Législatives : 188 candidats dans les Hauts-de-Seine

Les Hauts-de-Seine vont-ils accorder un ou plusieurs députés au Parti Socialiste, qui n'en a pas obtenu depuis dix ans déjà ? Si la gauche veut y croire, l'UMP a bien l'intention de se battre pour conserver ce fief électoral, mais elle doit faire face à de nombreuses difficultés, même si, dans le 92, la menace du Front National n'a aucune existence pour les candidats de la droite républicaine étant donné les très faibles scores de Marine Le Pen le 22 avril dernier.

Il y a d'abord quelques dissidences à droite qui peuvent servir la gauche : ainsi dans la circonscription de Boulogne-Billancourt, c'est Thierry Solère, élu local, qui défiera Claude Guéant, qui vise là son premier siège d'élu au Palais Bourbon, tandis que, dans la deuxième circonscription, le candidat UMP Manuel Aeschlimann se confrontera à Rama Yade, dans une circonscription où François Hollande est arrivé en tête le 6 mai dernier, et où le candidat socialiste, Sébastien Piétransanta, a donc toutes les chances de l'emporter le 17 juin prochain.

Dans deux autres circonscriptions également deux candidats UMP et Nouveau Centre, des barons des Hauts-de-Seine présents depuis des décennies, se voient mis en danger par le score du président Hollande le 6 mai. Ainsi, Patrick Devedjian, dans la 13e circonscription, devra batailler pour conserver son fief que lui dispute le candidat de gauche Julien Landfried, tandis que dans la 10e circonscription, c'est André Santini qui luttera contre Lucile Schmid pour rester député.  Dans la sixième circonscription, celle qui fut historiquement celle de Nicolas Sarkozy, c'est le maire de Neuilly, Jean-Christophe Fromentin, qui semble en bonne voie de l'emporter, alors que l'UMP a décidé de n'investir aucun candidat face à lui. 

Deux députés communistes sortants tenteront également de conserver leurs postes, Roland Muzeau dans la première circonscription, et Marie-Héléne Amiable dans la onzième circonscription. Pour la deuxième députée, la tâche sera ardue dans la mesure où son concurrent de la droite, Jean-Loup Metton, est très bien implanté dans le département.

Quant aux candidats du Front National, inexistants sur le terrain en tant que militants, et servis par le score faible de Marine Le Pen dans le département le 22 avril dernier, aucun des candidats ne fait peur à l'UMP, dans la mesure où, dans le 92, la droite y est bien plus modérée et républicaine que dans d'autres départements. L'un des candidats par ailleurs, Rémi Carillon, dans la première circonscription, a des convictions et des positions très extrémistes qui devraient lui valoir un très faible score.