SportHebdo : les mots de la semaine.
Publié le Par Jacques-Henri Digeon
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Cantona qui ne mâche pas ses mots, Neymar qui stresse et Usain Bolt qui sourit, c’est en quelques phrases, l’actualité sportive de la semaine dernière.
Franc-parler. « On est dans un système qui est là pour broyer l’humain. On nous a répété qu’il fallait s’adapter sinon on était l’idiot du village (…) Aujourd’hui, nous sommes au bord du précipice : on craint pour nos vies, on a peur de la crise économique… J’espère qu’on va profiter de cette crise pour créer un monde meilleur, avec plus d’humanité. » Interviewé par Le Parisien sur son rôle dans la série "Dérapages", Eric Cantona joue un DRH licencié et réembauché pour une fausse prise d’otage en vue de mesurer ses aptitudes à organiser un plan de licenciement. L’ancien enfant terrible du football, qui se consacre à l’art en général et à la peinture en particulier, n’a rien perdu de son franc-parler…
Deux mondes. « Il y a deux mondes dans le sport français. Celui des droits télé, des transferts, de l’excès ; et puis ce monde du sport plus raisonnable : les écoles de sport, les associations sportives, les clubs amateurs. Il est temps de redonner un modèle durable pour le sport français, lui redonner de l’équilibre. » Directeur exécutif de Bpifrance (Banque publique d’investissement) partenaire d’une cinquantaine de clubs de sports collectifs, Patrice Begay est bien placé pour ce constat. La BPI est en effet partenaire d’une cinquantaine de clubs de sport-co.
Et encore…
Ego. « Ne pas savoir quand revenir (à Paris) me donne de l’anxiété. » Il paraît, selon des spécialistes en psychologie, que le manque d’adrénaline dû à l’ambiance des stades, au besoin de se sentir regardé ou admiré, peut provoquer des crises d’angoisse chez les sportifs de haut niveau et plus particulièrement chez les stars. Confiné dans sa propriété brésilienne de 6000 m2 dont 1600 habitable en compagnie de quelques-uns de ses meilleurs amis, Neymar, le joueur vedette du Paris Saint-Germain, à l’égo surdimensionné semble ne pas échapper à la règle. Bon d’accord, mais il y a pire comme confinement…
Bornes. « Un Tour sans Français, ça ferait tâche » Représentant du syndicat des cyclistes professionnels, Pascal Chanteur, s’est inquiété de ce que les coureurs français n’ayant pas pu s’entraîner sur les routes depuis le début du confinement renoncent au Tour (ou n’y fasse qu’une pâle figuration) par manque de condition physique Au contraire de certains de leurs confrères, Belges, Colombiens, Italiens Néerlandais ou Suisses qui, eux, ont pu aller sur le bitume et non pas sur home-trainer dans leur garage… Il semble que la sortie de confinement leur permettra maintenant de "faire des bornes", des vraies. Allez, roulez…
Humour. « Je serai champion olympique une année de plus. » Le dernier de ses huit titres olympiques, c’est celui du 100 mètres à Rio 2016. Usain Bolt qui a toujours su manier l’humour a ainsi commenté le report d’un an des Jeux de Tokyo. Et concernant le confinement et les gestes barrière, il s’est un encore amusé en publiant la photo de sa victoire au 100 m des Jeux de Pékin (2008) avec comme légende : "Distanciation sociale". Le Jamaïcain avait gagné avec deux mètres d’avance sur son second…
Social Distancing #HappyEaster pic.twitter.com/lDCAsxkOAw
— Usain St. Leo Bolt (@usainbolt) April 13, 2020
(Sources : L’Equipe, Le Parisien/Aujourd’hui, presse régionale, sites internet).