Revue de presse : le PSG devra manger de la soupe !
Publié le Par Jacques-Henri Digeon
PSG - Gavelle
La presse dans son ensemble sa souligné le mauvais match du Paris SG, une équipe sans ressort, qui a subi la loi et la science tactique du Real Madrid.
Au lendemain de la double défaite du Paris SG contre le Real Madrid et de son élimination en 1/8e de finale de la Ligue des champions, les commentaires vont bon train. D’enthousiastes voire dithyrambiques, les éloges du PSG sont (évidemment !) passés à la… ‘’démontada’’. En clair, l’équipe et le club en prennent pour leur grade. Revue de presse.
Courants d’air. Honneur à L’Equipe qui, après avoir évoqué mardi « La tête, le cœur et les crocs » et analysé les forces de ce PSG prêt à faire rêver la France entière, tombe, comme beaucoup, de haut avec une Une barrée d’un « Tout ça pour ça » illustrant une photo de Thiago Silva tête basse. Dans le quotidien sportif, Vincent Duluc, l’’’éditorialiste’’ de la rubrique football compare la souffrance de la défaite de Barcelone il y a un an avec le néant de la prestation parisienne mardi soir : « Nous n’avons rien senti (…) pas un souffle, seulement des courants d’air. »
De son côté, le Parisien/Aujourd’hui en France qui, mardi avait décrété « L’union sacré derrière le PSG » fait un parallèle entre le défi que s’était lancé le PSG et son incapacité à hausser son niveau de jeu, errant sans ressort sur leur pelouse du Parc : « Paris perdu », titre à la Une le quotidien dans lequel Dominique Sévérac note qu’il a « manqué un supplément d’âme . »
‘’Branlada…’’ Dans son ensemble d’ailleurs, la presse écrite et audiovisuelle n’épargne personne, ni les joueurs, ni l’entraîneur et s’interroge même sur la politique du Qatar, propriétaire du club.
Les commentaires les plus durs sont ceux de 20 Minutes qui insiste sur l’esprit et l’apathie des Parisiens qui avaient appelé à la solidarité nationale : « La moindre des choses quand on lance une opération de com’ autour de la ‘’remontada’’, c’est d’offrir à des spectateurs qui ont payé (…) une entame de feu, juste pour le geste… », histoire de montrer qu’on doit être prêt à tout tenter face à l’ogre madrilène. Et le quotidien d’enfoncer le clou en décrivant « un dernier quart d’heure à la limite du respect » et de s’amuser avec un nouveau mot : « On a échappé de peu à la ‘’branlada’’ à la place de la ‘’remontada’’ si Ronaldo avait concrétisé toutes ses occasions. »
Les Espagnols jubilent. De l’autre côté des Pyrénées, la presse espagnole, elle, s’en donne à cœur joie, histoire peut être de rappeler aux Parisiens et à leurs supporters quel club est le Real Madrid. Et de se souvenir de cette banderole insultante déployée samedi dernier à Troyes, « Madrid, puta »
« Ca leur apprendra ‘’Para que aprendan’’), titre en Une Marca avant d’écrire que « Le champion d’Europe remet le PSG à sa place et lui donne une leçon de football ». Tout en n’oubliant pas de lancer un appel du pied pour que Neymar rejoigne le club merengue : « Pour gagner, il faut qu’il joue à Madrid. » Et vlan, c’est dit ! Plus humoristique mais tout aussi vexant, El Mundo Deportivo affirme que pour devenir un grand d’Europe le PSG devra « manger beaucoup de soupe. » ! Autre trait d’humour du journal ibérique : « Le cheik est maté », histoire d’en remettre une petite couche à l’intention du Qatar.
Règlements de comptes. Bien évidemment, après le bilan de cette Ligue des champions, les commentaires évoqueront dans les prochains jours l’avenir de l’équipe parisienne, de ses joueurs et s’interrogeront sur la politique du club. « L’élimination va faire remonter tout le reste », prévient ainsi Vincent Duluc dans L’Equipe. Mais en attendant, il faudra s’attendre à quelques règlements de comptes entre joueurs et dirigeants. Après le match, l’Allemand Draxler en a donné le coup d’envoi en reprochant à l’entraîneur Unaï Emery de ne pas l’avoir fait rentrer plus tôt que la 84e minutes à la place de Di Maria alors qu’il était prêt dès la 71e minutes. L’international allemand déclare ainsi à ZDF, la chaîne de télévision de son pays : « C’est un manque de sensibilité », dit-il avec une certaine élégance qui en dit long quand même sur sa frustration. Même son de cloche pour Kurzawa qui, selon L’Equipe, aurait été pris d’une colère froide pour n’avoir pas été titularisé, ni même inscrit sur la feuille de match, comme si Emery, en faisant joueur Berchiche, avait voulu justifier le transfert de ce joueur ; Le Parisien croit même savoir que l’es-Monégasque aurait quitté le stade avant la fin de la rencontre…
Demain… On terminera cette revue de presse par une note optimiste, celle de Nicolas Charbonneau dans Le Parisien/Aujourd’hui en France : « On rejette tout ? Surtout pas. Passé la déception et la gueule de bois nécessaire au rétablissement (…), la défaite de cette équipe et la claque infligée au projet du Qatar ne doivent jamais (nous) faire renoncer à l’espoir de l’emporter. Un jour. Plus tard. Demain tout recommence. »