SportHebdo : vas-y Mathieu !
Publié le Par Jacques-Henri Digeon
Inanis Photographie
Ils l’ont déclaré sur les terrains et dans les salles, en conf’de presse, ils l’ont écrit dans la presse, ils l’ont dit sur les antennes, on l’a vu ou entendu à la télé : l’actualité sportive vue au travers des mots et d’un autre œil.
« Salut Papy. Ca me fait mal de savoir que tu ne seras plus jamais là pour me voir courir. Toi toujours si fier d’être mon grand-père, moi encore plus fier d’être ton petit-fils. Tu es mon plus grand champion ». Raymond Poulidor, le plus ‘’poupoulaire’’ des sportifs français, s’en est allé. L’éternel second (qui a en fait plus de victoires que de place de 2e !) va manquer au cyclisme français, au Tour de France qu’il suivait passionnément chaque année. Mais il continuera d’être dans le peloton par petit-fils interposé. Mathieu Van der Poel, son gendre, fils d’Adri qui fut en son temps un des grands du cyclisme international, est appelé à une grande carrière. Déjà redoutable laboureur de terrain dans les cyclo-cross (il est champion du monde), il s’ouvre avec bonheur à la route et devrait devenir un grand spécialiste des classiques. Avant peut-être de se tourner vers le Tour de France. Imaginez seulement qu’il endosse le Maillot Jaune qui a tant de fois échappé à son grand-beau-père, ne serait-ce qu’un jour… Et ce jour là, comme on disait "Vas-y Poupou", on dira "Vas-y Mathieu"…
Vaches maigres. « Quand une composante essentielle du projet se retire, tout s’écroule. » Saison décevante, voiture pas assez performante, perte du titre mondial (il en a déjà six), Sébastien Ogier a décidé de quitter Citroën. Un divorce bien français. Du coup, Pierre Budar, boss de l’écurie, a annoncé que désormais privée de sa "composante essentielle", la marque aux chevrons se retirait elle aussi du jeu du championnat du monde des rallyes. La fin d’une belle aventure. Donc plus de Citroën en rallye. Un retrait qui s’ajoute à celui de Peugeot qui ne sait plus trop où rouler entre l’endurance, le Dakar et le rallycross. Vaches maigres pour l’automobile française de compétition…
Sans conviction. « C’est comme quand tu sors au foot d’une finale de Coupe du Monde et que tu vas aux îles Feroe faire un match de qualification. » En une phrase, Nicolas Mahut a exprimé son ressenti sur la nouvelle formule de la Coupe Davis qui n’a visiblement pas passionné les foules. Une compétition sans âme, sans ressort, sans suspense, sans public, sans les frissons des affrontements "nationalistes" d’avant, sans tout ce qui faisait le charme de la Coupe Davis, la vraie, diront les nostalgiques dont nous sommes. Cela dit, ce qui est devenu une sorte de Coupe du Monde du tennis mériterait que les joueurs français, tant qu’à l’avoir acceptée bon gré mal gré (après l’avoir fortement critiquée), s’y impliquent un peu plus. Au lieu de ça, excepté le duo Mahut-Herbert toujours aussi concentré, on a eu un Monfils pas impliqué, un Tsonga sans jambes, un Paire sans intérêt… Bref, des Bleus sans conviction à l’image d’une saison vraiment très décevante. D’autant plus frustrant quand on voit la "grinta" et la joie de Nadal, pourtant comblé de titres, grand artisan d’une énième victoire de l’Espagne en Coupe Davis. Dommage, messieurs les Français…
Pas touche. « Je ne suis ni son papa ni la police. » Cet été, l’affaire Neymar a bien fait comprendre que le Brésilien ne se sentait pas bien à Paris… et qu’il y est resté à regret. A la veille de retrouver le Parc après cinq semaines de remise à niveau après blessure, l’enfant terrible du PSG qui n’en fait qu’à sa tête de star n’a pas trouvé mieux qu’une escapade à Madrid pour assister à une journée de Coupe Davis. Thomas Tuchel n’a pas vraiment apprécié. Mais l’entraîneur parisien a su ménager la chèvre et le chou et, plutôt que de sanctionner, s’en est sorti avec une pirouette. Neymar, pas touche…
Vite dit, drôlement dit . « Quand j’ai commencé le métier, on m’a dit "Les cycles durent trois ans pour un entraîneur". » Stéphane Moulin entraîne Angers depuis 2011 et a signé sa 30e licence avec le club angevin. Une exception dans le football…
« C’est la diplomatie du carnet de chèques. » Le choix d’organiser le Dakar en Arabie Saoudite, pays pas franchement prêt à s’ouvrir au monde moderne (excepté pour les dollars et les euros…) a créé un début de polémique. Pierre Conesa, ancien haut fonctionnaire estime que ce pays qu’il qualifie de "théocratie monarchique" a choisi l’accueil de grands rendez-vous sportifs pour faire passer la pilule…
« J‘ai toujours vécu dans la compétition, avec le stress de l’audience, le matin, ou d’un résultat, le soir. » Il a été journaliste de sport, président du PSG, présentateur vedette sur Canal et même directeur du magazine Vanity Fair. Michel Denisot vient de réaliser son premier film, "Toute ressemblance…" qui sort cette semaine avec Franck Dubosc dans le rôle principal. Denisot, le touche-à-tout, va maintenant attendre les premiers chiffres des entrées…
(Sources : L’Equipe, Le Parisien/Aujourd’hui , sites internet)