Accord sur le rattachement de la Crimée à la Russie signé

Vladimir Poutine a signé aujourd'hui l'accord sur le rattachement de la Crimée à la Russie, en compagnie des nouveaux dirigeants, pro-russes, de cette région.

Il était le seul dirigeant à reconnaître le référendum sur le rattachement de la Crimée, cette péninsule au sud de l'Ukraine, à la Russie. Vladimir Poutine a passé un nouveau cap en signant l'accord de rattachement de cette région à la Fédération de Russie aujourd'hui. Cette signature s'est faite en présence des nouveaux leaders pro-russes de la Crimée.

"La République de Crimée est considérée comme rattachée à la Fédération de Russie à compter de la date de signature de l'accord" a fait savoir le Kremlin dans un communiqué. Cependant, les parlementaires russes doivent d'abord ratifier une loi incluant la Crimée et la ville de Sébastopol dans la Fédération de Russie avant que ces deux zones soient considérées comme russes.

Les pays occidentaux ont tous condamné ce rattachement, à commencer par l'Ukraine : "Nous ne reconnaissons et ne reconnaîtrons jamais la soi-disant indépendance et le soi-disant accord sur le rattachement de la Crimée à la Russie" a déclaré le porte-parole de Kiev. Le vice-président des Etats-Unis a également condamné les actions de la Russie, les qualifiant de "confiscation de territoire". Il a menacé Moscou de nouvelles sanctions.

Un militaire ukrainien tué durant un assaut russe en Crimée

Angela Merkel, la chancelière allemande, a réaffirmé son opposition à cette décision de la Russie, qu'elle déclare "contre le droit international". La France pourrait suspendre en représailles les ventes de frégates Mistral, provoquant la colère de Moscou. Pour l'Union Européenne : "La souveraineté, l'intégrité territoriale et l'indépendance de l'Ukraine doivent être respectées. L'UE n'a reconnu ni le référendum illégal et illégitime en Crimée ni son résultat. L'UE ne reconnaît pas et ne reconnaîtra pas l'annexion de la Crimée et de Sébastopol par la Fédération de Russie" ont déclaré José Manuel Barroso et Herman Van Rompuy.

Selon le Premier ministre ukrainien, le conflit est entré dans une "phase militaire" puisque près de 38 bases militaires ukrainienne subiraient les tentatives d'assauts des soldats russes. Ces derniers ont tiré sur les forces ukrainiennes, blessant aujourd'hui un officier à la jambe à sa caserne de Simféropol. Un deuxième, touché au cou durant ce même assaut,  est décédé suite à ses blessures : "Aujourd'hui les troupes russes ont commencé à tirer sur nos soldats. C'est un crime de guerre" a-t-il affirmé.