SportHebdo : et si les arbitres ne sifflaient plus
Publié le Par Jacques-Henri Digeon
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Les arbitres de foot en ont ras-le-bol. A part ça, en matière de dopage, les suspectés ne manquent pas d’imagination. L’actualité du sport vue au-delà du résultat et en petites tranches.
Cocasse. Imaginez que le championnat de L1 ne puisse se terminer… Pour cause de grève. Non pas de SNCF, d’Air France ou d’autres on-ne-sait-quoi de grand service public ou privé capable de bloquer la bonne marche du pays et, par extension, de championnat de foot. Mais tout simplement de grève des arbitres. Retour en arrière et plus précisément à ce match du 14 janvier où Tony Chapron, l’arbitre de Nantes-PSG faucha d’un tacle désormais dans les annales le Nantais Diego Carlos.. Suspendu (huit mois dont deux avec sursis) pour ce geste connecté des millions de fois sur la toile, l’un des meilleurs arbitres français voyait sa fin de carrière brisée à quelques mois de sa retraite des terrains. Décriés, contestés, critiqués, vilipendés, insultés, de plus en plus impuissants face aux simulations, protestations, altercations et autres violences verbales et même "limite" physiques, les arbitres ont exprimé leur colère en élisant, à la surprise générale, le maintenant célèbre Tony Chapron, ‘’Meilleur arbitre’’ de la Ligue 1. Leur manière à eux de soutenir leur collègue et surtout de crier leur ras-le-bol d’être considérés comme des faire-valoir et des moins-que-rien tout juste bons à donner les coups de sifflets arrangeant tout le monde. Bien entendu, se gardant bien de jouer les vierges effarouchées, les instances ont désapprouvé ce choix du corps arbitral, le trouvant pour les uns « politique », pour les autres « ridicule » et ont décidé de ne pas remettre sa récompense à Tony Chapron lors du pince-fesses de fin de saison du tout-est-beau-tout-est-bien dans notre football. « Ce vote exprime (…) un esprit de solidarité envers un collègue jeté en pâture, il exprime enfin un mal-être global et un ras-le-bol généralisé que les instances doivent entendre.» ont réagi les arbitres. On les comprend. Mais ce communiqué suffira t-il ? Alors voilà pourquoi face au peu de considération à leur égard de tous les tatoués-millionnaires des pelouses et costumés-cravatés des tribunes officielles et des bureaux de la fédé, de la Ligue pro et de l’Union des footeux, on pourrait imaginer une grève des arbitres pour les deux dernières journées de la Ligue 1. Soit en refusant la convocation, soit, et ce serait encore plus cocasse, en se privant de leur sifflet et de leur drapeau de touche. Essayez un peu d’imaginer…
Vautré. Pour une fois qu’il ne regardait pas son capteur de puissance, notre ‘’ami’’ Chris Froome se vautre à l’échauffement du contre la montre du Giro. Et face aux journalistes empêcheurs de pédaler en rond, il continue d’affirmer qu’il n’a pas triché et qu’il n’y aurait pas d’affaire si son contrôle ‘’anormal’’ n’avait pas été révélé par la presse.
’’Explications’’. Dopage encore, le Kenyan Asbel Kiprop, champion olympique du 1500, nie s’être dopé et, mieux encore, affirme que les deux contrôleurs lui auraient demandé (extorqué ?) de l’argent. Et de continuer en expliquant qu’alors il effectuait le virement dans sa chambre, les deux hommes auraient mis de l’EPO dans le flacon destiné à l’examen. On aura tout entendu…
Image. La pétanque qui vise une place aux Jeux olympiques veut soigner son image. Après avoir imposé des tenues identiques lors des compétitions officielles, elle vient d’interdire le port du jean, dans tous les tournois qualificatifs au championnat de France ; et quel qu’il soit, long ou bermuda, délavé ou troué. Fallait y penser…
Rêve. Comme la pétanque, le chessboxing s’imagine aussi aux Jeux 2024. Mais là, il s’agit d’un rêve. Pratiqué par des milliers d’adeptes (3.500 !) , ce sport ou plus exactement cette activité ludique, mêle la boxe et le jeu d’échecs. En clair, chaque combat se dispute en onze rounds : trois minutes de boxe puis trois minutes d’échecs, puis retour sur le ring avant de revenir derrière la table. Disons le tout net, espérons que ce rêve restera rêve…
(Sources : L’Equipe, Aujourd’hui, Internet).