Neymar assigné aux prud'hommes !

Décidément, Neymar est fâché avec la chose administrative. Il y a quelques années, il avait déjà connu quelques démêlées avec une affaire de fraude fiscale en Espagne (le fisc lui réclamait... 34 millions de dettes!). Aujourd'hui, c'est en France qu'il défraie la chronique. Il vient en effet d'être assigné aux prud'hommes par une de ses compatriotes, mère de quatre enfants.

60 heures. Cette Brésilienne de 35 ans réclame 360.000 euros (une ''misère'' pour lui) au footballeur qui l'aurait employé chez lui dans sa maison de Bougival (Yvelines) lorsqu'il portait le maillot du Paris Germain, révèle Le Parisien/Aujourd'hui en France dans son édition de ce jeudi 16 novembre. Cette femme, en situation irrégulière (sans papiers), a selon le quotidien, été recrutée en février 2019 à l'occasion de la fête qu'organisait Neymar pour célébrer ses 27 ans. Mais c'est plus d'un an plus tard, en mai 2020, qu'il l'aurait prise à son service et cela à temps complet jusqu'en octobre 2022. Plus que complet même. Jugez-en. Neuf heures par jour en semaine et six heures supplémentaires le vendredi et le samedi, précise l'article. Sans oublier sept heures le dimanche. Soit peut-être plus de 60 heures par semaine! Cela pour 15 euros l'heure, payés en espèces, sans le moindre bulletin de salaire et sans le moindre jour de repos, ni congés payés. Sans oublier aucun suivi médical pour cette femme qui a travaillé jusqu'à quelques jours avant d'accoucher de son quatrième enfant... prématuré. Anecdote, elle se chargeait également de manucurer Bruna Biancardi, la compagne du footballeur.

Ca fait quand même beaucoup . « Neymar a exploité la précarité de notre cliente pour lui imposer des conditions de travail indigne en violation des règles élémentaires du droit du travail » ont déclaré Mes Caroline Toby et Vincent Champetier, avocats de la Brésilienne. C'est le moins que l'on puisse dire. Du côté de Neymar, aucune réaction de la part de Day Crespo, sa chargée de communication qui précise, selon Le Parisien/Aujourd'hui, n'avoir reçu aucune communication officielle, ni elle, ni le footballeur.

3000 euros. Bien sûr, on ne peut que condamner le footballeur brésilien d'avoir exploité sa compatriote sans papier avant d'être à son service avec des horaires de travail abusif. Déclarée, elle aurait pu aspirer à voir son statut évoluer et régulariser sa situation. On ne peut non plus négliger que, même si les conditions de travail étaient totalement aberrantes, répréhensibles et hors-la-loi, cette femme, du moins si l'on en juge par les chiffres précisés par Le Parisien, devait toucher plus de 3000 euros mensuels. Question peut alors se poser compte tenu que la Brésilienne s'est de nouveau retrouvée démunie pour aller s'adresser au Secours Populaire, aux Restos du Coeur et à l'association Femmes de la Résistance: était-elle également exploitée par ailleurs ?

Outre la saisie du tribunal des Prud'hommes, les deux avocats se réservent en tous cas le droit de donner des suites pénales à ce dossier, précisent-ils encore dans Le Parisien/Aujourd'hui. Reste enfin à savoir si Neymar, quels que soient ses manquements, ne serait pas visé dans cette affaire par une tentative d'extorsion comme cela avait été le cas en 2019 quand une mannequin brésilienne l'avait accusé de viol . Il avait été blanchi et la soit disant victime poursuivie pour extorsion et calomnie...