La France défend le maintien du Parlement européen à Strasbourg.
Publié le Par Jean-Charles Martin
La France a réaffirmé cette semaine vouloir qu'un des sièges du Parlement européen reste à Strasbourg, mais de plus en plus de voix en Europe réclament un siège unique.
Le ministre des affaires européennes, Bernard Cazeneuve, a réaffirmé hier vouloir que Strasbourg continue d'être l'un des lieux où siègent les députés européens, et ce alors que ces derniers réclament un siège unique, de préférence Bruxelles. Pour le ministre cependant, la décision de sièger à Bruxelles et à Strasbourg découle des traités fondateurs de l'Union européenne, et est, à ce titre, "intangible et non négociable".
Mardi dernier, 74% des députés européens ont adopté une résolution demandant au conseil européen d'élaborer "une feuille de route" en vue de mettre en place un siège unique, en Belgique, après les élections de 2014. Seuls les élus français et la droite allemande ont voté contre cette résolution. Pour les députés, il s'agit avant tout de mettre fin à une situation incongrue, alors qu'ils ne siègent à Strasbourg que quatre jours par mois pour la session plénière.
Les anti-Strasbourg évoquent également le prix de ce doublement de lieux où sièger, alors que le coût de la présence en France est estimé à environ 180 millions d'euros. Pour Bernard Cazeneuve cependant, "la France est attachée au respect des traités qui ont fixé le siège du Parlement européen à Strasbourg, ville symbole (...) de la réconciliation franco-allemande et point de départ de la construction européenne (...) La localisation des institutions européennes partout en Europe permet de préserver l'Europe polycentrique qu'on voulue les pères fondateurs et à laquelle nous tenons".
Pour aller dans le sens de la résolution du Parlement européen, les traités devraient être modifiés, ce qui signifie un assentiment des chefs d'état et de gouvernement.