Un militant Greenpeace atterrit dans une centrale nucléaire

L’homme a survolé la centrale nucléaire du Bugey, a lancé un fumigène  puis a atterri sur le toit avec un paramoteur, avant d’être interpellé par les forces de l’ordre. EDF indique que « la sûreté des installations n’a à aucun moment été remise en cause. Les mesures de sécurité qui ont été renforcées en fin d’année 2011 ont permis une détection et une appréhension immédiate de l’auteur de l’intrusion».Par la suite, la gendarmerie a annoncé l'interpellation d'un second militant de Greenpeace à l’extérieur du site, précisant que cette personne «pourrait avoir servi de guide au pilote de l’engin».

L’organisation n’en est pas à son coup d’essai puisqu’en décembre elle avait déjà illustré les failles dans la sécurité contre les intrusions des centrales. Le 5 décembre dernier, onze militants avaient déjoué la sécurité des centrales en pénétrant dans celles de Nogent-sur-Seine (Aube) et celle de Cruas (Drôme). A la suite de cette opération, le ministre de l’intérieur, Claude guéant, avait annoncé le renforcement des « protections passives » des centrales.

A quatre jours du second tour de l’élection présidentielle, Greenpeace demande aux deux candidats de s’engager afin d'analyser les risques d’agressions extérieures sur les centrales nucléaires. «L’objectif de cette action est d’adresser un message aux deux candidats à l'élection présidentielle qui nient le risque du nucléaire. On voulait illustrer une agression externe, type chute d’avion», a déclaré Sophia Majnoni, chargée des questions nucléaires à Greenpeace France. Pour illustrer sa démonstration, l'organisation publie l'étude d'un expert britannique sur la vulnérabilité des centrales françaises aux chutes d'avions ainsi qu'une vidéo du survol des piscines de stockage l'usine de la Hague effectué en fin de l'année dernière, «où se trouve plus de 10 000 tonnes de combustibles nucléaires, soit l'équivalent de 130 cœurs de réacteurs… ».