Numérique : Google veut empêcher les recherches de sites pédophiles

A l’occasion du Sommet sur la sécurité sur Internet qui s’ouvre aujourd’hui en Grande-Bretagne, le PDG de Google, Eric Schmidt, a annoncé la mise au point d’un nouveau système de blocage des recherches de pornographie infantile. Il répond ainsi à la demande formulée en juillet par le premier ministre britannique, David Cameron, pour rendre les images illégales moins accessibles. L’algorithme permettra d’expurger plus de 100 000 types de recherches pédophiles, d’abord en anglais, et bientôt dans 158 autres langues.
 

« Nous avons réglé Google Search avec précision pour empêcher de faire apparaître dans nos résultats les liens avec les abus sexuels infligés aux enfants […] même si aucun algorithme n’est parfait» a expliqué Eric Schmidt. « Google ne peut pas empêcher des pédophiles d’ajouter de nouvelles images sur le web », a-t-il précisé, mais il peut limiter le nombre de résultats des recherches. Plus de 200 salariés ont été mobilisés pour mettre en place ce système de blocage. Par ailleurs, Google fait désormais apparaître des avertissements en tête des résultats pour plus de 13 000 recherches. Ils rappellent que l’abus sexuel de mineurs est illégal et donnent des conseils et adresses pour obtenir de l’aide afin de "se repentir".
 

En France, l’organe de la police nationale chargé de lutter contre la cybercriminalité est en collaboration constante avec les fournisseurs d’accès à internet (FAI) ou les sites tels que Google, Twitter ou Skype. Les signalements des internautes sont envoyés à ces fournisseurs, qui les retranscrivent alors aux autorités. Au début du mois de novembre, l’ONG Terre des hommes, avait pointé du doigt l’inefficacité des services de police dans ce domaine après avoir créé une fillette virtuelle pour attirer les internautes peu scrupuleux. Près d’un millier de « prédateurs » ont ainsi été identifiés, dont onze Français.