L'ancien président du Conseil était revenu sur le devant de la scène politique au moment des élections législatives en Italie avec son parti, le Peuple de la liberté. Quelques uns de ses fidèles auront réussi à grossir les rangs du gouvernement formé dans l'urgence par Enrico Letta.
D'ailleurs, M. Letta a jugé "inacceptable" la présence de certains de ses ministres à une manifestation organisée le 11 mai à Brescia pour soutenir le cavaliere et dénoncer une magistrature "politisée".
Le mois de mai aura en effet été chargé pour le cavaliere. Le procès Mediaset avait déjà eu un grand retentissement en Italie. Mais l'affaire de mœurs a un écho encore plus fort.
L'homme d'affaires italien écope d'une peine de "base de cinq ans pour le premier chef d'accusation (abus de pouvoir), augmentée à six ans pour le deuxième (prostitution) a assuré le procureur Ilda Boccassini. Elle a également demandé à ce que Silvio Berlusconi soit interdit à vie d'exercer toute fonction publique.
Des soirées "Bunga bunga" et de la prostitution
Il est accusé d'avoir eu des relations sexuelles tarifées avec Karima El Mahroug, dite 'Ruby', danseuse d'origine marocaine alors mineure au moment des faits. Dès son inculpation en avril 2011, l'ancien président du Conseil avait nié les faits. Originellement, la justice l'accusait d'avoir participé à des orgies à Arcore, sa résidence privée dans la banlieue milanaise, en 2010.
C'est dans une de ces fêtes "bunga bunga" qu'il avait rencontré Ruby. Selon lui, elle prétendait avoir 24 ans et être issue d'une riche famille apparentée à l'ancien président Hosni Moubarak. Et d'avancer alors :"Jamais je n'ai eu de rapports intimes avec elle". Le cavaliere estimait que l'affaire était une "monstrueuse opération de diffamation".
Pourtant, selon Ilda Boccassini, "il n'y a pas de doutes que Ruby se prostituait(...) compte tenu de "l'argent dont elle disposait en grande quantité".