France Sport

SportHebdo : quand on n’est pas livré…

Publié le  Par Jacques-Henri Digeon

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Faute de compétition et privés de terrain, ils l’ont dit à la presse, ils l’ont dit sur les antennes, on l’a vu ou entendu à la télé : l’actualité sportive (ou ce qu’il en reste…) vue au travers des mots.

En cette période de repos forcé, les sportifs s’inquiètent. Questions d’argent (surtout le foot), de reprise ou non, de championnats annulés ou non, de calendrier à repenser, tout cela taraude les esprits. Retour sur une nouvelle semaine de confinement mais pas que…

Comptes d’apothicaire.  Quand on n’est pas livré, on n’est pas payé ! » Ce pourrait être la phrase de la semaine. Elle traduit en tout cas le climat d’incertitude et d’inquiétude qui règne dans le football en particulier et, par extension, elle est également le reflet des questions que se posent, à des degrés différents, de nombreux sportifs. Au micro de Philippe Vandel, sur Europe 1, Maxime Saada, a en tout cas été très clair comme il l’avait été auparavant dans la presse écrite : pas de matches donc pas de télé donc pas question de verser les 110 millions d’échéance à la ligue pro de foot. Cette dernière qui lui répond que 28 des 38 journées (de Ligue 1 et 2) livrées depuis août 2019, ça fait 73,5% du produit, que la chaîne payante n’a payé jusqu’à présent que 67% des matches joués et qu’elle doit encore 6,5% (35 millions HT) avant la dernière échéance.  Des comptes d’apothicaire qui en disent long sur les conséquences de cette pandémie. Au fait, et nous alors, monsieur Saada ?  Peut-on espérer une ristourne sur notre abonnement à Canal ? Parce que nous aussi, privés de Ligue 1 et de F1, on n’est pas livré !

Et encore…

Le fond et la forme. « Le football est quelque chose qu’on partage avec les autres. Le financier c’est une chose mais la santé c’est bien plus important. Il est hors de question que j’amène mon équipe en mai ou juin pour jouer le math retour contre le PSG. J’ai trop de respect pour mes joueurs et mon staff pour leur faire courir des risques. » Déterminé, le président du Stade Brestois ! Denis Le Saint est le premier responsable de Ligue 1 à se prononcer pour l’arrêt du championnat. Jean-Michel Aulas, le président de l’Olympique lyonnais comprend le Breton mais raisonne en d’autres termes : « Sur le fond, ce qu’il est dit est sensé. Maintenant, il y a l’enjeu économique de 39 autres clubs qui est encore plus important. Dans l’absolu, il a raison mais dans la pratique il n’aurait pas dû dire ça. » Comme quoi, on en revient toujours aux finances…

Une heure ou deux. « J’entends le ministre de l’Agriculture dire qu’il faut aller aider ceux qui travaillent dans les champs ; Je vois aussi que les entreprises de BTP reprennent leurs activités en respectant les consignes sanitaires. Je dis que, nous aussi, sommes des travailleurs…» Président des cyclistes professionnels (UNCP), Pascal Chanteur revendique le droit aux coursiers français d’aller rouler « juste une heure ou deux » alors que les Belges, Italiens et Allemands en ont la possibilité. Dans l’optique du Tour (s’il a lieu), on peut comprendre…

Six mois, c’est long. « Certains joueurs peuvent passer six mois sans jouer mais la plupart ne peuvent pas. » Bruno Soarès, spécialiste de double, et membre du Conseil des joueurs, s’inquiète à juste pour ces joueurs de tennis qui ne gagnent leur vie qu’avec les sommes obtenues dans les premiers tours des tournois et sans autre soutien commercial. Tout le monde n’est pas Federer, Nadal, Djokovic ou Monfils…

 Et pendant ce temps…

Contrat. « Maintenant nous voulons être l’équipe dont on se souviendra comme étant la meilleure de l’histoire de ce jeu. C’est une grande ambition. Je crois que nous sommes capables de le faire. » Et dans la foulée, Eddie Jones, le sélectionneur australien du quinze d’Angleterre qui avait déjà affirmé ses ambitions avant le Tournoi, a signé un nouveau contrat jusqu’en 2023…

Sexisme. « Avant mon congé maternité, la direction des sports m’annonce que je vais présenter Stade 2 avec Mathieu Lartot. En réalité c’était juste de la com’. Il fallait annoncer une présentatrice. Lorsque je reviens, on me dit "A cause des caméras, tu ne pourras pas être à côté de Mathieu"(…) Et quand j’ai demandé une augmentation, on m’a répondu : "Rends toi d’abord indispensable." » Clémentine Sarlat (32 ans) a quitté le monde de la télé. Elle a révélé cette semaine dans L’Equipe avoir été victime de sexisme et de harcèlement lorsqu’elle était journaliste au service des sports. Une enquête a été ouverte, a précisé Delphine Ernotte, PDG de France Télévision. C’est la moindre des choses…
(Sources : L’Equipe, Le Parisien/Aujourd’hui, Europe1, sites internet)







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