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Espagne : condamné pour un photomontage

Publié le  Par Fabrice Bluszez

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Daniel Serrano

Un jeune Espagnol, Daniel Serrano, a été condamné à 480 € d'amende pour voir réalisé et publié sur Instagram un photomontage d'un Christ célèbre, en lui donnant son visage.

L'affaire se passe à Jaén (Espagne) et a suscité un grande émotion sur les réseaux sociaux, accompagné d'un élan de solidarité, car pour soutenir Daniel Serrano on a vu apparaître de nombreuses photos personnalisées de ce Jesus despojado (dépouillé), une statue célèbre dans la région de Jaen.
 

Daniel Serrano, 24 ans, travaille à la cueillette des olives.


Voici la traduction de l'article de Rafal Abolafia, ce vendredi 8 février, dans le journal local, Diario Jaen...
 

Daniel Serrano a quitté la Cour pénale en secouant la tête. Ce jeune homme de la capitale venait de se reconnaître comme l'auteur d'un crime contre les sentiments religieux. Il a publié dans son profil d'un réseau social un photomontage dans lequel il fusionnait une image de Jesus Despojado, de la Confrérie de La Amargura de Jaén, avec une photographie de son propre visage, son piercing au nez inclus. Par conséquent, il fera face à une amende de 480 euros : « Je ne sais pas comment je vais payer », dit-il avec un certain air de résignation, portant la casquette avec une image de Che Guevara. À l'âge de 24 ans, il vient de commencer à travailler dans les oliveraies, où il a été appelé il y a quelques jours pour un remplacement: « Le procès me coûtera dix jours d'olives. Il est clair que je ne le ferais plus, mais cela me semble toujours beaucoup ». Daniel Serrano dit qu'il a reconnu les faits sur les conseils de son avocat : « Il m'a dit que c'était la meilleure chose, que s'il ne le faisait pas, il pourrait être condamné à payer beaucoup plus d'argent. J'ai décidé de ne pas prendre le risque », explique-t-il. Il ajoute : « Je n'arrête pas de dire que je n'ai jamais voulu offenser qui que ce soit. »


Contraire au droit européen


Le journal Diario Jaén cite un professeur de droit pénal, ancien juriste au Tribunal constitutionnel espagnol,  Joaquín Urias, qui dit :
 

« Ce verdict va à l’encontre de la justice européenne et du Tribunal constitutionnel qui ont reconnu le droit à la critique des religions. »



  Joaquin Urias, professeur de droit, a publié sur Twitter son propre montage photo.

 







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