SportHebdo : les incorrigibles du foot

Péno, pas péno… Avec Neymar, c’est toujours la même chose. A force de réclamer, de protester, de jouer les pleureuses (c’est à se demander s’il est heureux sur un terrain…), on peut imaginer que les arbitres voient leurs jugements déformés quant aux décisions à prendre pour ou contre le PSG. Dernier exemple, les deux fautes dans la surface lors du Bordeaux-PSG, match phare de la 15^e journée de Ligue 1. Y avait-il penalty dans les arrêts de jeu de la première mi-temps quand Neymar s’est écroulé dans la surface? Y en avait-il un autre en fin de rencontre lorsque le gardien bordelais a accroché Choupo-Moting ? Dans les deux cas, l’arbitre n’a pas sifflé même s’il a longtemps hésité pour le premier…
Alors forcément, le PSG ayant été tenu en échec (2-2) pour la première fois de la saison, la polémique était inévitable. C’est Thomas Tuchel, l’entraîneur du club-capitale, qui regrette que le directeur de jeu n’ai pas fait appel à l’arbitrage vidéo : « Sur la première (faute) ça change tout ; à 2-0 le match est fini. » Ou encore : « Sur la deuxième, c’est incroyable que l’arbitre le voit pas. ». Aurait-il tenu le même discours aux journalistes si Paris s’était imposé ? Peut-être pas. Une manière comme une autre d’éluder d’autres questions et notamment pourquoi Paris avait été tant malmené par une remarquable équipe de Bordeaux… Le plus drôle dans l’affaire, c’est que du côté girondin, on tient un tout autre discours : « Ils (les Parisiens) ne sont pas arbitrés de la même manière que nous. En plus, il se plaignent, faut pas exagérer », commente Eric Bedouet, l’entraîneur en précisant que selon lui le premier but (Neymar) du PSG aurait dû être refusé en raison de la position de MBappé : « On voit bien qu’il gêne et qu’il y a hors-jeu. »
Eternel débat après un match que les deux équipes auraient pu gagner, éternel débat stériles d’entraîneurs qui, plutôt que d’analyser techniquement une rencontre de haut niveau, se complaisent dans la polémique transparente. Et qui alimentent la frustration des supporteurs qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez et crient au ‘’péno’’ pour un rien. Sans parler du grain à moudre offert aux commentateurs télé qui voient également des penalties partout. Tous incorrigibles !

Noble art. C’est l’info choc de la semaine dernière : la boxe pourrait ne pas être présente aux prochains Jeux de Pékin. La gestion de la fédération internationale, le scandale de l’après-Rio avec pas moins de 36 juges suspendus pour des rumeurs de combats truqués et enfin la réputation sulfureuse du président mondial, Gafur Rakhimov, considéré par certains observateurs comme un grand criminel d’Ouzbekistan et navigant dans les eaux troubles du trafic de drogue (rien que ça !) sont autant de raisons qui ont contraint le CIO à geler le tournoi de boxe pour les Jeux de 2020. Une bien mauvaise nouvelle pour les Français qui avaient récolté six médailles au Brésil dont deux d’or. Mais aussi une bien mauvaise affaire pour ce sport qui ne cesse de se perdre et de nous perdre en une multitude de fédérations et de titres mondiaux WBA, WBC, EBA, PABA et bien d’autres encore. On n’y comprend plus grand-chose. La seule chose que l’on sait,  c’est que ce sport, l’un des plus vieux de l’olympisme, n’a plus rien à voir avec celui qu’on appelait le Noble art…

A part ça. A part ça, Griezmann MBappé est le prénom qu’a choisi un couple de Brive pour leur nouveau né mais le procureur de la République a saisi le juge aux affaires familiales de la cité corrézienne pour éviter çà ; supporteurs oui, mais trop c’est trop…
A part ça, les cyclistes de Sky porteront la saison prochaine un nouveau maillot : du blanc, ils passeront au bleu marine, comme le bleu de la mer pour « sensibiliser les gens à faire des changements pour empêcher nos océans de se noyer dans le plastique. » Louable intention. A moins que ce ne soit comme le bleu des Bleus, histoire pour Froome et comparses de se faire mieux voir du public français…
A part ça, Serguei Wernergold, auteur de l’attentat contre le but des joueurs du Borussia Dortmund en avril 2017 en a pris pour quatorze ans derrière les barreaux : il voulait, a-t-il avoué, faire chuter l’action en bourse du club et s’en mettre plein les poches ; à défaut de compter ses dividendes et ses deutschmarks, il va compter les jours et les années en taule…

Ils l’ont vraiment dit. « Au niveau sportif, on va essayer d’être compétitif, bien sûr, mais ce n’est pas ma priorité ; pour être honnête ma priorité c’est d’être encore champion de France », de Tony Parker, propriétaire du club de basket de Villeurbanne ;  mais dis Tony, c’est quoi ta priorité 
« Il (Ronaldo) mérite le Ballon d’Or, il a une faim incroyable et c’est ce qui fait la différence », de Blaise Matuidi à propos de son coéquipier de la Juventus ; dis Blaise, c’est pas très sympa pour tes potes Antoine et Kylian…
« Je suis venu pour vous décevoir et je vous que je suis en train de réussir », d’Arsène Wenger en réponse aux journalistes qui lui demandent sans relâche où il va aller ; et pan !  rangez vos stylos et vos micros..
 « J’ai suffisamment de choses à me prouver à moi-même pour ne pas revenir en arrière. Je regarde devant », de Gaël Monfils ;  ben dis Gaël, y’a plus qu’à…
(Sources : L’Equipe, Aujourd’hui, BFM TV, internet).