SportHebdo : pieds d’or et petite tête

En lettres majuscules. Il n’est plus capitaine de la Seleçao brésilienne. Le sélectionneur Tite a jugé que Neymar n’était pas digne de porter le brassard après son geste d’énervement à l’encontre d’un supporteur rennais à la fin de la finale (perdue par le PSG) de la Coupe de France. C’est son coéquipier parisien Dani Alves qui en a hérité. Mais voilà qu’après une saison tronquée au PSG conclue par une suspension de trois matches pour les raison évoquées précédemment, une blessure qui l’a éloignée plusieurs semaines des terrains de France et d’Europe, des critiques acerbes et déplacées sur l’arbitrage du match PSG-Manchester,  voilà donc le Brésilien empêtré dans une affaire de viol à Paris* ! Il dit s’être fait piéger. Peut-être. Mais à force de se servir de son talent de footballeur pour animer la jet-set parisienne, d’étaler son fastueux train de vie dans les soirées privées et dans les magazines people, n’est-il pas devenu une proie trop facile. C’est ce qu’on appelle la rançon de la gloire, cette gloire qu’il ne sait visiblement pas maîtriser dans sa vie d’homme adulé et celle de joueur trop souvent faussement victime des tacles sur les pelouses.

Alors pour aller au bout de notre pensée, on dira que si des pieds magiques suffisent pour être une star du ballon, il faut surtout avoir une tête bien remplie pour être un ‘’Grand Joueur’’ en lettres majuscules. Désolé donc pour ses fans, ce n’est pas encore le cas de Neymar dont on peut aussi se demander s’il n’a pas choisi le PSG pour les frasques de la vie nocturne parisienne et d’autres lumières que celles des projecteurs des stades. On n’hésitera pas non plus à pointer du doigt les dirigeants du club qui, se voilant la face derrière le respect de la vie privée, se retranchent dans un mutisme ridicule. Mais que voulez-vous, on ne va pas se mêler des écarts d’un ‘’salarié-planche-à-billet’’ par ailleurs prêt à claquer la porte au cas où on viendrait un peu trop le chatouiller…
Quelle qu’en soit l’issue, cette affaire aussi rocambolesque que triste vient hélas s’ajouter à d’autres toutes aussi désolantes dans le monde du football-spectacle et ses milliards d’euros. Servira t-elle de leçon ?  Pas sûr… Mais aujourd’hui, la réponse lui appartient autant qu’à son entourage quelque peu dépité. « L’expérience ne se transfère pas (…). S’il ne comprend pas les risques que ça implique (de telles rencontres), j’abandonne », a commenté son père  sur une chaîne brésilienne. Le ‘’gamin’’, car à 27 ans c’en est encore un,  est prévenu…
*(Après des échanges sur Instagram, il a payé un billet d’avionRio-Paris à une jeune femme brésilienne qu’il a reçu dans un grand hôtel proche des Champs-Elysées. Lire notre article du 2 juin).

A part ça. A part ça, il ne reste plus de Français à Roland-Garros. Déroute chez les filles, illusions chez les messieurs. Comme d’hab’. On a pu y croire un peu avec Monfils et Paire mais dès qu’il a fallu affronter des ‘’Top’’, ils sont passés à côté : le premier balayé par Thiem, le second qui n’a pas su conclure alors qu’il avait Nishikori à portée de service. Les années se suivent et Noah comme Mary Pierce n’ont toujours pas de successeurs (res)  en vue…
A part ça, le 28 avril, Bernard Laporte démentait formellement une info de L’Equipe selon laquelle Laurent Labit intégrait le staff du Quinze de France en vue de la Coupe du monde : « Il n’en a jamais été question », affirmait le patron du rugby.  Un mois plus tard, jour pour jour, Serge Simon, bras droit de Laporte, lançait sur RMC un « Bienvenue à Laurent Labit » annonçant intégration de l’entraîneur parisien chez les Bleus le 1^er juillet. C’est ce qu’on appelle une direction à deux têtes…
A part ça, vu ses récentes déclarations quand il avait regretté n’avoir pas été consulté par les dirigeants pour les choix sportifs, Vahid Halilhodjzic ne sera peut-être plus l’entraîneur du FC Nantes On peut en effet s’interroger sur son avenir d’autant que Waldemar Kita (qui en est à douze entraîneur en treize ans de présidence…) aurait (selon L’Equipe) récemment contacté Raymond Domenech. L’ex-sélectionneur des Bleus devenu consultant presse lâchera t-il la télé ? On peut en douter d’autant qu’il est également président du syndicat des entraîneurs et que ça ferait mauvais effet de prendre la place d’un collègue… 

Ils l’ont (vraiment) dit. « J’attends ça depuis que je suis poussin », de Nans Peters, le jeune coureur français vainqueur en solitaire d’une grande étape de montagne du Giro ; à ce rythme, la prochaine victoire sera en vétéran, ce qu’on ne lui souhaite évidemment pas…
« Quand on est deux joueurs de tennis, c’est dur de garder des choses vraiment privées et c’est une perte d’énergie que de vouloir se cacher », d’ Elina Svitolina qui vit le grand amour avec Gaël Monfils ; mais pour les deux, ça ne suffit pas pour gagner…
« J’essaie de prendre mon cerveau à contrepied », d’Antoine Hoang, victorieux de Verdasco à Roland-Garros, pour expliquer qu’il ne faut pas se prendre la tête dans les moments importants ; il  l’a fait face à Verdasco avant de subir les contrepieds de Gaël Monfils au 3^e tour...
« Ca fait plaisir de n’avoir plus que de petits détails à régler », de Jo-Wilfried Tsonga après sa défaite au 2^e tour ; moi, je dirais qu’il y a encore beaucoup, beaucoup à faire pour réussir dans les grands tournois…
(Sources : L’Equipe, Le Parisien/Aujourd’hui, internet)