aiguille dans la bulle mais arrêtons de nous faire du mal, de chercher la petite bête. Car, nom d'une pipe, le rugby français vient se sortir d'une décennie d'errance et, s'il faut trouver les failles et éventuellement le (les) responsable (s), ce n'est vraiment pas le moment d'en faire une affaire d'Etat. Sachant, en conclusion, que les premiers sanctionnés sont bien les joueurs et le staff, empêchés de jouer contre l'Ecosse, dans l'incertitude de poursuivre le Tournoi et inquiets de voir leur dynamique rompue. Affaire d'Etat!Allons donc...
Mauvais perdants. « Un arbitrage épouvantable , a jugé Martin Johnson, ancien capitaine emblématique de l'équipe d'Angleterre. « « Ce niveau d'arbitrage est honteux » , surenchérit un autre international de la Rose. Quant au sélectionneur des Anglais, Eddie Jones, il a botté en touche : « Je ne suis pas autorisé à débattre car je récolterais une amende. » Certes, les Gallois ont pu remercier la chance pour deux de leurs essais. Mais il n'empêche : à Cardiff, les Anglais ont été en dessous de tout et ne doivent s'en prendre qu'à eux mêmes et à leur indiscipline (15 pénalités contre eux !). Et où elle est la future plus grande équipe du monde que le rugby ait connu. Et mauvais perdants avec ça..
Pause. « Le cœur n'y étant plus du tout, pour voyager et jouer dans ces conditions, je suis malheureusement obligé de faire une pause afin de me préserver mentalement. ». Gilles Simon, l'intello du tennis français préfère se mettre sur la touche ne supportant plus les conditions imposées par la crise sanitaire. Et Tsonga ? Et Monfils ? Et Gasquet ? Et Pouille ? Ils en sont où...
Passion.« Il faut qu'on arrête de faire nos chochottes. » Warren Barguil regrette que certains de ses collègues du peloton se laissent aller à la déprime. Certes, la crise sanitaire passe par là. Mais, dit le Breton, il ne faut pas oublier « qu'on exerce notre passion (…) et que la majorité des gens triment (…) coupent des poulets dans les usines, ne voient pas le soleil de toute la journée, tout ça pour gagner 1000 euros par mois. » Une belle leçon...
... Et des chiffres
15. Décidément, Thierry Henry peine à se faire une réputation au poste d'entraîneur. Après son fiasco de trois mois à Monaco, l'ex-international champion du monde 98, n'a tenu que quinze mois à Montréal. Pour justifier son départ, il a invoqué des raisons familiales, notamment de ne pas avoir vu ses enfants en raison de la pandémie. Certes ! Mais son bilan de seize défaites pour seulement neuf victoires peut aussi expliquer son abandon...
6. Les basketteurs de l'ASVEL (Villeurbanne) viennent d'aligner six victoires consécutives en Euroligue. Et la dernière n'est pas des moindres : les banlieusards lyonnais se sont imposés 76-69 à Barcelone pourtant leader de la compétition. Après le 4-1 du PSG au Camp Nou, c'est un nouvel exploit d'un club français en Catalogne...
6,06. C'est la troisième meilleure performance de l'année. Et c'est pour Renaud Lavillenie. Après une mauvaise série, l'ex-recordman du monde de la perche, s'est retrouvé dans son antre de Clermont-Ferrand. C'est aussi sa plus belle barre depuis 2014. Pas fini le champion...
4. C'est le nombre de points dans lequel se tiennent les quatre premiers de la Ligue 1. Lille, Paris, Lyon et Monaco .vont se livrer une belle bagarre pour le titre. Ce qui n'est pas pour nous déplaire...
(Sources : L'Equipe, Le Parisien/Aujourd'hui, Ouest-France, sites internet)